" Histoire
Lorsque Napoléon Ier décide la fondation de la ville actuelle de La Roche-sur-Yon par le décret du 5 prairial de l'an XII (25 mai 1804), le financement d'une nouvelle église n'est pas arrêté. La construction de l'église Saint-Louis est finalement officialisée et financée par les décrets du 1er et du 8 août 1808.
La construction commence en 1809 sur les plans de l'architecte Simon Vallot. Des crédits supplémentaires sont alloués en 1812, et les plans revus et mis en oeuvre par l'ingénieur civil des Ponts et Chaussées Duvivier à partir de 1813. Dans son projet, Simon Vallot a dû s'inspirer de l'église Saint-Philippe-du-Roule et plus largement du modèle classique de la basilique civile romaine et des premières églises chrétiennes.
Le changement de régime réduit les financements, mais Duvivier parvient à conserver les éléments principaux, et à proposer une façade monumentale en 1822. C'est l'ingénieur Viollet qui achève la construction, et fit réaliser le couvrement de la nef par un berceau très soigné de menuiserie agencée en caissons.
L'église est consacrée sous le nom de Saint-Louis le 3 novembre 1830 alors que la ville s'appelle « Bourbon-Vendée ». Pas totalement achevés faute de crédits, les travaux ne reprirent qu'en 1850 pour se terminer en 1859 sous la direction de l'ingénieur civil des Ponts et Chaussées Edmond Humblot.
L'église Saint-Louis est le monument majeur de la place Napoléon et constitue un élément significatif de l'architecture néoclassique. Henri Vion, futur évêque de Poitiers, y fut jeune vicaire puis archiprêtre après la Libération.
L'église fut restaurée extérieurement de 1999 à 2004. A la suite d'un diagnostic réalisé en 2017, la Ville a décidé de lancer des travaux qui étaient devenus nécessaires. Les travaux de rénovation s' étaleront sur dix ans.
Architecture
L'architecture extérieure de l'église est néoclassique avec en façade un portique de six colonnes et deux pilastres aux chapiteaux d'ordre toscan ouvrant sur un « pronaos in antis ». Ces éléments, construits avec de la pierre calcaire de Charente acheminée depuis Taillebourg (comme le reste de l'édifice), sont surmontés par un entablement et un fronton triangulaire. Plus à l'arrière, deux clochers carrés aux pilastres ioniques s'élèvent à une trentaine de mètres au-dessus du sol.
De plan basilical, son élévation fut l'objet de débât, avant de se fixer sur un ordre romain plutôt que grec. En 1824, le poids de la charpente en chêne de la fôret de Grasla menaçait d'éventrer l'église. Les ingénieurs durent construire en urgence vingt-quatre contreforts et deux chapelles latérales, donnant à l'église un plan extérieur en forme de croix latine.
À l'intérieur, l'église présente un vaste péristyle néo-classique de colonnes rudentées et cannelées aux chapiteaux d'ordre corinthien romain. Ce péristyle est surmonté d'un entablement et d'une imposante voûte lambrissée en berceau, ayant nécessité les deux tiers des chênes de la fôret de Grasla aux Brouzils. Cette voûte est composée de caissons en bois rehaussés de rosaces peintes en trompe-l'œil. La voûte en cul-de-four de l’abside est, quant à elle, entièrement peinte en trompe-l'œil. Elle est agrémentée d'une gloire percée dans laquelle figurent les lettres du tétragramme."