Les clarisses quittent leur monastère pour Sartène - Bastia - France
Posted by: Groundspeak Premium Member Alfouine
N 42° 41.524 E 009° 27.096
32T E 536992 N 4726718
Le couvent Sainte-Claire ou Santa Chjara, couvent des clarisses, qui se trouvent à la citadelle de Bastia. The convent of Sainte-Claire or Santa Chjara, a convent of Poor Clares, which is located in the citadel of Bastia.
Waymark Code: WM14KCW
Location: Corse, France
Date Posted: 07/20/2021
Published By:Groundspeak Premium Member Metro2
Views: 0

Les clarisses quittent leur monastère pour Sartène

Credits

Après 150 ans de présence sur la ville, les moniales rejoindront d'ici septembre le couvent Saint-Côme et Saint-Damien dans la plus corse des villes corses. Un retour aux sources puisque la clarisse qui a réimplanté l'ordre en Corse, en 1851, était originaire de la capitale de la Rocca
C'est encore une page de l'histoire religieuse de Bastia qui se tourne. Un nouveau monastère va se vider de ses religieux dans les prochains mois. Les sœurs clarisses qui étaient à Bastia depuis 1851 vont rejoindre Sartène dans le courant du mois de septembre. Les sept moniales qui résident dans l'imposante bâtisse de plus de 3 000 mètres carrés située dans le carré d'or de la ville, sont en pleins préparatifs pour le déménagement qui devrait intervenir rapidement. Les cartons s'empilent dans la bibliothèque.

Les religieuses préparent leur départ en ayant des regrets à l'idée de devoir quitter ce lieu. Un endroit où depuis 170 ans leur ordre a été installé par leur fondatrice sœur Marie-Thérèse Tavera, une clarisse qui était née à Sartène en 1815 (voir ci-dessous). Un argument qui a plaidé pour l'installation des moniales dans ce qui était jusqu'au 13 juin, le dernier couvent des franciscains conventuels à savoir celui de Saint-Côme et Saint-Damien.

« Depuis quelques années, nous avions en projet de quitter notre maison. Elle est devenue trop grande et trop coûteuse. Mais notre avenir à Sartène a été décidé très récemment. Jusque-là nous étions un peu en attente. Lorsque le monde stoppe à cause du Covid, les clarisses de Bastia décident de bouger. J'y vois là un signe de l'Esprit Saint », glisse avec un petit sourire sœur Claire-François qui préside aux destinées de la communauté bastiaise.

Sœur Claire-François est la mère abbesse du monastère Sainte-Claire elle y est rentrée à l'âge de 17 ans, en 1984. -
« Le 21 juin, le père Coerolli, qui était à Bastia pour préparer la journée de la vie consacrée, nous a parlé du couvent de Sartène. Il nous a dit qu'après le départ des franciscains, ce serait bien qu'une communauté franciscaine s'y installe à nouveau. Cette hypothèse ne nous avait pas traversé l'esprit jusque-là », poursuit la mère abbesse.

« Dieu envoie là où il y a une attente du peuple »
Mais voilà, il était écrit que cette hypothèse se transformerait en véritable projet de communauté. D'autant que ce n'est qu'en effectuant des recherches historiques que les religieuses découvriront que leur fondatrice était de Sartène. « Cela a été vécu pour nous comme un signe divin. Dieu envoie là où il y a une attente du peuple. À Sartène, elle est très forte. Mais de découvrir que notre fondatrice était de cette ville a fini de nous convaincre. » Pas question pour autant pour les moniales de prendre une décision sans que cela qu'elle soit collégiale.

Les clarisses arrivées à Bastia en 1851 quittent définitivement la ville dans les prochains mois. -
Surtout pour une décision aussi importante. « Nous nous sommes rendues à Sartène. Elles ont toutes été charmées par les lieux. Le couvent est habitable même si nous devons faire quelques aménagements, comme d'installer une clôture. Mais la décision de partir a été prise lors d'un chapitre comme le veut la règle de notre ordre. C'est un vote secret qui s'est déroulé le 17 mai. Toutes les clarisses ont voté pour le déménagement dans le Sud. »

Dernière Sainte Claire le 11 août
Avant cela, il faut encore finaliser plusieurs choses dont ce déménagement lourd. « Vous imaginez, il faut trier plus de 170 ans d'histoire ». D'ailleurs quitter ce monastère remplit de souvenirs ne se fait pas de gaîté de cœur. Sœur Claire François ne peut dissimuler son émotion. Des larmes coulent sur son visage à l'évocation du départ. Il faut dire que la clarisse y est entrée en 1984 à l'âge de 17 ans. « J'y ai grandi dans ma vocation religieuse en compagnie de toutes les clarisses corses avec notamment Sœur Marie-Claire. J'y ai vécu beaucoup de choses. Mais si le départ est difficile, il est néanmoins nécessaire. »

Plusieurs fois par jour, les clarisses prient les offices dans leur chapelle qui sera préservée après leur départ. - Christian Buffa
Pour que les moniales retrouvent une plus grande quiétude, une fois installées à Sartène, il sera indispensable que la vente de leur monastère soit finalisée. Pour le moment, le dossier est sur la bonne voie mais avant la signature un gardiennage va s'opérer avec trois confréries de la ville.

« Nous allons faire venir une bénévole catholique du continent qui va s'installer dans notre ancienne maison, le temps que la situation soit réglée. Elle sera aidée par les confréries de Saint-Roch, Saint-Charles et Santa Croce di a Serra. Ils ont à cœur de faire revivre le potager. Ils ont un beau projet écologique qui s'inscrit dans notre spiritualité et qui est dans la lignée de l'encyclique Laudato Si du pape François. La chapelle elle ne sera pas désertée non plus, elle servira pour les offices des confréries. Et par la suite, quand le monastère sera vendu, elle sera préservée par les nouveaux acquéreurs ».

Le projet de déménagement des clarisses a reçu l'aval récemment du nouvel évêque d'Ajaccio pour la Corse, Mgr François-Xavier Bustillo. Les cartons eux s'entassent dans toutes les pièces du monastère. En septembre, après avoir célébré le 11 août pour la dernière fois la sainte Claire dans leur « maison mère », les clarisses quitteront Bastia.

Définitivement ? Il faut espérer que non. À la seule condition que l'attente des Bastiais pour leur retour soit aussi grande à ce moment-là, que ce jour de 1851 où les premières moniales sont arrivées sur la ville pour en devenir le paratonnerre divin.

170 ans d'histoire
L'histoire des clarisses et de Bastia est longue et parsemée de récits. Tout commence pour l'ordre en 1560 quand les moniales s'installent dans ce qui deviendra plus tard la prison Sainte-Claire. Sur le fronton de la porte, les religieuses avaient fait inscrire " Lasciate ogni speranza o voi ch'intrate ".

Après la Révolution française, les sœurs sont dispersées. L'ordre va ensuite traverser un long désert et il faudra attendre janvier 1851 pour revoir les clarisses à Bastia. Une fondation due à une corse originaire de Sartène, Damiene Tavera née en 1815. Après bien des épreuves, la jeune femme entre chez les clarisses à Marseille.

Plusieurs fois par jour les clarisses se réunissent pour prier les offices dans leur chapelle qui sera préservée même après leur départ en septembre. - Christian Buffa
Une entrée dans cette famille franciscaine que Damienne voulait mais sans une méprise d'un coursier, elle aurait été carmélite. Une erreur qui sera vue par la mère abbesse, qui recevra le courrier de la jeune Damienne comme le doigt de Dieu. En 1838, Damienne franchit la porte de la clôture du monastère Sainte-Claire de Marseille.

Celle qui deviendra Sœur Marie Thérèse est élue en 1844, à seulement 29 ans, abbesse du monastère. Une nouvelle qui ravit l'évêque d'Ajaccio Mgr Casanelli d'Istria qui voulait installer en Corse une communauté contemplative.

C'est le chanoine Rigo qui est choisi à Bastia pour faire le correspondant à cette fondation. La ville est choisie parce que dans le passé elle a déjà accueilli des clarisses. En avril 1851, cinq sœurs parties de Marseille débarquent à Bastia pour s'installer dans une maison de campagne appartenant à la famille Pasqualini Raffaelli.

Une foule immense est à l'arrivée pour recevoir les religieuses. Parmi elles se trouvent Sœur Marie-Thérèse qui aura beaucoup de mal à quitter ce nouveau monastère pour repartir à Marseille. Les vocations, elles, affluent et grâce à l'aide des Bastiais, les sœurs parviennent à améliorer les installations. Une histoire qui a duré 170 ans jusqu'en 2021.


The Poor Clares leave their monastery for Sartene

After 150 years of presence in the city, the nuns will join the convent of Saint-Côme and Saint-Damien in the most Corsican of Corsican cities by September. This is a return to their roots, since the Poor Clare who re-established the order in Corsica in 1851 was originally from the capital of the Rocca
It is another page in the religious history of Bastia that is being turned. A new monastery will be emptied of its religious in the coming months. The Poor Clare Sisters who have been in Bastia since 1851 will move to Sartene in September. The seven nuns who reside in the imposing building of more than 3,000 square metres situated in the Golden Square of the town, are in the midst of preparations for the move which should take place quickly. Boxes are piling up in the library.

The nuns are preparing for their departure with regrets at the idea of having to leave this place. A place where for 170 years their order was established by their founder, Sister Marie-Thérèse Tavera, a Poor Clare who was born in Sartene in 1815 (see below). This was an argument in favour of the nuns settling in what was, until 13 June, the last convent of the Franciscan Conventuals, namely that of St. Como and St. Damian.

"For some years we had planned to leave our house. It has become too big and too expensive. But our future in Sartene was decided very recently. Until then, we had been waiting for a while. When the world stopped because of Covid, the Poor Clares of Bastia decided to move. I see this as a sign of the Holy Spirit", says Sister Claire-François, who presides over the destiny of the Bastia community, with a small smile.

Sister Claire-François is the mother abbess of the monastery of Sainte-Claire. She entered at the age of 17, in 1984. -
"On 21 June, Father Coerolli, who was in Bastia to prepare the day of consecrated life, spoke to us about the convent in Sartene. He told us that after the departure of the Franciscans, it would be good for a Franciscan community to settle there again. This hypothesis had not crossed our minds until then," continues the Abbess.

"God sends where the people are waiting
But it was written that this hypothesis would become a real community project. Especially since it was not until the nuns did some historical research that they discovered that their foundress was from Sartene. "This was experienced by us as a divine sign. God sends where the people expect it. In Sartene, it is very strong. But to discover that our foundress was from this town finally convinced us. However, it was out of the question for the nuns to take a decision without a collegial one.

The Poor Clares who arrived in Bastia in 1851 will be leaving the town definitively in the next few months. -
Especially for such an important decision. "We went to Sartene. They were all charmed by the place. The convent is habitable, even if we have to make some changes, such as installing a fence. But the decision to leave was taken during a chapter as the rule of our order requires. It was a secret vote that took place on 17 May. All the Poor Clares voted for the move to the South.

Last St. Clare's Day on 11 August
Before that, several things still need to be finalised, including this heavy move. "You can imagine, we have to sort out more than 170 years of history. Moreover, leaving this monastery filled with memories is not something that is done with joy. Sister Claire François cannot hide her emotion. Tears stream down her face at the mention of her departure. It has to be said that the Poor Clare entered in 1984 at the age of 17. "I grew up there in my religious vocation in the company of all the Corsican Poor Clares, especially Sister Marie-Claire. I experienced many things there. But if the departure is difficult, it is nevertheless necessary.

Several times a day, the Poor Clares pray services in their chapel which will be preserved after their departure. - Christian Buffa
For the nuns to find greater peace of mind once they have settled in Sartene, it will be essential that the sale of their monastery be finalised. For the moment, the file is on the right track but before the signature a guarding will be carried out with three brotherhoods of the city.

Type of publication: Newspaper

When was the article reported?: 07/04/2021

Publication: Corse Matin

Article Url: [Web Link]

Is Registration Required?: no

How widespread was the article reported?: local

News Category: Society/People

Visit Instructions:
Give the date of your visit at the news location along with a description of what you learned or experienced.
Search for...
Geocaching.com Google Map
Google Maps
MapQuest
Bing Maps
Nearest Waymarks
Nearest News Article Locations
Nearest Geocaches
Create a scavenger hunt using this waymark as the center point
Recent Visits/Logs:
There are no logs for this waymark yet.