source Ouest France:
The story
It rained that year. Verry much. Torrential downpours which swell the Loire and its tributaries. The flood of 1856 now serves as a reference in the scale of the floods. The review La Loire et ses terroirs devotes the main article to it in its autumn issue.
Even if summer has already been well watered, this flood, nobody saw it coming, recalls Philippe Auclerc. Even if the residents of the Loire have in mind the big overflows that have occurred every ten years since 1846. "The flood was all the stronger as the cause was general and its action was felt at the times on the main rivers and their tributaries. "
The flight of populations
So violent, so fast that it cuts off certain means of communication such as telegraph lines. The engineers are doing their best to send warning messages downstream and, in particular, in Maine-et-Loire. It is above all a question of warning the populations of the risks of breaking of the levees.
Alerted, the inhabitants try to flee the rising waters. “In Corné, as soon as a possible break in the levee was announced, the fodder, hemp and furniture were brought to the town and on the road. At the end of September, it is indeed the full period of the hemp harvest that the peasants are trying to protect.
In Saint-Mathurin-sur-Loire, "the frightened populations started to move with their carts, their furniture, their cattle, to go towards the bridge, the only way of salvation for them". In Champtocé-sur-Loire, we are also preparing. “The population of the valley is entirely united in the village. The evacuees were housed by residents of the town.
Solidarity goes hand in hand with immense work in an attempt to strengthen the levies. So that they can "resist the waves, the assaults of the current and the rising waters". It will not always be enough. "In Maine-et-Loire," continues Philippe Auclerc, "the union levy at Gohier [built to protect crops, editor's note] broke down due to the effect of filtration and imperial levy No. 152, downstream from Saumur, been cut by the discharge water ", that water which submerges the levees.
There is also the lock bridge, Pont-Bourguignon, one of the doors of which breaks, the breaking of the gates of the Vallée bridge, in Montjean-sur-Loire, or the newly built bridge over the Louet, Ponts-de-Cé which will not withstand the rising waters. The Authion valley is drowned. “The body of water that enters through the breaches of the Loire is often compared to an immense lake, the full extent of which cannot be seen. After the flood, repairs to the structures in Maine-et-Loire will cost 136,233 francs.
Today, the memory of floods is diluted. Even if that of last June reminded those who had forgotten about the risks of flooding. In Val d'Authion, in October, an evacuation exercise mobilized all the communes, for two days.
source Ouest France :
L'histoire
Il a plu, cette année-là. Énormément. Des averses diluviennes qui gonflent la Loire et ses affluents. La crue de 1856 sert désormais de référence dans l'échelle des inondations. La revue La Loire et ses terroirs lui consacre l'article principal de son numéro d'automne.
Même si l'été a déjà été bien arrosé, cette crue-là, personne ne l'a vue venir, rappelle Philippe Auclerc. Même si les riverains de la Loire ont en mémoire les gros débordements qui se produisent tous les dix ans depuis 1846. « La crue a été d'autant plus forte que la cause a été générale et que son action s'est fait sentir à la fois sur les principales rivières et sur leurs affluents. »
La fuite des populations
Tellement violente, tellement rapide qu'elle coupe certains moyens de communication comme les lignes télégraphiques. Les ingénieurs se débrouillent comme ils peuvent pour envoyer des messages d'alerte en aval et, notamment, dans le Maine-et-Loire. Il s'agit surtout de prévenir les populations des risques de rupture des levées.
Alertés, les habitants tentent de fuir la montée des eaux. « À Corné, sitôt l'annonce d'une possible rupture de la levée, les fourrages, le chanvre, les mobiliers ont été amenés au bourg et sur la route. » En cette fin septembre, c'est en effet la pleine période de la récolte de chanvre que les paysans tentent de protéger.
À Saint-Mathurin-sur-Loire, « les populations effrayées se sont mises en mouvement avec leurs charrettes, leurs mobiliers, leurs bestiaux, pour se diriger vers le pont, unique voie de salut pour elles ». À Champtocé-sur-Loire, on se prépare aussi. « La population de la vallée est entièrement réunie dans le bourg. » Les personnes évacuées ont été logées par des habitants du bourg.
La solidarité s'accompagne d'un immense travail pour tenter de renforcer les levées. Pour qu'elles puissent « résister aux vagues, aux assauts du courant et à la montée des eaux ». Cela ne suffira pas toujours. « En Maine-et-Loire, poursuit Philippe Auclerc, la levée syndicale de Gohier [construite pour protéger les cultures, NDLR] s'est rompue par l'effet des filtrations et la levée impériale n° 152, en aval de Saumur, a été coupée par les eaux de déversement », ces eaux qui submergent les levées.
Il y a aussi le pont-éclusé, Pont-Bourguignon, dont l'une des portes se rompt, la rupture des vannes du pont de la Vallée, à Montjean-sur-Loire, ou encore le pont nouvellement construit sur le Louet, aux Ponts-de-Cé qui ne résistera pas à la montée des eaux. Le val d'Authion est noyé. « La masse d'eau qui entre par les brèches de la Loire est souvent comparée à un lac immense dont on ne voit pas toute l'étendue. » Après la crue, les réparations des ouvrages en Maine-et-Loire coûteront 136 233 francs.
Aujourd'hui, la mémoire des crues se dilue. Même si celle de juin dernier a rappelé les risques d'inondation à ceux qui les avaient oubliés. En val d'Authion, en octobre, un exercice d'évacuation a mobilisé toutes les communes, pendant deux jours.
Ouest France : (
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