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Le rocher de Cancale - Paris - France

in Monuments Historiques Français

Posted by:  Alfouine

31U E 452118 N 5412729

Le restaurant Au Rocher de Cancale est un restaurant parisien, aujourd'hui situé au no 78 de la rue Montorgueil. Il fut également un restaurant très réputé au xixe siècle, situé au coin des rues Montorgueil et Mandar, ouvert sous le consulat.

Le Rocher de Cancale

Credits

Le Rocher de Cancale fut ouvert sous le Consulat, en lieu et place d'un cabaret vétuste, par un ancien vendeur d'huîtres dans le quartier des Halles, Alexis Balaine, associé à Madame Beauvais. La rue Montorgueil était d’ailleurs le lieu où l'on venait pour consommer des huîtres, dont le Rocher de Cancale se fait le spécialiste. On en consommait à Paris en 1805, 28 000 paniers appelés "cloyères", qui contenaient chacune 50 douzaines, soit 600 coquillages, pour un total de près de 17 millions de mollusques consommés à l'année.

C'est là que défilaient les personnages de La Comédie humaine de Balzac : Henri de Marsay, madame du Val-Noble, Coralie, Lucien de Rubempré, Étienne Lousteau, Dinah de La Baudraye, ainsi que leur créateur, Balzac lui-même. Le restaurant est notamment cité dans : Le Cabinet des Antiques, La Muse du département, Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes et d'autres œuvres.

Balaine vendit le Rocher de Cancale aux dernières heures du Premier Empire à un certain Borel pour 70 000 francs. Ancien maître d'hôtel de Jean-Pierre de Montalivet et formé par la fine fleur de la cuisine de l'Ancien Régime, Borel maintint le Rocher de Cancale à un très haut niveau durant presque trente ans, en entretenant une cave exceptionnelle et une cuisine exigeante. Mais le restaurant décline sous le règne de Louis-Philippe. Sous sa politique libérale, la gamme des restaurants s'élargit et les grandes maisons luxueuses et onéreuses du début du siècle, comme le Rocher de Cancale ou les Frères Provençaux, subissent une nouvelle concurrence. En 1846, le Rocher de Cancale ferme ses portes.

Le successeur de Balaine, Pierre Frédéric Borrel, fait faillite5, et le ferme en 1846. Le restaurant rouvre sous le même nom, dans un autre lieu, rue Richelieu.

Puis il revient rue Montorgueil, mais de l'autre côté de la rue, au no 78, grâce à M. Pécune. Dans cet emplacement subsiste encore un Rocher de Cancale, avec, au premier étage, des fresques exécutées par Gavarni. Le bâtiment fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 3 mars 1997.

The Rock of Cancale

The Rocher de Cancale was opened under the Consulate, in place of a dilapidated cabaret, by a former oyster seller in the Halles district, Alexis Balaine, associated with Madame Beauvais. The rue Montorgueil was also the place where people came to eat oysters, which the Rocher de Cancale specializes in. In 1805, 28,000 baskets called "cloyères" were consumed in Paris, each containing 50 dozen oysters, or 600 shellfish, for a total of nearly 17 million mollusks consumed per year.

It was there that the characters of Balzac's La Comédie humaine passed by: Henri de Marsay, Madame du Val-Noble, Coralie, Lucien de Rubempré, Étienne Lousteau, Dinah de La Baudraye, as well as their creator, Balzac himself. The restaurant is notably mentioned in: Le Cabinet des Antiques, La Muse du département, Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes and other works.

Balaine sold the Rocher de Cancale in the last hours of the First Empire to a certain Borel for 70 000 francs. A former maître d'hôtel of Jean-Pierre de Montalivet and trained by the finest chefs of the Ancien Régime, Borel maintained the Rocher de Cancale at a very high level for almost thirty years, by maintaining an exceptional cellar and a demanding cuisine. But the restaurant declined under the reign of Louis-Philippe. Under his liberal policy, the range of restaurants widened and the large, luxurious and expensive establishments of the beginning of the century, such as the Rocher de Cancale or the Frères Provençaux, faced new competition. In 1846, the Rocher de Cancale closed its doors.

Balaine's successor, Pierre Frédéric Borrel, went bankrupt5 and closed it in 1846. The restaurant reopens under the same name, in another place, rue Richelieu.

Then it returned to rue Montorgueil, but on the other side of the street, at no. 78, thanks to M. Pécune. In this location still remains a Rocher de Cancale, with, on the second floor, frescoes executed by Gavarni. The building has been classified as a historical monument since March 3, 1997.