Monument du 11E Cuirassiers - Romans sur Isère, Drôme, France - World War II Memorials / Monuments on Waymarking.com

[FR] Le monument est situé à un carrefour, en bordure d'une voie très fréquentée par les véhicules mais peu par les piétons. Il est à l'entrée du parc Pierre Brunet, ancien Résistant. Le boulevard porte le nom de Marx Dormoy, ancien ministre du Front Populaire, l'un des 80 parlementaires à s'opposer aux pleins pouvoirs accordés à Pétain, assigné à résidence à Montélimar, Résistant assassiné dans la nuit du 25 au 26 juillet 1941 probablement par d'anciens « cagoulards ». Quant à la rue Charles Michels, elle rappelle le souvenir du militant communiste fusillé à Châteaubriant le 22 octobre 1941 avec 26 autres otages. Le monument du 11e cuirassiers s'élève donc en un lieu éminemment symbolique, … si l'on connaît le drame des deux hommes.

Il a été construit en deux phases. À son inauguration, il n'y avait pas les deux soldats dressés de part et d'autre de la représentation de la France. La richesse d'informations caractérise ce monument. Il se veut didactique plus que symbolique au risque de dérouter l'observateur. La dédicace est à l'honneur et à la gloire du 11e régiment de cuirassiers auquel est associé le Vercors. Une représentation, précise, de la France est le support d'une série de plaques évoquant les combats du régiment. De bas en haut sont rappelés son action dans le Vercors de décembre 1943 à août 1944, dans la libération de Romans-Bourg-de-Péage le 22 août 1944 (la seconde libération le 27 est occultée), les combats de Lyon et la campagne de l'automne et l'hiver 1944 dans les Vosges et l'Alsace. La représentation précise du char britannique Crusader qui a réarmé des unités françaises à la Libération, complète l'information. Au pied de la France, la silhouette d'un soldat couché, portant le casque des tankistes est en position de tir. Le socle du monument porte deux plaques, l'une rappelant le nombre de soldats du régiment tués au combat (230), l'autre complète l'histoire du régiment. Il est rappelé la dissolution de l'armée d'armistice, l'organisation par Narcisse Geyer (« Thivolet ») du premier corps-franc, le rôle du lieutenant dans le Vercors dont il cède le commandement à François Huet (« Hervieux »). Le chamois, insigne de l'Association des Pionniers du Vercors rappelle cet épisode. De part et d'autre de ces plaques sont disposés les insignes des bataillons de marche 21 et 24 des Forces Françaises Libres. Le bataillon 21 s'est illustré dans les combats du massif de l'Authion en avril 1945. Le bataillon 24, a combattu en 1942 à Djibouti et a résisté en janvier 1945 à l'attaque de Strasbourg par la Wehrmacht. L'écusson du 11e « cuir », de l'association Rhin et Danube d'une croix de Lorraine et le macaron du Souvenir français complètent le l'évocation de cette période. On peut noter une surcharge d'informations qui ne peut que nuire aussi bien à la lisibilité du monument qu'à l'efficacité mémorielle. Le 25 août 2007 a été inaugurée une extension du monument avec l'érection de la statue de deux soldats. L'une représente un maquisard, l'autre un soldat du 11e cuirassiers. Cet ajout a déclenché une polémique.
Le monument, inauguré le 20 mai 2000, a été dessiné par la fille d'un président de l'Amicale des anciens du 11e cuirassiers. Le tailleur de pierre et sculpteur a utilisé la pierre de Tavel pour sa couleur et sa solidité. Le monument, financé par souscription a coûté 16 000 €.. Le but du monument est « le devoir de mémoire et la projection sur l'avenir; montrer l'engagement de jeunes Français pendant l'occupation pour libérer leur pays » L'érection de deux statues en 2007 a déclenché une polémique car un premier projet représentait un Résistant lançant une grenade ou un soldat figé et un porte-drapeau avec un drapeau que l'on pouvait voler... Pour certains Résistants, ce projet mettait trop en valeur l'armée régulière au détriment de l'armée des ombres.... Après la publication d'articles dans l'hebdomadaire local, il a été décidé de représenter « ce qu'était le Résistant et ce que représentent les Cuirassiers aujourd'hui ». De peu de gravité, cette polémique montre qu'il est toujours délicat d'aborder le sujet de la mémoire même pour un monument qui n'a rien de provocateur. En ce qui concerne la Résistance, le monument du 11e cuirassiers fait partie des nombreux lieux de mémoire de Romans-sur-Isère. En plus du monument aux morts, du musée de la Résistance et de la déportation, du mémorial de la Résistance de l'avenue Gambetta, du mémorial du cimetière, les nombreuses rues et bâtiments portant des noms de Résistants ou rappelant le Vercors, permettent d'appréhender l'histoire de la Résistance romanaise et drômoise.



[EN] The monument is located at a crossroads, on the edge of a road frequented by vehicles but little by pedestrians. It is at the entrance of the park Pierre Brunet, former Resistance. The boulevard bears the name of Marx Dormoy, former minister of the Popular Front, one of the 80 parliamentarians to oppose the full powers granted to Pétain, under house arrest in Montélimar, Resistance assassinated on the night of 25 to 26 July 1941 probably by former “hoods”. As for Charles Michels Street, it recalls the memory of the communist militant shot in Châteaubriant on October 22, 1941 with 26 other hostages. The monument of the 11th cuirassiers rises in an eminently symbolic place, … if we know the drama of the two men.

It was built in two phases. At its inauguration, there were no two soldiers standing on either side of the representation of France. The richness of information characterizes this monument. It is didactic rather than symbolic at the risk of confusing the observer. The dedication is to the honour and glory of the 11th regiment of cuirassiers to which the Vercors is associated. A precise representation of France is the support of a series of plaques evoking the battles of the regiment. From the bottom up, his action in the Vercors from December 1943 to August 1944, in the liberation of Romans-Bourg-de-Peage on August 22, 1944 (the second liberation on the 27th is hidden), the fighting in Lyon and the campaign of autumn and winter 1944 in the Vosges and Alsace. The accurate representation of the British tank Crusader who rearmed French units at the Liberation, completes the information. At the foot of France, the silhouette of a soldier lying down, wearing the helmet of tankistes is in firing position. The base of the monument bears two plaques, one recalling the number of soldiers of the regiment killed in battle (230), the other completes the history of the regiment. rises in an eminently symbolic place, … if we know the drama of the two men.

It is recalled the dissolution of the armistice army, the organization by Narcisse Geyer («Thivolet») of the first Frankish corps, the role of the lieutenant in the Vercors of which he cedes command to François Huet («Hervieux»). Chamois, badge of the Vercors Pioneers Association recalls this episode. On both sides of these plaques are the insignia of the Free French Forces 21 and 24 marching battalions. Battalion 21 distinguished itself in the fighting of the Massif de l'Authion in April 1945. Battalion 24, fought in 1942 in Djibouti and resisted the Wehrmacht attack on Strasbourg in January 1945. The emblem of the 11th «leather», of the association Rhine and Danube of a cross of Lorraine and the macaroon of the French Souvenir complete the evocation of this period. We can note an overload of information that can only harm the legibility of the monument as well as the memorial efficiency. On 25 August 2007 an extension of the monument was inaugurated with the erection of the statue of two soldiers. One represents a maquisard, the other a soldier of the 11th cuirassiers. This addition triggered a controversy.
The monument, inaugurated on May 20, 2000, was designed by the daughter of a president of the Amicale des anciens du 11e cuirassiers. The stonemason and sculptor used Tavel stone for its colour and solidity. The monument, financed by subscription, cost €16,000. The purpose of the monument is «the duty of memory and projection on the future; show the commitment of young French during the occupation to liberate their country» The erection of two statues in 2007 triggered a controversy because a first project represented a Resistant throwing a grenade or a frozen soldier and a flag-bearer with a flag that could be stolen... For some Resistance fighters, this project put too much emphasis on the regular army at the expense of the army of shadows.... After the publication of articles in the local weekly, it was decided to represent «what the Resistance was and what the Cuirassiers represent today». Of little gravity, this controversy shows that it is always difficult to address the subject of memory even for a monument that has nothing provocative. As for the Resistance, the monument of the 11th cuirassiers is one of the many places of memory of Romans-sur-Isère. In addition to the War Memorial, the Museum of Resistance and Deportation, the Gambetta Avenue Resistance Memorial, the Cemetery Memorial, the many streets and buildings bearing names of Resistance or recalling the Vercors, to understand the history of the Romanesque and Drôme Resistance.

Date of Dedication: 05/20/2000 Property Permission: Public Access instructions: Easily accessible day and night Website for Waymark: [Web Link] Location of waymark: Parc Pierre Brunet Romans sur Isère, Drôme France 26100 Commemoration: Honoring Access times: Not listed

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