Église Saint Vaast
L’église d’avant-guerre était une hallekerk : église-halle à trois nefs de hauteur et largeur égales, séparées par des colonnes ; un style très en vogue en Flandre à partir du XVe siècle. À l’époque, le jardin public, espace de rencontre des Bailleulois, se situait à l’arrière de l’église.
Lors de la reconstruction, le chantier doit être suspendu de 1926 à 1930 du fait de difficultés financières : les devis sont diminués de moitié et les ambitions des architectes L.M et L.S. Cordonnier doivent être revues. Cependant, la qualité des matériaux s’impose dans l’élévation de cet édifice « néo-romano-byzantin » au style éclectique : on y retrouve l’art roman dans les tympans, la tour, le chevet, la chaire et le maître-autel ; l’Art-Déco dans le buffet d’orgue ; l’art égyptien dans les chapiteaux et les confessionnaux ainsi que celui de Ravenne dans l’utilisation des mosaïques. Lucien Detrez définit le programme iconographique exécuté par Camille Debert pour les sculptures et Charles Hollart pour les cartons des vitraux historiés. Ces vitraux retracent l’histoire de Bailleul dans le déambulatoire, et celle des saints de Flandre dans le transept. La chapelle absidiale est consacrée à saint Antoine ermite. Ce saint a fait l’objet d’une dévotion particulière à Bailleul comme saint protecteur et guérisseur.