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"Le Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire vient de démarrer. Vingt-six créations y célèbrent cette année « la pensée ». Et il y a de l’idée…
Les pensées fleurissent dans les jardins du domaine de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher). La fleur bien sûr. Mais pas seulement. Pour cette 27e édition du festival international des jardins, lancée mardi, paysagistes, architectes, jardiniers ont eu à plancher cette année sur le thème « Jardins de la pensée », à décliner comme bon leur semblait. De leur imagination, fertile, sont nés 26 espaces éphémères, qui sont l’occasion d’une réjouissante et surprenante balade dans le cadre verdoyant du parc d’un château du XVe, planté au-dessus de la Loire.
Au fil des années, le festival s’est imposé comme l’un des grands rendez-vous pour ces créateurs verts. Le jury, cette année présidé par l’écrivain Jean Echenoz, a ainsi dû examiner près de 300 dossiers venus de France, Chine, Russie, Etats-unis ou encore Corée, pour sélectionner ceux qui finiraient par s’enraciner, jusqu’en novembre, dans le Parc. Des lauréats choisis en fonction de leur savoir-faire, de leur inventivité mais aussi du respect de la thématique.
« La pensée a une relation privilégiée avec le jardin »
Après le « Flower power » l’an passé, ou « Les jardins du siècle à venir » en 2016, place aujourd’hui à « la pensée » sous toutes ses formes. « Quand on regarde la littérature, la philosophie, la pensée a une relation privilégiée avec le jardin, souligne Chantal Colleu-Dumont, directrice du domaine et du festival. C’est l’endroit où elle se libère, où elle prospère. C’est aussi l’endroit où il est le plus facile et le plus agréable de réfléchir. On y va pour oublier ses soucis et on finit par se retrouver soi-même ».
Est-ce parce que le président du jury 2018 est écrivain ou que la directrice de Chaumont est une ancienne professeur de latin grec, férue de livres ? Le fait est que les propositions des jardiniers-scénographes ont souvent pris une tournure littéraire. « Nous avons deux références à Jose Luis Borges, une à Montaigne, une autre à Shakespeare et même à Michel Houellebecq, énumère Chantal Colleu Dumont. C’est effectivement un thème qui m’est cher. Pour moi la pensée est forcément connectée avec la littérature. Pour bien réfléchir, il faut lire en permanence… Je sais, cela peut faire un peu intello comme ça. Mais dans les jardins, c’est plus ludique et léger. »
Poétique et dépaysant
De fait, pas besoin d’être un grand érudit pour apprécier. Il faut simplement se laisser surprendre et, souvent, émerveiller. Comme dans « Le livre de sable » ou des volutes en dégradé bleu servent de support à des plantes grimpantes dans les mêmes tonalités. Ou encore cette « Possibilité d’une île » minimaliste et apaisante, petite étendue d’eau seulement plantée d’un arbre rouge. « Le jardin de Proust » mélange, lui, végétation luxuriante et intérieur bourgeois du XIXe, avec table piano et miroir. Des petits bonheurs.
« C’est très poétique et dépaysant, se réjouit Aline, 42 ans, venue d’Angers avec sa mère, Christine découvrir cette nouvelle édition. C’est ma première ici et je ne suis pas déçue. J’adore le jardin zen bleu et blanc. Je suis resté au moins un quart d’heure, assise là, à juste regarder ». Un peu plus loin, dans les allées déjà bien remplies pour cette ouverture, Nicolas et Valérie, 42 ans, des habitants des Hauts-de-Seine, ont profité de vacances dans la région pour s’offrir Chaumont en famille. « On avait envie de venir depuis un moment. Les jardins les plus simples sont souvent les plus beaux je trouve, commente Nicolas. Les filles ont beaucoup aimé le labyrinthe et le jardin des lettres. Nous sommes également venus chercher des idées pour aménager notre propre jardin. J’ai pris pas mal de photos pour m’inspirer. »
Refaire Chaumont dans son jardin, il fallait y penser…
Festival international des Jardins de Chaumont-sur-Loire, jusqu’au 4 novembre. Billet unique festival + château et parc : 18€, 12€ et 6€ (6-11 ans)."
"The International Garden Festival of Chaumont-sur-Loire has just started, with twenty-six creations celebrating this year's" thought. "And there is an idea ...
Thoughts flourish in the gardens of Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher). The flower of course. But not only. For this 27th edition of the International Garden Festival, launched Tuesday, landscape architects, gardeners and gardeners have had floor this year on the theme "Gardens of Thought" to decline as they saw fit. From their imagination, fertile, were born 26 ephemeral spaces, which are the occasion of a pleasant and surprising walk in the green setting of the park of a castle of the fifteenth, planted above the Loire.
Over the years, the festival has become one of the major events for these green creators. The jury, this year chaired by the writer Jean Echenoz, had to examine nearly 300 files from France, China, Russia, the United States or Korea, to select those who would eventually take root, until November , in the park. Laureates chosen according to their know-how, their inventiveness but also the respect of the theme.
"Thought has a special relationship with the garden"
After the "Flower Power" last year, or "The Gardens of the Century to Come" in 2016, today places "thought" in all its forms. "When we look at literature, philosophy, thought has a special relationship with the garden," says Chantal Colleu-Dumont, director of the estate and the festival. This is where she frees herself, where she thrives. It is also the place where it is easiest and most pleasant to think. We go there to forget his worries and we end up finding ourselves ".
Is it because the president of the 2018 jury is a writer or the director of Chaumont is a former professor of Greek Latin, a book lover? The fact is that the proposals of gardeners-scenographers have often taken a literary turn. "We have two references to Jose Luis Borges, one to Montaigne, another to Shakespeare and even Michel Houellebecq," lists Chantal Colleu Dumont. This is indeed a theme that is dear to me. For me, thinking is necessarily connected with literature. To think carefully, you have to read constantly ... I know, it can be a bit brainy like that. But in the gardens, it's more playful and light. "
Poetic and exotic
In fact, you do not have to be a great scholar to appreciate. You just have to be surprised and often amaze. As in "The sand book" or volutes in blue gradient serve as support for climbing plants in the same tones. Or this "Possibility of a Island" minimalist and soothing, small expanse of water only planted with a red tree. "The Proust garden" mixes lush vegetation and nineteenth-century bourgeois interior with a piano and mirror table. Small pleasures.
"It's very poetic and exotic," says Aline, 42, who came from Angers with her mother, Christine to discover this new edition. This is my first time here and I am not disappointed. I love the blue and white zen garden. I stayed at least a quarter of an hour, sitting there, just watching. A little further, in the aisles already well filled for this opening, Nicolas and Valérie, 42, residents of the Hauts-de-Seine, have enjoyed holidays in the region to offer Chaumont family. "We had wanted to come for a while. The simplest gardens are often the most beautiful I find, comments Nicolas. The girls loved the labyrinth and the garden of letters. We also came up with ideas to build our own garden. I took a lot of pictures to inspire me. "
Remake Chaumont in his garden, you had to think about it ...
International Festival of Gardens of Chaumont-sur-Loire, until November 4th. Unique ticket festival + castle and park: 18 €, 12 € and 6 € (6-11 years). "