[FR] L’Eglise d’Auchel, c’est une hypothèse, occuperait l’emplacement de la forteresse des seigneurs locaux et la tour de l’église serait l’une des quatre tours d’angle de cette forteresse.
Cette forteresse a semble-t-il bien existé puisque l’on possède une relation de la prise de la place d’Auchel par les troupes françaises et du massacre de la garnison qu’elle abritait en 1522. (d’après Jean Ratel)
En 1537 les français campent à Pernes-en-Artois et viennent à Auchel piller, saccager et brûler quinze des maisons ainsi que l’église dont ils firent sauter la tour. Philippe d’Olhain alors seigneur principal du lieu et sa femme Péronne de Bonnières Souastre contribuent à sa reconstruction. La date de 1539 en chiffres gothiques et leurs armoiries se trouvent sur le fronton du portail d’entrée : à gauche l’écu d’Olhain « d’argent à trois tourteaux de gueule » à droite celui de Bonnières-Souastre, écu au 1 et 4 de vair, au 2 et 3 fratté en bandes qui est Neufville. L’ensemble était donc du XVI° en gothique flamboyant, mais trop exiguê et en mauvais état.
1877 en raison de l’augmentation de la population, liée à l’exploitation houillère, le conseil de fabrique fait le projet d’agrandir l’église St Martin : le clocher sera conservé mais la nef et le chœur, en mauvais état, seront remplacés par une triple nef, deux chevets et deux sacristies.
Etablissement d’un devis d’un montant de 34 983, 45 Fr.
Don de Mr Raimbeau directeur des mines de Marles : 10 000 F
Le curé promet de réunir la somme de 12 000 F
La fabrIque ferait un don de 2 000 F
21 cultivateurs se sont engagés à faire gracieusement les charrois jusqu’à concurrence de 1 000 F. Reste à fournir 10 000 F
Le 19 août 1877, le conseil municipal adopte le projet : une minorité du conseil avait défendu en priorité le projet de construction d’une maison d’école, d’un logement d’instituteur et d’une nouvelle mairie.
Le ministère de l’Intérieur accorde un secours de 4 000F, le conseil municipal contracte un emprunt de 3000 F remboursable par une imposition extraordi-naire.Un devis réactualisé est dressé la 10 Fevr 1879
Les travaux sont adjugés à M. Alcide Balbure entrepreneur à Pierremont : l’ancien chœur est démoli et on commence les fondations du nouveau mais l’hiver a été si rigoureux qu’elles sont à refaire en mars 1880
Finalement la reconstruction du chœur coûtera 47 227, 30 F
Mars 1894 le conseil municipal examine le projet de remplacement de la couverture non réparable et vote à l’unanimité urne subvention de 5 000 F
Devis établi le 16 Février 1895 :il est adopté par le conseil municipal le 22 mars suivant. La dépense s’élève à 20 946, 60 F qui sera couverte de la manière suivante : souscription du curé de 5 000 F , subvention de l’état de 6 000 F subvention du département de 400 F Le déficit serait couvert par un emprunt de 9 546, 60 F remboursable en 25 ans.
En 1897 le curé fait condamner l’entrée de l’ancienne église. La nouvelle église est rendue au culte le 25 décembre 1898.
Dès 1899 des lézardes sont constatées à la rencontre des voûtes de la grande nef avec les murs latéraux de la nef et du chœur : elles seraient imputables non aux travaux miniers mais à un vice de construction. La réception définitive des travaux pourtant achevés depuis longtemps n’a lieu que le 30 janvier 1901.
Dès 1903 la compagnie des mines de Marles est amenée à effectuer des travaux en raison des affaissements miniers. En 1931 les affaissements ont gravement affecté l’édifice et tout particulièrement la grande nef. La compagnie des mies de Marles refuse de prendre en charge l’intégralité des dépenses de réfection et demande la participation de la commune à hauteur de 10%. Un projet , heureusement sans suite, prévoyait de réduire le poids des voûtes en les remplaçant par des voûtes composées d’un béton en plâtre armé.
En juillet 1933 la municipalité qui a nommé un architecte expert des tribunaux envisage de fermer l’église. La compagnie des mines de Marles est sollicitée pour mettre à disposition un local provisoire pendant l’exécution des travaux. Ce que la compagnie refuse faute de local disponible. La compagnie va procéder à la construction d’un échafaudage avec plancher de protection pour la nef principale.
En 1945, l’aggravation des dommages provoque l’exécution de travaux par le groupe d’Auchel : étaiements en fer profilé qui obligent à fermer l’église du 7 janvier au 8 juin 1946.
En 1960 les Houillères s’engagent à remettre l’édifice en état, dès que tout risque d’affaissement aurait disparu. L’église est fermée au culte à compter du 11 novembre 1970. Les travaux durèrent 3 ans et seront réalisés par l’entreprise Cazeaux de la Chapelle d’Armentières. Les travaux de consolidation de l’intérieur amènent la remise à la verticale de l’édifice, la réfection des colonnes et des fondations. Parallèlement la commune procède à la remise en état de la tour du clocher.
On profite de ces travaux pour effectuer quelques aménagements intérieurs : remplacement du parquet par des dalles, installation d’un chauffage au fuel, réaménagement du mobilier, disparition du maître-autel, des chapelles latérales, de certaines statues et de la plupart des ex-votos.
Le 14 octobre 1973 l’église est rendue officiellement au culte, sous la présidence de Mr Vignaud, sous-préfet de Béthune et de Mgr Harlé, évêque auxiliaire d’Arras, en présence de Mr Dégrugillier, maire et de l’Abbé Lemaire, curé d’Auchel.
[EN] The Church of Auchel is a hypothesis, occupying the site of the fortress of the local lords and the tower of the church would be one of the four corner towers of this fortress.
This fortress seems to have existed since one possesses a relation of the taking of the place of Auchel by the French troops and the massacre of the garrison that sheltered in 1522. (according to Jean Ratel)
In 1537 the French camped in Pernes-en-Artois and came to Auchel to loot, to sack and burn fifteen of the houses as well as the church whose tower they blew up. Philippe d'Olhain then main lord of the place and his wife Péronne of Bonnières Souastre contribute to its reconstruction. The date of 1539 in Gothic figures and their coat of arms are on the pediment of the entrance gate: on the left the shield of Olhain "Argent with three cakes of mouth" on the right that of Bonnières-Souastre, And 4 of vair, to the 2 and 3 fratté in bands which is Neufville. The whole was thus of the XVI ° in gothic flamboyant, but too small and in poor condition.
1877 because of the increase of the population, linked to the coal mining, the council of factory makes the project to enlarge the church St Martin: the bell tower will be preserved but the nave and the choir, in bad state, will be Replaced by a triple nave, two chevets and two sacristies.
Establishment of a quote in the amount of 34 983, 45 Fr.
Donated by Mr Raimbeau Director of the Marles mines: 10 000 F
The priest promised to raise the sum of 12,000 francs
The fabrique would donate 2,000 F
21 growers pledged to grace the charrois up to 1 000 F. Remains to be provided 10 000 F
On August 19, 1877, the municipal council adopted the project: a minority of the council had defended, as a matter of priority, the project of building a school house, a teacher's dwelling and a new town hall.
The Ministry of the Interior granted 4,000 FF, the municipal council contracted a 3,000 F loan repayable by an extraordi- nary charge. A revised estimate was drawn up on February 10, 1879
The works were awarded to M. Alcide Balbure, an entrepreneur at Pierremont. The old choir was demolished and the new foundations were laid, but the winter was so rigorous that they had to be rebuilt in March 1880
Finally, the rebuilding of the choir will cost 47,227, 30 F
March 1894 the municipal council examines the plan to replace the unrecoverable cover and unanimously votes a subsidy of 5,000 F
Established on 16 February 1895: it was adopted by the municipal council on 22 March. The expenditure amounts to 20,946,60 F which will be covered in the following manner: underwriting of the priest of 5,000 F, subsidy of the state of 6,000 F subsidy of the department of 400 F The deficit would be covered by a loan of 9 546, 60 F repayable in 25 years.
In 1897 the parish priest condemned the entrance of the old church. The new church was returned to worship on December 25, 1898.
As early as 1899 cracks were observed at the meeting of the vaults of the great nave with the lateral walls of the nave and choir: they were attributable not to mining but to a defect in construction. The final acceptance of the works, which had been completed for a long time, took place only on January 30, 1901.
In 1903 the mining company of Marles was forced to carry out work due to mining subsidence. In 1931 the collapse seriously affected the edifice and especially the great nave. The Compagnie des Mies de Marles refuses to cover the full cost of rehabilitation and requests the municipality to contribute 10%. One project, fortunately not followed, was to reduce the weight of the vaults by replacing them with vaults made of reinforced plaster.
In July 1933 the municipality which appointed an expert architect of the courts plans to close the church. The Marles mining company is requested to provide a temporary space during the execution of the works. What the company refuses because of lack of available space. The company will proceed with the construction of a scaffold with protective floor for the main nave.
In 1945, the aggravation of the damage caused the execution of works by the group of Auchel: profiled iron profiles which oblige to close the church from 7 January to 8 June 1946.
In 1960 Les Houillères undertook to restore the building as soon as any risk of collapse disappeared. The church was closed to worship as of November 11, 1970. The works lasted three years and will be carried out by the company Cazeaux de la Chapelle d'Armentières. The consolidation of the interior led to the vertical restoration of the building, the renovation of the columns and foundations. At the same time, the municipality is rehabilitating the bell tower.
This work was used to make some interior improvements: replacing the parquet with slabs, installing oil heating, rearranging the furniture, disappearing the main altar, lateral chapels, some statues and most of the ex- Votos.
On October 14, 1973, the church was officially worshiped under the presidency of Mr. Vignaud, sub-prefect of Bethune and Bishop Harlé, Auxiliary Bishop of Arras, in the presence of Mr. Dégrugillier, Mayor and Abbé Lemaire, Pastor of Auchel.
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