Eglise Saint-Etienne - Medieval Churches on Waymarking.com

[Fr] Dès avant 1160 existe un prieuré – avec sa chapelle (Capella Sancti Stephani de Origneo, l’église actuelle est placée sous le patronage de Saint-Étienne), quelques habitations et quelques terres – confié aux Bénédictins de l’abbaye de Marmoutier située près de Tours. Le culte cesse à la suite de la Révolution.

C’est à partir de la chapelle qu’est construite l’église actuelle. Et c’est grâce à la persévérance des habitants des alentours que cette érection a pu se faire. En effet, dès le début des années 1850, les villageois, au motif de l’éloignement des bourgs voisins, les laissant sans possibilité d’exercer leur culte et sans enseignement, adressent une supplique à l’Evêque du Mans afin de créer une paroisse (en prélevant sur les communes voisines une partie de territoire) et d’élever une église. Mais si les fabriques (conseils de gestion des paroisses) de Quelaines et de Nuillé-sur-Vicoin prennent bien conscience de l’intérêt des paroissiens d’Origné éloignés d’avoir leur propre paroisse, il n’en est pas de même de celle de Houssay qui considère d’abord sa perte de revenus et conteste même les titres de propriété ; en particulier celui de la maison du presbytère qui a deux propriétaires : M. Roimier qui offre sa moitié à la paroisse, et la fabrique de Houssay dont la part est par la suite rachetée par Origné.

Le 25 mai 1857, Napoléon III, Empereur des Français, signe un décret favorable. L’abbé Théodore Cointet est nommé premier curé de la paroisse. Ce dernier se charge dès le mois de septembre 1857 de constituer la fabrique d’Origné et de réhabiliter le presbytère.

La fabrique fait appel à un architecte du Mans bien connu, spécialiste des églises, M. Rodier qui exécute les travaux entre 1875 et 1887. Il prend en compte le bâti existant : l’ancienne chapelle sert de nef. On y adjoint deux chapelles qui servent de transept, le chœur, le clocher et son beffroi contenant deux cloches. Le moellon et le sable sont offerts, les fermiers se chargent des charrois.

A la suite des événements de 1905 séparant l’Eglise et l’Etat, un inventaire des biens de l’église eu lieu à Origné le 13 mars 1906. En voici les circonstances : « Un drapeau tricolore cravaté de deuil avait été placé au haut du clocher. A l’arrivée de l’agent du fisc, le curé proteste, ainsi que M. Duboys Fresney, sénateur et maire de la commune. Un grand nombre de fidèles sont présents autour de l’Eglise. Après en avoir référé à la Préfecture, ordre est donné aux gendarmes d’attaquer la porte. Mais celle-ci est barricadée de l’intérieur et il ne faut pas moins de trois heures d’un travail acharné pour arriver à livrer passage à l’agent du fisc, qui peut alors accomplir son opération. Un salut de réparation est donné après son départ ». Le 9 juin 1910, les biens confisqués seront rendus au bureau de bienfaisance de la commune.

Le sénateur-maire, Albert Duboys Fresney, s’est vivement élevé contre la loi de 1901 supprimant le droit d’association aux congrégations religieuses. Saisissant le tout nouveau droit d’association (associations à but non lucratif, loi de 1901) accordé aux civils, il crée en 1902 l’Association des Catholiques de la Mayenne, association non politique, qui vise à aider les religieuses expulsées de l’enseignement et aider financièrement le clergé et les paroisses pauvres lorsque sera votée la Séparation (en 1905, il compte 125 000 signatures). Cette association pilote est répliquée dans de nombreux départements français. Elle a vocation à permettre aux laïcs de recueillir ce qu’on appelle aujourd’hui le denier du culte.

Depuis 1986, Origné appartient à la paroisse Saint-Benoît-les-Rivières avec sept autres églises (Ahuillé, Entrammes, Forcé, L’Huisserie, Montigné-le-Brillant, Nuillé-sur-Vicoin, Parné-sur-Roc) ; le presbytère est à L’Huisserie. Après le Père Hubert et le Père Viel, le curé actuel de cette paroisse est le Père David Journault. Raymond Hacques, fidèle sacristain d’Origné, entretient avec une dévotion sans limite l’église et le cimetière. Il décore l’autel les jours de célébration et ratisse magnifiquement le cimetière aux Rameaux et à la Toussaint, de telle sorte que l’espace y prend l’apparence d’une marqueterie.


L’église Saint-Etienne, une œuvre commune

Profondément remaniée par l’architecte Rodier au moment de la fondation de la paroisse en 1857, l’église s’ancre sur une ancienne chapelle qui mesurait 20 m. de long et 7 m. de large. Elle est réparée et surélevée pour constituer la nef d’aujourd’hui. Sont ajoutées deux chapelles qui forment les transepts, le chœur, le clocher et son beffroi contenant deux cloches. La porte d’entrée de l’ancienne chapelle devient la porte principale qui date du XIe siècle. Le curé T. Cointet offre la Sainte-table avec M. Louis Hacques, deux lustres du chœur avec MM. Roimier, Hacques et Moussu et la vierge de Notre Dame des Victoires. Théodore Cointet avait précédemment offert les rosaces des deux chapelles où ses initiales sont gravées. Les vitraux sont offerts par la famille Duboys Fresney : ceux du chœur, expression parfaite du style sulpicien aux couleurs chatoyantes, et ceux de la nef. Au-dessus du confessionnal, on remarque un grand tableau donné par le Général Duboys Fresney, qui l’avait reçu lui-même de Napoléon III en 1869. Ce tableau est une copie de l’œuvre de Francesco Marmitta, peintre italien du 15e siècle ; le tableau original appartient au Musée du Louvre. Il représente la Vierge et l’Enfant Jésus entourés de Saint-Benoît (à gauche) et Saint-Quentin (à droite). Deux anges musiciens apportent au tableau une grâce enfantine. Sous le siège de la Vierge, un médaillon représentant Adam et Eve et la pomme (le fruit défendu entraînant la chute) et dessous un bas-relief représentant la fuite en Egypte. Le parterre au premier plan rappelle le premier paradis perdu par Eve et retrouvé en Marie.

[En] Before 1160 there is a priory - with its chapel (Capella Sancti Stephani of Origneo, the present church is under the patronage of Saint-Etienne), some houses and some land - entrusted to the Benedictines of the Abbey of Marmoutier near Tours. The cult ceases as a result of the Revolution.

It is from the chapel that the present church is built. And it was thanks to the perseverance of the inhabitants of the surroundings that this erection could be made. Indeed, in the early 1850s, villagers, on account of the distance from the neighboring villages, leaving them without the possibility of exercising their worship and without teaching, address a petition to the Bishop of Le Mans in order to create a parish (by taking from the neighboring communes a part of territory) and to raise a church. But if the factories (councils for the management of the parishes) of Quelaines and Nuillé-sur-Vicoin are well aware of the interest of the parishioners of Origné who are far from having their own parish, it is not the same de Houssay who first considers his loss of income and even disputes the titles of property; in particular that of the house of the presbytery, which has two proprietors: M. Roimier who offers his half to the parish, and the factory of Houssay, the share of which is subsequently redeemed by Origné.

On May 25, 1857, Napoleon III, Emperor of the French, signed a decree favorable. Father Theodore Cointet was appointed the first parish priest. In September 1857, the latter was responsible for establishing the Origné factory and rehabilitating the presbytery.

The factory employs a well-known architect from Le Mans, a specialist in the churches, Mr. Rodier, who carries out the work between 1875 and 1887. He takes into account the existing building: the old chapel is used as a nave. There are two chapels that serve as transepts, the choir, the bell tower and its belfry containing two bells. The rubble and the sand are offered, the farmers take care of the carts.

Following the events of 1905 separating the Church and the State, an inventory of the Church's property took place at Orign on March 13, 1906. The circumstances were as follows: "A tricolor flag, cravaté of mourning, had been placed at the top of the bell tower. Upon the arrival of the tax officer, the priest protested, as well as Mr. Duboys Fresney, senator and mayor of the commune. A large number of the faithful are present around the Church. After referring to the Prefecture, the gendarmes were ordered to attack the door. But this one is barricaded from the inside and it takes not less than three hours of hard work to arrive to give passage to the tax officer, who can then perform his operation. A salvation of repair is given after his departure ". On June 9, 1910, the confiscated property will be returned to the charity office of the commune.

The senator-mayor, Albert Duboys Fresney, was strongly opposed to the 1901 law abolishing the right of association to religious congregations. In 1902 he created the Association of Catholics of the Mayenne, a non-political association, which aims to help the religious expelled from France, teaching and financial help for clergy and poor parishes when the Separation was voted (in 1905 it had 125,000 signatures). This pilot association is replicated in many French departments. It is intended to enable the laity to collect what is today called the denarius of worship.

Since 1986, Origné belongs to the parish of Saint-Benoît-les-Rivières with seven other churches (Ahuillé, Entrammes, Forcé, L'Huisserie, Montigné-le-Brillant, Nuillé-sur-Vicoin and Parne-sur-Roc); the presbytery is at L'Huisserie. After Father Hubert and Father Viel, the current pastor of this parish is Father David Journault. Raymond Hacques, faithful sacristan of Origné, maintains with unlimited devotion the church and the cemetery. It decorates the altar on the days of celebration and magnificently rakes the cemetery at Palm Sunday and all sorts, so that the space there assumes the appearance of a marquetry.

The Saint-Etienne church, a common work

Deeply reworked by the architect Rodier at the time of the founding of the parish in 1857, the church is anchored on an old chapel measuring 20 m. of length and 7 m. wide. It is repaired and raised to form the nave of today. Two chapels form the transepts, the choir, the bell tower and its belfry containing two bells. The front door of the old chapel becomes the main door that dates from the 11th century. The priest T. Cointet offers the table with M. Louis Hacques, two chandeliers of the choir with MM. Roimier, Hacques and Moussu and the Virgin of Our Lady of Victories. Théodore Cointet had previously offered the rosettes of the two chapels where his initials are engraved. Stained glass windows are offered by the Duboys Fresney family: those of the choir, the perfect expression of the Sulpician style in shimmering colors, and those of the nave. Above the confessional is a large painting by General Duboys Fresney, who himself received it from Napoleon III in 1869. This painting is a copy of the work of Francesco Marmitta, an Italian painter of the 15th century ; the original painting belongs to the Musée du Louvre. It represents the Virgin and the Child Jesus surrounded by Saint-Benoît (left) and Saint-Quentin (right). Two musician angels bring a childlike grace to the picture. Under the seat of the Virgin, a medallion representing Adam and Eve and the apple (the forbidden fruit causing the fall) and below a bas-relief depicting the flight into Egypt. The parterre in the foreground recalls the first paradise lost by Eve and found in Mary.

Building Materials: Stone

Visit Instructions:
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