source Sainte Marie de Re:
According to KEMMERER, in 596, a grande dame of Spain saw the vessel on which she was lying, slumped on the rocky banks of Sainte-Marie by the violence of the storm.
Withdrawn alive from the angry waves, she bent her knee on these sandy moors and had a chapel built for the shipwrecked Savior.
Like many regional legends with religious characters, this story appears after the Revolution when it is necessary to win back souls and consciences.
The reality is a little more pragmatic.
The first mention of a Saint-Sauveur priory appears in 1236.
In 1292, two monks and a prior live there.
Like Saint-Barthélemy church in La Rochelle and the church of Île d'Aix, Saint-Sauveur depends on the congregation of Cluny and corresponds to the great movement of conquest of medieval abbeys.
As on the nearby continent, the priory is established at the edge of the sea on the tip of a rock (the sea then penetrates deep into La Noue) and is visible from the ocean. The importance of the establishment is unknown, but the priory remains modest and will never shelter a few monks. As evidenced, the thirty sarcophagi updated in 1907 in a field located to the west.
Saint-Sauveur has properties nearby, but also at the tip of the old Île de Ré (exit La Couarde to Ars). At the end of the 15th century, these lands will be the subject of a conflict with the abbey of Saint-Michel en l'Herm (Vendée) owner of the Islands of Ars and Loix and one will even to put a pal (a terminal) at sea to delimit the respective fishing zones and the rights pertaining thereto.
In 1575, the priory is ravaged by the Protestants and seems then abandoned.
In 1618, the bishop of Saintes ordered to rebuild the chapel. This order will never be effective and the ruins will survive until the Revolution.
On April 1, 1838 a new chapel (the current building) that would have been built on the old foundations is dedicated. The building was restored in 1912 and a stained glass window was recently installed at the choir.
Under the old regime the chapel is the subject of a very important pilgrimage, on August 6th.
We come from all over the Island, but also from the continent. The procession leaves from the parish church and goes to Saint-Sauveur.
Abandoned in the eighteenth century, the feast of August 6 is restored with the restoration of the chapel. The blessing of the sea, not mentioned before that date, then appears. Very quickly this holiday and the ceremonies which accompany it find a considerable extent on the level of the Island. Today, for the village of La Noue, the August 6th holiday is a particularly important event.
In 1975, the main altar, probably of Flemish origin, - which could be the one dismantled in the 17th century in the parish church - and the tabernacle were restored. A metal door offered by Louis Dron, installed in 1990, allows to admire this small intimate chapel.
Some ex-votos recall the omnipresence of the ocean.
source Sainte Marie de Re :
D’après KEMMERER, en 596, une grande dame d'Espagne vit le vaisseau sur lequel elle se trouvait, affalé sur les bancs de roche de Sainte-Marie par la violence de la tempête.
Retirée vivante des flots courroucés, elle fléchit le genou sur ces landes sablonneuses et fit élever une chapelle au Sauveur des naufragés.
Comme nombre de légendes régionales à caractères religieux, ce récit apparaît après la Révolution lorsqu’il faut reconquérir âmes et consciences.
La réalité est un peu plus pragmatique.
La première mention d'un prieuré Saint-Sauveur apparaît en 1236.
En 1292, deux moines et un prieur y vivent.
De même que l’église Saint-Barthélemy à La Rochelle et l’église de l’Île d’Aix, Saint-Sauveur dépend de la congrégation de Cluny et correspond au grand mouvement de conquête des abbayes médiévales.
Comme sur le continent proche, le prieuré est établi en bordure de la mer sur la pointe d’un rocher (la mer pénètre alors profondément dans La Noue) et est visible de l’océan. On ignore l’importance de l’établissement, mais le prieuré reste modeste et n’abritera jamais que quelques moines. En témoigne, la trentaine de sarcophages mis à jour en 1907 dans un terrain situé à l’ouest.
Saint-Sauveur possède alors des propriétés aux alentours, mais également à la pointe de l’ancienne Île de Ré (sortie de La Couarde vers Ars). A la fin du XVe siècle, ces terres feront d’ailleurs l’objet d’un conflit avec l’abbaye de Saint-Michel en l’Herm (Vendée) propriétaire des Îles d’Ars et de Loix et l’on ira même jusqu’à mettre un pal (une borne) en mer pour délimiter les zones de pêche respectives et les droits y afférant.
En 1575, le prieuré est ravagé par les protestants et semble ensuite abandonné.
En 1618, l'évêque de Saintes ordonne de faire rebâtir la chapelle. Cet ordre ne sera jamais suivi d'effet et les ruines vont subsister jusqu'à la Révolution.
Le 1er avril 1838 une nouvelle chapelle (l’édifice actuel) qui aurait été édifiée sur les anciennes fondations est consacrée. Le bâtiment a été restauré en 1912 et un vitrail a été implanté dernièrement au niveau du chœur.
Sous l’ancien régime la chapelle fait l’objet d’un pèlerinage très important, à la date du 6 août.
On y vient de toute l’Île, mais également du continent. Le cortège part de l’église paroissiale et se rend jusqu’à Saint-Sauveur.
Abandonnée au XVIIIe siècle, la fête du 6 août est rétablie avec la restauration de la chapelle. La bénédiction de la mer, non mentionnée avant cette date, apparaît alors. Très rapidement cette fête et les cérémonies qui l’accompagnent retrouvent une ampleur considérable au niveau de l’Île. Aujourd’hui, pour le village de La Noue, la fête du 6 août demeure un événement particulièrement important.
En 1975, le maître-autel, probablement d’origine flamande,– qui pourrait être celui démonté au XVIIe siècle dans l’église paroissiale – et le tabernacle ont été restaurés. Une porte en ferronnerie offerte par Louis Dron, installée en 1990, permet d’admirer cette petite chapelle intime.
Quelques ex-voto rappellent l’omniprésence de l’océan.
Sainte Marie de Re : (
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