" L’hôtel des Fermes et la douane
Trudaine avait pour ambition de reloger les lieux du pouvoir rémois sur cette place. Ainsi, il suggéra de construire des bâtiments favorisant le regroupement des services fiscaux dans un « Hôtel des Fermes ». La Douane et les Aides y étaient donc regroupés, ainsi que les logements du receveur, du contrôleur, du visiteur des Douanes, ainsi que du directeur et du receveur des Aides.
Le Conseil d’État et le Conseil de Ville acceptèrent les travaux, qui devaient être financés par la ville qui ensuite paierait un loyer (les terrains d’assise étant propriété du Chapitre) Après 2 années et demi de travaux, la place Royale dans sa configuration définitive fut achevée le 30 septembre 1761. La dépense totale fut de 180000 livres avec les indemnités. Il avait fallu détruire 4 maisons de chanoines.
L’hôtel des fermes après la Révolution
Le 23 octobre 1792, une délibération du Conseil Général décrète que les signes indiquant le despotisme doivent disparaître. Deux jours plus tard, la statue abattue est vendue à la fonderie de Metz pour la fabrication de canons. L’Hôtel des Fermes et l’Hôtel du Commerce sont placés sur la liste des biens nationaux à vendre.
L’édifice est vendu le 8 février 1791 à M. Henriot au titre des Biens Nationaux pour 130000 livres.
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, plusieurs commerces s’installent dans le bâtiment, aux côtés du négociant en vins de Champagne Henriot. L’ancien Hôtel des Fermes abrite d’abord une entreprise de déménagement.
Au du 20ème siècle, l’ancien Hôtel des Fermes abrita le magasin de vêtement « Dewachter » puis une entreprise de déménagement et un fleuriste.
Dans l’aile gauche, un « café de la Douane » s’installe, ainsi qu’un fleuriste. Un marché aux fleurs se tenait sur la place devant le bâtiment, plusieurs fois par semaine.
Quelques traces de cet ancien « Grand Café Restaurant de la Douane » sont parvenues, dernières traces d’un passé douloureux, le bâtiment ayant subi l’intensité des bombardements allemands du 19 septembre 1914. A l’issue, seuls les 4 murs principaux subsistaient, au milieu d’un quartier en ruines.
L'ensemble, inauguré en 1935, et notamment les salons de réception, constitue un excellent exemple de l'architecture « Art Déco ». Du bâtiment du 18ème siècle (1761) ne subsiste que la façade, située sur la Place Royale, et quelques murs porteurs intérieurs."
Sources : Le Bâtiment
"The Hotel des Fermes and the customs
Trudaine's ambition was to relocate the places of Reims power on this square. Thus, he suggested constructing buildings favoring the consolidation of tax services in a "Hôtel des Fermes". Customs and Aid were therefore grouped there, as well as the accommodation for the receiver, the controller, the Customs visitor, as well as the director and receiver of the Aid.
The Council of State and the City Council accepted the works, which were to be financed by the city, which would then pay rent (the seat grounds being the property of the Chapter) After two and a half years of work, Place Royale in its final configuration was completed on September 30, 1761. The total expenditure was 180,000 pounds with allowances. Four canons' houses had to be destroyed.
The Hotel des Fermes after the Revolution
On October 23, 1792, a deliberation of the General Council decreed that the signs indicating despotism must disappear. Two days later, the slaughtered statue was sold to the Metz foundry for the manufacture of cannons. The Hôtel des Fermes and the Hôtel du Commerce are placed on the list of national goods for sale.
The building was sold on February 8, 1791 to M. Henriot as National Goods for 130,000 pounds.
During the second half of the 19th century, several businesses settled in the building, alongside the Champagne wine merchant Henriot. The former Hôtel des Fermes first houses a moving company.
In the 20th century, the former Hôtel des Fermes housed the "Dewachter" clothing store, then a moving company and a florist.
In the left wing, a "Customs cafe" is set up, as well as a florist. A flower market was held in the square in front of the building, several times a week.
Some traces of this former "Grand Café Restaurant de la Douane" have arrived, the last traces of a painful past, the building having suffered the intensity of the German bombings of September 19, 1914. At the end, only the 4 main walls remained , in the middle of a ruined neighborhood.
The complex, inaugurated in 1935, and in particular the reception lounges, constitutes an excellent example of “Art Deco” architecture. From the 18th century building (1761) only the facade, located on Place Royale, and some interior load-bearing walls remain. "
Sources : The Building