"L’église Saint-Martin de Polignac a un chœur construit au Xe et XIe siècle, une nef construite au XIIe siècle. une dernière travée est ajoutée à la fin du XIXe siècle.
Cet édifice est construit sur un plan rectangulaire. Il s'agit d'un édifice de type roman auvergnat, de part son aspect massif et l'emploi de pierres volcaniques locales. Ses dimensions : 30m de long, 14m de large et 12m de haut (sous voûte) en font un édifice remarquable pour une petite agglomération.
Le toit est, quant à lui, recouvert de tegulae. Le portail de la façade comporte des voussures polychromes. Vient s’adosser au sud de l’édifice, un porche à arcades ogivales lequel est surmonté d'une terrasse ouvragée de décors floraux.
Soutenue par de fins contreforts, la nef se compose de plusieurs baies à arcs en berceaux scindées de colonnettes. Enfin le bâtiment est surmonté d’un clocher tour couvert d'une toiture à charpente en ardoises.
Un vitrail en triptyque, offert par la famille de Polignac, surmonte le pinacle dans sa partie centrale. Il représente trois membres éminents de la famille : au centre le cardinal Melchior de Polignac (1661-1741), mécène du XVIIe siècle ; à gauche le prince Jules de Polignac (1780-1847), ministre de Charles X ; à droite le jeune vicomte Héracle mort le 9 juillet 1098 à 19 ans, à Antioche lors de la première croisade.
Les vitraux du XIXe siècle attestent d’un savoir-faire qui a perduré à travers les âges : parmi eux, la scène fondatrice de la légende de Saint Martin.
L’église est une possession de chanoine jusqu’à ce que le vicomte de Polignac prenne possession de l’édifice. En 1128, l’évêque rend l’église aux chanoines. Elle devient une possession des Jésuites en 1588, qui la rétrocèdent en 1597 maiis la reprennent en 1603, appuyés par le parlement de Toulouse. Les villageois y sont opposés et refusent de payer la dîme jusqu’en 1617, où le Parlement de Bordeaux règle le problème.
Des fresques murales sont retrouvées en 1923, dont un Jugement dernier.
L’église abrite une statue en bois doré, du XVIIe ou XVIIIe siècle, figurant saint Martin, se trouvant contre le pilier droit du chœur. Saint-Martin y est représentée en évêque, mitré, barbu, tenant sa crosse dans la main droite et levant la main gauche. Ses vêtements et sa cape sont dorés. "