Artisanal ochre extraction galleries - Villars, France
Posted by: Groundspeak Premium Member YvesProvence
N 43° 55.387 E 005° 26.102
31T E 695480 N 4866215
Les galeries artisanales d'extraction d'ocre de la colline de La Bruyère.
Waymark Code: WM10FHJ
Location: Provence-Alpes-Côte d'Azur, France
Date Posted: 04/29/2019
Published By:Groundspeak Premium Member pmaupin
Views: 7

FR Première période
L'industrie de l'ocre en pays d'Apt a été favorisée par des énormes dépôts de sables ocreux qui couvrent un secteur comprenant Gignac, Rustrel, Villars, Gargas et Roussillon. L'ocre est une roche ferrique composée d'argile pure (kaolinite) colorée par un hydroxyde de fer : l'hématite pour l'ocre rouge, la limonite pour la brune et goethite pour la jaune. Du pouvoir colorant de l'ocre connu dès la protohistoire, il y eut ensuite passage à l'exploitation du fer pour arriver à la fin du xviiie siècle à l'extraction industrielle des colorants ocreux.
Si les premiers habitants de nos régions utilisèrent les gisements d'ocre, pour l'art corporel ou pariétal, ils s'en servirent aussi, dès l'âge du fer pour forger outillage et armes. En effet ces dépôts ocreux contiennent de grandes quantités de minerai ferrugineux qui fut fondu dans les premiers « bas fourneaux » de l'Antiquité jusqu'au Moyen Âge. Ces gisements furent exploités à ciel ouvert ou en galeries. Dans certaines de celles-ci, au nord de la vallée du Calavon, ont été retrouvées intactes des amphores romaines.
Dans le pays d'Apt s'étend un vaste bassin minier et métallurgique dont la production de fer perdura jusqu’au xixe siècle. Il est divisé en trois secteurs qui se jouxtent.
  • Le district de Rustrel, compris entre Gignac et Villars, qui s'étale sur 20 km
  • Le district de Gignac-Simiane-la-Rotonde-Banon où les sites sidérurgiques sont les plus nombreux.
  • Le district de Gordes-Lagnes-Fontaine-de-Vaucluse où les grottes des parois calcaires ont, pour la plupart, été exploitées et vidées de leurs remplissages ferrugineux
Des datations au C14 ont permis d'identifier certains ferriers comme appartenant la période de La Tène (entre environ 450 et 25 av. J.-C)

Seconde période
Bien connu depuis la haute antiquité, le pouvoir colorant de l’ocre ne fut véritablement exploité en tant que tel qu’à la fin du xviiie siècle après la découverte de la stabilité et l’inaltérabilité de l’ocre dans les peintures.
Cette exploitation de l'ocre en pays d'Apt doit tout à Jean-Étienne Astier, originaire de Roussillon, qui, entre 1780 et 1785, étudia les propriétés des sables jaunes et rouges qui dominaient sur les terres de son village. En 1790, il reçut l'aval du nouveau conseil municipal pour utiliser le moulin à huile communal. Cette période révolutionnaire, n'empêcha pas ses affaires de fructifier. En 1810, il fait fonctionner deux usines à proximité du village et une fabrique dans Roussillon même.
Le lavage de l'ocre se faisait à grandes eaux par pompage dans le Calavon et la Dôa. Un courant d'eau entraînait le minerai ocreux dans des batardeaux. Le sable se déposait par gravitation et l'ocre mêlé à l'eau était entraîné vers des bassins de décantation
La crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale mirent un terme à cette période faste. L'activité ocrière périclita vers le milieu du xxe siècle, quand les grands trusts de la chimie mirent sur le marché des colorants artificiels. Pourtant la production de l'ocre continua petitement puisque 1 000 tonnes continuèrent à être mises en marché chaque année. Une reprise de cette activité a été possible, dès les années 1990, grâce à une nouvelle clientèle très intéressée par ce produit naturel. Elle a permis au pays d'Apt de remettre à l'honneur son patrimoine ocrier ... mais pas sur ce site qui est depuis à l'abandon.

La colline de la Bruyère
La colline de la bruyère est entièrement constituée d'ocre. Il s'agit d'un affleurement de la même couche ocreuse qu'on retrouve à Roussillon et à Rustrel. L'ocre y était autrefois extrait ; il reste encore quelques traces de cette exploitation : mines, rails, wagonnets, bassins de décantation, batardeaux...
Visuellement, on peut distinguer 3 zones :
  • A l'ouest, l'extraction en mines artisanales ou faiblement industrialisée
  • Au centre, une zone d'extraction à ciel ouvert
  • A l'est, une zone très industrialisée où l'on voit bien que ce sont des machines qui on creusées des grandes et hautes galeries qui se croisent à angle droit. La plus grande traverse toute la colline sur plus de 2 km de long.

Toutes les galeries sont accessibles (utilisez les cartes OpenStreetMap, pas IGN). Celles à l'ouest sont sur des propriétés privées mais des chemins y mènes. Celles à l'est sont plus faciles d'accès depuis le lavoir des Viaux.


EN First period
The ochre industry in the Apt region has been favoured by huge ochre sand deposits covering a sector including Gignac, Rustrel, Villars, Gargas and Roussillon. Ochre is a ferric rock composed of pure clay (kaolinite) coloured with iron hydroxide: hematite for red ochre, limonite for brown and goethite for yellow. From the colouring power of ochre known since protohistory, there was then a transition to the exploitation of iron to reach the end of the eighteenth century to the industrial extraction of ochre dyes.
If the first inhabitants of our regions used ochre deposits for body or parietal art, they also used them from the Iron Age onwards to forge tools and weapons. Indeed, these ochre deposits contain large quantities of ferruginous ore that was melted in the first "low furnaces" from Antiquity to the Middle Ages. These deposits were mined either by open-pit mining or in galleries. In some of these, north of the Calavon Valley, Roman amphorae have been found intact.
In the Apt region, there is a vast mining and metallurgical basin whose iron production lasted until the 19th century. It is divided into three adjoining sectors.
  • The district of Rustrel, between Gignac and Villars, which extends over 20 km
  • The district of Gignac-Simiane-la-Rotonde-Banon where the steel sites are the most numerous.
  • The district of Gordes-Lagnes-Fontaine-de-Vaucluse where the caves of the limestone walls have, for the most part, been exploited and emptied of their ferruginous fillings
Dating back to C14 has made it possible to identify some ironworkers as belonging to the La Tène period (between about 450 and 25 B.C.)

Second period
Well known since ancient times, the colouring power of ochre was only really exploited as such at the end of the 18th century after the discovery of the stability and inalterability of ochre in paintings.
This exploitation of ochre in the Apt region owes everything to Jean-Étienne Astier, a native of Roussillon, who, between 1780 and 1785, studied the properties of the yellow and red sands that dominated the lands of his village. In 1790, he received the approval of the new municipal council to use the communal oil mill. This revolutionary period did not prevent his business from growing. In 1810, he operated two factories near the village and one in Roussillon itself.
The ochre was washed in large quantities by pumping in Calavon and Dôa. A stream of water dragged the ochre ore into cofferdams. The sand was deposited by gravity and the ochre mixed with water was carried to settling basins.
The 1929 crisis and the Second World War put an end to this prosperous period. The octagonal activity declined in the middle of the 20th century, when the major chemical trusts put artificial colours on the market. However, the production of ochre continued slightly, since 1,000 tons were still marketed each year. A resumption of this activity was possible in the 1990s thanks to a new clientele very interested in this natural product. It allowed the country of Apt to restore its ochre heritage to the forefront... but not on this site, which has since been abandoned.

La colline de la Bruyère
The heather hill is entirely made of ochre. It is an outcrop of the same ochre layer found in Roussillon and Rustrel. Ochre was once extracted there; there are still some traces of this exploitation: mines, rails, wagons, settling basins, cofferdams...
Visually, we can distinguish 3 zones:
  • In the West, artisanal or weakly industrialized mining
  • In the centre, an open-pit mining area
  • In the east, a very industrialized area where we can clearly see that these are machines that have dug large and high galleries that cross at right angles. The largest one crosses the whole hill more than 2 km long.

All galleries are accessible (use OpenStreetMap maps, not IGN). The ones to the west are on private property but roads lead to them. The ones to the east are easier to access from the Viaux washhouse.


Source :
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Villars_(Vaucluse)#G%C3%A9ologie
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Industrie_de_l%27ocre_en_pays_d%27Apt
Mine Type: Abandoned Mine

Mineral Collecting: Yes

Material Mined: Other - Specify in long description

Operation: Underground Mine

Surface Features: Yes

KNOWN DANGERS:
It is forbidden to go too far in the galleries because of the risk of overflow.


Any associated website: [Web Link]

Any Other information: Not listed

Visit Instructions:
Optional photograph welcomed.
Search for...
Geocaching.com Google Map
Google Maps
MapQuest
Bing Maps
Nearest Waymarks
Nearest Mines
Nearest Geocaches
Create a scavenger hunt using this waymark as the center point
Recent Visits/Logs:
There are no logs for this waymark yet.