Né le 24 novembre 1833 à Sainte-Rose-de-Lima (Laval), Antoine Labelle est le fils d'Antoine Labelle, cordonnier, et d'Angélique Maher.
De 1844 à 1852, Labelle étudie au petit séminaire de Sainte-Thérèse. Il y poursuit ses études en théologie jusqu'en 1855, puis fait une année au grand séminaire de Montréal. Il est ordonné prêtre en 1856.
Labelle est d'abord vicaire pour la paroisse de Sault-au-Récollet, de 1856 à 1859, et, pendant trois mois, pour celle de Saint-Jacques-le-Mineur. Il est ensuite curé à Saint-Antoine-Abbé (Franklin), de 1859 à 1863, puis à Saint-Bernard-de-Lacolle, de 1863 à 1868. Cette année-là, il est nommé curé de Saint-Jérôme-de-la-Rivière-du-Nord (Saint-Jérôme) où il officie jusqu'à sa mort. Il contribue largement à l'ouverture, en 1873, de l'Académie commerciale du village de Saint-Jérôme, dirigée par les Frères de Sainte-Croix. En 1887, il demande l'érection canonique du diocèse de Saint-Jérôme. Il ne verra jamais cela se produire de son vivant, mais, en 1889, Rome lui décerne le titre de Pronotaire apostolique, un honneur qui lui vaut d'être appelé Monseigneur.
Labelle souhaite endiguer l'important phénomène d'émigration des Canadiens français vers les États-Unis et l'Ouest par son projet de colonisation au nord de Montréal. L'exode des Canadiens français inquiète les autorités politiques et religieuses de l'époque qui y voient notamment un affaiblissement de la nationalité canadienne-française. Pour Labelle, l'occupation du territoire par son exploitation agricole doit être conjuguée à un développement économique important. Promoteur influent du développement du chemin de fer sur la rive nord du Saint-Laurent, Labelle mise entre autres sur l'exploitation des ressources minières et hydrauliques. Le développement des manufactures, du commerce et du tourisme s'inscrit également dans son projet de colonisation. Grâce à son influence au sein de la sphère politique et à sa position comme curé de Saint-Jérôme, paroisse la plus populeuse du comté de Terrebonne, il met en place de grands projets, notamment le développement du réseau ferroviaire dans la région des Laurentides.
En 1876, il assiste à l'inauguration du chemin de fer reliant le village de Saint-Jérôme à Montréal, outil de communication indispensable à son projet de colonisation des terres au nord-ouest de Saint-Jérôme. Il explore le territoire pour trouver de nouveaux lieux d'implantation et permet la naissance de près de trente cantons, qui forment une vingtaine de nouvelles paroisses, attirant près de 5 000 colons. En 1879, il fonde la Société de colonisation du diocèse de Montréal. Il joue un rôle majeur dans l'établissement, en 1882, de l'usine de papier de Jean-Baptiste Rolland dans la région des Laurentides. Il crée, en 1884, la Loterie nationale de colonisation, qui doit assurer un financement aux colons qui n'ont pas les moyens de s'établir eux-mêmes. À titre de promoteur des territoires de colonisation, Labelle effectue deux missions officielles en Europe afin d'attirer une immigration francophone. La première en 1885 est commandée par le gouvernement fédéral tandis que la deuxième est à la demande du gouvernement provincial. En 1888, il est nommé sous-commissaire au Département de l'agriculture et de la colonisation, poste qu'il occupe jusqu'en 1890. Bien que ses fonctions politiques l'éloignent physiquement de sa cure, le curé Labelle veille toujours à son projet de colonisation qui est notamment freiné par l'influence des compagnies forestières. À la fin du 19e siècle, Labelle s'avère un des rares ecclésiastiques à avoir occupé une fonction au sein du gouvernement québécois.
Il est décédé le 4 janvier 1891 à Québec. Il est inhumé à Saint-Jérôme.
Source: Né le 24 novembre 1833 à Sainte-Rose-de-Lima (Laval), Antoine Labelle est le fils d'Antoine Labelle, cordonnier, et d'Angélique Maher.
De 1844 à 1852, Labelle étudie au petit séminaire de Sainte-Thérèse. Il y poursuit ses études en théologie jusqu'en 1855, puis fait une année au grand séminaire de Montréal. Il est ordonné prêtre en 1856.
Labelle est d'abord vicaire pour la paroisse de Sault-au-Récollet, de 1856 à 1859, et, pendant trois mois, pour celle de Saint-Jacques-le-Mineur. Il est ensuite curé à Saint-Antoine-Abbé (Franklin), de 1859 à 1863, puis à Saint-Bernard-de-Lacolle, de 1863 à 1868. Cette année-là, il est nommé curé de Saint-Jérôme-de-la-Rivière-du-Nord (Saint-Jérôme) où il officie jusqu'à sa mort. Il contribue largement à l'ouverture, en 1873, de l'Académie commerciale du village de Saint-Jérôme, dirigée par les Frères de Sainte-Croix. En 1887, il demande l'érection canonique du diocèse de Saint-Jérôme. Il ne verra jamais cela se produire de son vivant, mais, en 1889, Rome lui décerne le titre de Pronotaire apostolique, un honneur qui lui vaut d'être appelé Monseigneur.
Labelle souhaite endiguer l'important phénomène d'émigration des Canadiens français vers les États-Unis et l'Ouest par son projet de colonisation au nord de Montréal. L'exode des Canadiens français inquiète les autorités politiques et religieuses de l'époque qui y voient notamment un affaiblissement de la nationalité canadienne-française. Pour Labelle, l'occupation du territoire par son exploitation agricole doit être conjuguée à un développement économique important. Promoteur influent du développement du chemin de fer sur la rive nord du Saint-Laurent, Labelle mise entre autres sur l'exploitation des ressources minières et hydrauliques. Le développement des manufactures, du commerce et du tourisme s'inscrit également dans son projet de colonisation. Grâce à son influence au sein de la sphère politique et à sa position comme curé de Saint-Jérôme, paroisse la plus populeuse du comté de Terrebonne, il met en place de grands projets, notamment le développement du réseau ferroviaire dans la région des Laurentides.
En 1876, il assiste à l'inauguration du chemin de fer reliant le village de Saint-Jérôme à Montréal, outil de communication indispensable à son projet de colonisation des terres au nord-ouest de Saint-Jérôme. Il explore le territoire pour trouver de nouveaux lieux d'implantation et permet la naissance de près de trente cantons, qui forment une vingtaine de nouvelles paroisses, attirant près de 5 000 colons. En 1879, il fonde la Société de colonisation du diocèse de Montréal. Il joue un rôle majeur dans l'établissement, en 1882, de l'usine de papier de Jean-Baptiste Rolland dans la région des Laurentides. Il crée, en 1884, la Loterie nationale de colonisation, qui doit assurer un financement aux colons qui n'ont pas les moyens de s'établir eux-mêmes. À titre de promoteur des territoires de colonisation, Labelle effectue deux missions officielles en Europe afin d'attirer une immigration francophone. La première en 1885 est commandée par le gouvernement fédéral tandis que la deuxième est à la demande du gouvernement provincial. En 1888, il est nommé sous-commissaire au Département de l'agriculture et de la colonisation, poste qu'il occupe jusqu'en 1890. Bien que ses fonctions politiques l'éloignent physiquement de sa cure, le curé Labelle veille toujours à son projet de colonisation qui est notamment freiné par l'influence des compagnies forestières. À la fin du 19e siècle, Labelle s'avère un des rares ecclésiastiques à avoir occupé une fonction au sein du gouvernement québécois.
Il est décédé le 4 janvier 1891 à Québec. Il est inhumé à Saint-Jérôme.
Source: (
visit link)