Incendie du palais du Parlement de Bretagne (Rennes, Bretagne, France)
Posted by: Groundspeak Premium Member LeBourguignon
N 48° 06.804 W 001° 40.670
30U E 598410 N 5329748
[FR] Incendie du palais du Parlement de Bretagne situé à Rennes. [EN] Burning of the Palace of the Parliament of Brittany located in Rennes
Waymark Code: WM12TAZ
Location: Bretagne, France
Date Posted: 07/12/2020
Published By:Groundspeak Premium Member saopaulo1
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[FR] L'incendie du palais du Parlement de Bretagne a partiellement détruit ce monument classé de Rennes, dans la nuit du 4 au 5 février 1994.
En 1994, la baisse des prix du poisson, la dégradation des ventes et la concurrence des autres pays européens entraînent une crise des marins-pêcheurs bretons. À l'occasion de la visite du premier ministre Édouard Balladur, cinq mille personnes se déplacent à Rennes le 4 février 1994 et se trouvent bloquées devant la préfecture par les CRS. La manifestation dégénère en émeute lors de l'entrée dans le centre-ville : des pavés sont lancés, plusieurs vitrines de magasins sont brisées et de violentes confrontations avec les forces de l'ordre s'engagent. Néanmoins, la soirée voit les évènements se calmer.
Plusieurs fusées de détresse sont lancées à proximité du palais peu avant la fin de la manifestation. L'une d'entre elles brise une ardoise et se retrouve dans la charpente. La journée se termine, les manifestants se dispersent ; la ville de Rennes pense pouvoir enfin retrouver sa quiétude. Durant toute la soirée et une partie de la nuit, les fusées tombées sur le toit du Palais couvent sans attirer l'attention. L'alarme à incendie se déclenchera à plusieurs reprises, mais le gardien prend la décision à chaque déclenchement d'annuler l'alerte, pensant qu'elle est trop sensible et qu'elle ne se déclenche qu'à cause du vent, et n'alerte pas les autorités compétentes. Ce sont les passants qui préviennent les pompiers : deux appels successifs à 0h29 et 0h30 signalent l'incendie, suivi d'un appel de la police.
À 0 h 34, vingt pompiers arrivent sur place, mais le crépitement se transforme vite en brasier. Devant l'importance de l'incendie, le chef de garde décide de demander des renforts immédiats et à faire appel à l'officier de permanence. La majeure partie des pompiers de garde du district de Rennes se déplace sur les lieux, et trente minutes après le signalement de l'incendie, cinquante-deux hommes sont sur place.
L'incendie est attisé par un fort vent d'ouest et se propage rapidement dans toute la toiture. À 0 h 40, l'ensemble des combles est embrasé, et les flammes risquent de se propager aux bâtiments voisins : six personnes habitant à proximité sont évacuées. Le réseau d'eau de la ville étant insuffisant pour alimenter les lances à incendie, des tuyaux sont déroulés pour pomper l'eau dans la Vilaine.
La totalité des moyens du district de Rennes est alors engagée, et des sapeurs-pompiers de tout le département d'Ille-et-Vilaine viennent prêter main-forte aux équipes déjà en intervention : à 2 heures du matin, on compte sur place plus de cent cinquante sapeurs-pompiers et seize engins. Après avoir lutté à l'extérieur et autour du palais, les pompiers progressent à l'intérieur du brasier avec cinq lances, épaulés par une grande échelle à l'extérieur. À 2 h 12, le feu est éteint. À 3 heures, il ne reste plus que les murs de pierre : la toiture s'est effondrée sur le premier étage. Deux pompiers sont blessés lors de l'effondrement d'un plafond.
Tandis que l'incendie ravage la charpente, une étroite collaboration entre les sapeurs-pompiers, les architectes des bâtiments de France et le service des monuments historiques est entreprise afin de sauver le mobilier et les tapisseries du palais. Alain-Charles Perrot, architecte en chef des Monuments Historiques, désigne en urgence quelles sont les œuvres d'art à sauver dès que la maîtrise de l'incendie permet d'entrer dans l'édifice. L'accent est mis sur la protection de la Grand’Chambre, la pièce du palais la plus ouvragée, avec la brumisation des tapisseries par les pompiers.
Un poste de commandement situé sur la rue Hoche réunit Jean-Michel Germaine et Christophe Amiot (ABF), Alain-Charles Perrot (ACMH), Nicolas Simonnet (CRMH) ainsi que des documentalistes et des agents de la Direction régionale des Affaires culturelles et du musée des beaux-arts de Rennes avec le soutien de Monsieur Christian Coüasnon, fils du précédent Architecte des Bâtiments de France (Monsieur Henry Coüasnon), spécialiste en architecture en bâtiment, afin d'organiser le sauvetage : tous les éléments sauvés, des tableaux jusqu'aux dossiers de la correctionnelle sont étiquetés et classé.
a mairie de Rennes est elle aussi actrice du sauvetage : une fois l'incendie définitivement maîtrisé, une soixantaine d'agents des services municipaux participent à l'évacuation des œuvres du palais. La ville fournit également du matériel (camions, conteneurs, casques…) et les locaux de stockage. L'armée — notamment le 16e régiment d'artillerie — et plusieurs entreprises du bâtiment assistent les différentes équipes pour déblayer et sécuriser le bâtiment : outre les dégâts sur le mobilier, la structure entière du palais est déstabilisée.
La plus grande partie des tapisseries et des œuvres d'art a pu être sauvée.
La charpente, ravagée par les flammes, est effondrée. Plusieurs pièces du bâtiment sont partiellement ou totalement détruites :
- le bureau du procureur général avec ses boiseries et moulures du XVIIème siècle ;
- la bibliothèque des magistrats aménagée dans un style néo-classique au XIXème siècle. Vingt-cinq volumes sont sauvés sur les milliers qu’elle comptait ;
la voûte en berceau lambrissée de la salle des pas perdus ;
- une travée de la salle d'Assises — les boiseries du XVIIème siècle sont sauvées ;
- une partie du plafond du bureau du premier président.
Des milliers de dossiers de l’administration judiciaire sont perdus lors du sinistre : dossiers d'assises, affaires civiles et pénales… Les dossiers de l'affaire du financement occulte du parti socialiste du juge Renaud Van Ruymbeke sont également détruits.
[EN] The fire of the Palace of the Parliament of Brittany partially destroyed this listed monument in Rennes, on the night of February 4 to 5, 1994.
In 1994, the drop in fish prices, the deterioration in sales and competition from other European countries led to a crisis for Breton fishermen. On the occasion of Prime Minister Édouard Balladur's visit, 5,000 people moved to Rennes on February 4, 1994 and were stranded outside the prefecture by the CRS. The demonstration degenerates into a riot when entering the city center: paving stones are thrown, several shop windows are broken and violent confrontations with the police are engaged. However, the evening saw events calm down.
Several distress rockets were launched near the palace shortly before the end of the demonstration. One of them breaks a slate and ends up in the frame. The day ends, the demonstrators disperse; the city of Rennes thinks it can finally find its peace of mind. Throughout the evening and part of the night, the rockets that fell on the roof of the Palace brooded without attracting attention. The fire alarm will be triggered several times, but the guard makes the decision on each trigger to cancel the alert, thinking that it is too sensitive and that it is only triggered by the wind, and n not alert the relevant authorities. Passers-by warn the firefighters: two successive calls at 12:29 am and 0:30 am signal the fire, followed by a call from the police.
At 12:34 a.m., twenty firefighters arrived, but the crackling quickly turned into a blaze. Faced with the scale of the fire, the chief of guard decided to request immediate reinforcements and to call on the duty officer. Most of the firefighters on duty in the Rennes district moved to the scene, and thirty minutes after the fire was reported, fifty-two men were on the spot.
The fire was fueled by a strong west wind and spread quickly throughout the roof. At 0 h 40, all the roofs were set on fire, and the flames could spread to neighboring buildings: six people living nearby were evacuated. As the city's water network is insufficient to supply the fire hoses, pipes are unwound to pump water into the Vilaine.
All the resources for the district of Rennes are then engaged, and firefighters from all over the department of Ille-et-Vilaine come to lend a hand to the teams already in intervention: at 2 am, there are more one hundred and fifty firefighters and sixteen vehicles. After fighting outside and around the palace, the firefighters progressed inside the brazier with five spears, supported by a large ladder outside. At 2:12 a.m., the fire was out. At 3 o'clock, only the stone walls remain: the roof has collapsed on the first floor. Two firefighters were injured when a ceiling collapsed.
While the fire ravaged the frame, a close collaboration between the firefighters, the architects of the buildings of France and the service of historic monuments was undertaken in order to save the furniture and the tapestries of the palace. Alain-Charles Perrot, chief architect of Historic Monuments, urgently designates the works of art to be saved as soon as the control of the fire makes it possible to enter the building. Emphasis is placed on the protection of the Grand’Chamber, the most ornate part of the palace, with the misting of tapestries by firefighters.
A command post located on rue Hoche brings together Jean-Michel Germaine and Christophe Amiot (ABF), Alain-Charles Perrot (ACMH), Nicolas Simonnet (CRMH) as well as documentalists and agents from the Regional Department of Cultural Affairs and Museum of Fine Arts of Rennes with the support of Mr. Christian Coüasnon, son of the previous Architect of Buildings of France (Mr. Henry Coüasnon), specialist in building architecture, in order to organize the rescue: all the elements saved, paintings up to 'correctional records are tagged and filed.
he mayor of Rennes is also an actor in the rescue: once the fire has been brought under control, around sixty municipal service agents take part in the evacuation of works from the palace. The city also supplies equipment (trucks, containers, helmets, etc.) and storage premises. The army - notably the 16th artillery regiment - and several construction companies assist the various teams to clear and secure the building: in addition to the damage to the furniture, the entire structure of the palace is destabilized.
Most of the tapestries and works of art have been saved.
The frame, ravaged by flames, collapsed. Several parts of the building are partially or totally destroyed:
- the Attorney General's office with its
Type of Structure: Public building

Construction Date: 01/01/1618

Fire Date: 02/04/1994

Structure status: Still standing building

Cause of Fire:
Several distress rockets.


Documentation of the fire: [Web Link]

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