Inscription sur la plaque:
Arrivée du régiment de Carignan-Salières en 1665
Au cours de l’été 1665, 1,160 militaires du régiment de Carignan-Salières et 164 des troupes du Marquis de Tracy débarquèrent sur les rives du Saint-Laurent. Envoyé par le roi Louis XIV, ces hommes ont pour mission première d’établir la paix avec les Iroquois de la Ligue des Cinq-Nations qui sèment la terreur dans la petite colonie d’à peine plus de 4000 âmes.
La situation est si insoutenable que l’avenir même de la Nouvelle-France est en jeu. Aussitôt arrivé, ils construisent un chapelet de forts le long de la rivière Richelieu, voie d’accès empruntée par les Iroquois. Avec l’appui de volontaires canadiens et d’Autochtones de nations alliés, ils réalisent deux expéditions vers le territoire iroquois qui s’étend à l’ouest de la ville d’Albany, New York. Les nombreux pourparlers diplomatiques, bien plus que les quelques escarmouches entre les belligérants, mènent à la paix ave chacune des nations de la Ligue dont le dernier avec le Agniers (Mohawk) en 1667.
Le roi entreprend alors le second volet de la mission: établir le plus grand nombre possible de ces hommes dans la colonie. Au total, un peu plus de 400 choisissent de s’y installer. De ce nombre, 285 se marient, la majorité de ceux-ci avec des Filles du Roy, envoyées à la même époque dans ce même objectif de colonisation. La paix, la croissance démographique et les efforts de développement donnent un second souffle à la Nouvelle-France.
Aujourd’hui, on estime que des centaines de milliers de Nord-Américains ont pour ancêtres l’un de ces hommes et leur noms résonnent encore à travers nos patronymes et notre toponymie.
« … le véritable moyen de fortifier cette colonie est(…) de bien conserver les habitants, de leur procurer la paix, le repos et l’abondance, et de les aguerrir contre toutes formes d’ennemis… »
Le ministre Colbert à l’intendant Jean Talon, 5 avril 1666.
Cette plaque a été dévoilée en 2015 à l’occasion du 350e anniversaire de l’arrivée du régiment de Carignan-Salières en Nouvelle-France, par M. Denis Coderre, maire de Montréal, M. André Delisle, directeur-conservateur du Chateau Ramezay, M. Michel Langlois, historien expert du régiment et M. Marcel Fournier, représentant de la Commission franco-québécoise des lieux de mémoire communs.
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