Sculpture (Le jardin des Hespérides) - Montréal, Québec
Posted by: Weathervane
N 45° 30.052 W 073° 36.969
18T E 608113 N 5039524
L'oeuvre est située près de l'entrée principale du pavillon André-Aisenstadt de l'université de Montréal, sur le chemin de la Tour.
Waymark Code: WMZPH3
Location: Québec, Canada
Date Posted: 12/14/2018
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DESCRIPTION DE L'OEUVRE
L’œuvre, en deux parties, est installée de part et d’autre de la porte d’entrée principale. Dans la mythologie grecque, les Hespérides étaient gardiennes de pommes d’or, suggérant par le titre une référence à la philosophie occidentale. Richard Purdy joue librement avec les symboles et les mythes pour former sa propre cosmogonie.
À gauche de la porte d’entrée, une pyramide en granit, à quatre faces sur lesquelles sont gravés quatre systèmes de notation : arabe, romain, grec et binaire. La pyramide représente la pensée abstraite propre aux mathématiques. Elle repose sur un socle cylindrique de granit symbolisant la terre ou la matière pure. L’ensemble, grâce à son aspect stable et permanent, incarne les principes grecs à l’origine de la science mathématique.
À droite, la pomme de pin monumentale, coulée dans le bronze, se réfère à une formule mathématique présente dans la nature, la suite de Fibonacci : chaque nombre de la suite étant la somme des deux précédents. Elle marque la relation entre l’Université, lieu d’éducation, et le mont Royal, lieu naturel où poussent des pins. La cocotte est posée sur un immeuble miniature en brique qui renvoie à l’architecture et à la géométrie appliquée.
Le choix a été fait de travailler à partir de formes primaires : cylindre, cube, pyramide et cercle et de dédoubler la sculpture, comme le cerveau en deux hémisphères. La sculpture avec la pyramide et le cube est plus cartésienne, rationnelle. La partie avec une cocotte surdimensionnée posée sur un édifice de style Art déco en référence au bâtiment d’Ernest Cormier est plus intuitive, irrationnelle. S’y ajoute un commentaire écologique : l’édifice devenu socle montre que la nature est plus importante que la construction humaine.
C’est avec le collectif Les Industries perdues, composé de François Hébert et Carmelo Arnoldin, que Richard Purdy a réalisé cette œuvre. Ainsi, les dimensions gigantesques de la cocotte posée sur l’immeuble qui joue le rôle de piédestal renvoient à des inversions chères à Purdy. Alors que les systèmes de notation et la rationalité mathématique faisaient partie des recherches de François Hébert à cette époque.
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