La chapelle du Frère-André
«Dès 1900, le frère André nourrit le projet d'ériger une chapelle (un oratoire) et de créer ainsi un petit sanctuaire dédié à Saint Joseph sur le mont Royal, en face du collège Notre-Dame où il travaillait.
La popularité du frère André et l'affluence croissante des malades incitent la Congrégation de Sainte-Croix à autoriser la construction de la chapelle. La direction du collège et l'archevêque de Montréal, Mgr Paul Bruchési, précisent toutefois que les frais engagés seront à la charge des demandeurs.
Le frère André place une petite écuelle pour recueillir les dons des visiteurs. Bientôt, le terrain sur le Mont Royal est acquis au montant de $10,000 . Grâce aux dons offerts spontanément, en argent ou en nature (par exemple des statues, des vases, des vêtements liturgiques, une cloche…), la construction débute.
Entre juillet et octobre 1904, le frère André fit construire une chapelle avec l'aide d'un autre frère et d'une poignée d'amis. Cette chapelle sera utilisée pour prier saint Joseph (père de Jésus). Modestement faite de bois et comprenant un espace très restreint de 4,5 m (15 pieds) sur 5,50 m (18 pieds), la chapelle ne pouvait contenir tous les fidèles. Celle-ci était en fait un oratoire qui ouvrait ses deux grandes portes en noyer permettant aux fidèles de prier à l'extérieur et ce, en période estivale seulement. L'inauguration et la bénédiction eurent lieu le 19 octobre 1904.
À cause de la renommée du frère André, la multiplication des guérisons et l'augmentation de l'affluence des fidèles, l'agrandissement devint une nécessité. On décide d'agrandir et de chauffer l'édifice en 1908.
La chapelle situé sur le flanc de la montagne gagne en popularité. On l'agrandit une seconde fois en 1910, la nef y est ajoutée ainsi que le clocher et la chambre du frère André située au-dessus de la chapelle (dans le jubé). Cette dernière est une modeste pièce comportant également un second lit servant au frère André à accueillir des pèlerins ou malades. Suite à ce second agrandissement, le bâtiment obtint l'aspect qu'il a aujourd'hui.»
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Le frère André (Alfred Bessette)
«Né à Mont-Saint-Grégoire, le 9 août 1845, Alfred Bessette est le fils d'Isaac Bessette, menuisier, charpentier, tonnelier et charron, et de Clothilde Foisy.
Orphelin à l'âge de douze ans, Bessette est recueilli par sa famille à Saint-Césaire. Il y occupe divers métiers avant de partir pour les États-Unis, en 1863. Il travaille dans des usines au Massachusetts, au Connecticut et au Rhode Island. Il revient au Canada en 1867 et est engagé par le curé de Farnham en 1867 et 1868. Sa piété est remarquée par un proche qui le recommande au curé de Saint-Césaire.
En 1870, Bessette, entre au collège Notre-Dame, à Côte-des-Neiges. Il fait son noviciat auprès des Frères de Sainte-Croix. Il devient frère le 27 décembre 1870 et prend le nom de frère André. Il fait sa profession perpétuelle quatre ans plus tard.
De 1870 à 1909, il est portier du collège Notre-Dame. Il voue une dévotion particulière à saint Joseph. Plusieurs malades le visitent au collège Notre-Dame et affirment être guéris grâce à ses prières. Peu à peu, il accueille ses visiteurs au parc Saint-Joseph, situé face au collège Notre-Dame. Il rêve d'y ériger une chapelle dédiée au saint patron.
Un premier sanctuaire est inauguré sur le terrain du chemin Queen-Mary, en 1904. La crypte de l'oratoire Saint-Joseph est inaugurée en 1917. Elle s'avère rapidement trop petite pour le nombre de fidèles qui s'y rendent. Le frère André reçoit les nombreux fidèles qui vont à l'oratoire Saint-Joseph. Il visite également les malades qui ne peuvent se déplacer. Il instaure des soirées de prière et un chemin de croix en 1920. Certains croient qu'il cause la guérison des malades et qu'il est à l'origine de miracles.
Il est décédé à Saint-Laurent le 6 janvier 1937. Il est déclaré bienheureux par le pape Jean-Paul II le 23 mai 1982. Canonisé le 17 octobre 2010, il est le premier saint né au Québec.»
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