The name recalls that of Cardinal Fesch, a relative of Napoleon I.
The college offered classes from rhetoric (1st grade) to 6th grade. From 1826 onwards, it prepared students for the baccalaureate "in letters" and "in sciences".
Ajaccio : "Il n'y a pas de désaffection du collège Fesch"
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Lors de sa dernière session, l'Assemblée a voté une nouvelle sectorisation pour le collège Fesch dont les effectifs s'amenuisent. Si certains pointent la concurrence du lycée Lætitia, dans les faits, le problème est plus profond, lié à un changement de population dans le centre-ville
Chaque année, le collège Fesch à Ajaccio perd une quinzaine d'élèves, soit une centaine d'élèves en moins depuis 2014. Pour tenter de remédier à cette chute d'effectifs, les syndicats ont demandé à la Collectivité de Corse de procéder à une resectorisation. Le rapport a donc été discuté et adopté lors de la session du 28 janvier.
En parallèle de la perte d'effectifs du Fesch, le Lætitia ne cesse de gagner des élèves, et arrive à saturation : "La baisse des effectifs du collège Fesch s'est poursuivie avec, à la rentrée de septembre 2021, 13 élèves en moins par rapport à 2020, soit une perte de plus de 100 élèves depuis la rentrée 2014. Dans le même temps, le collège Lætitia arrive à saturation (taux de remplissage de 97 % à la rentrée 2020 et 101 % à la rentrée 2021), en raison des très fortes hausses d'effectifs scolaires au cours des dernières rentrées : + 76 élèves entre les rentrées 2018 et 2019 ; + 67 élèves entre les rentrées 2019 et 2020 ; + 34 élèves entre les rentrées 2020 et 2021", précise le rapport.
Une perte de plus de 100 élèves en sept ans
Le constat étant fait, et une première solution apportée grâce à une nouvelle sectorisation, il convient de rechercher les causes de cette perte d'effectifs. Pour certains, l'offre et le niveau du Lætitia lui conféreraient un avantage certain sur le Fesch. Dérogations prétextes, jeu d'adresse postales, les parents auraient recours à divers stratagèmes pour éviter l'établissement du cours Grandval. "Un comportement anticipatif des parents d'élèves eut égard le choix du lycée à l'issue de la classe de 3e. La différence d'offre de Bac général et technologique entre les deux lycées Fesch et Lætitia n'apparaît pas significative alors que l'offre postbac favorise pleinement le lycée Lætitia."
Pourtant, en y regardant de plus près, et en échangeant avec le personnel éducatif de l'établissement, il semble que la vraie cause de cette désertion soit à chercher ailleurs : "Oui, c'est vrai qu'il y a des parents qui choisissent d'inscrire leur enfant au Lætitia sous de faux prétextes, en choisissant une option qui sera finalement abandonnée, ou en utilisant une autre adresse, mais cela reste marginal, et ne suffit pas à expliquer la perte d'élève, analyse Paul-Dominique Ramaciotti, délégué syndical. Je pense qu'il faut plutôt chercher du côté de l'urbanisation. Les familles désertent le centre-ville à cause des prix immobiliers qui sont prohibitifs. Les logements ne sont pas accessibles aux budgets de jeunes couples qui s'installent. Nous avons donc une population vieillissante dans le secteur du collège, et s'il n'y a pas d'enfants, il n'y a pas d'élèves. Avant, nous avions une soixantaine de dérogations par an, maintenant nous n'en avons plus que quinze"
Le déséquilibre des effectifs dans les écoles primaires, avec des pertes d'élèves sur le même secteur du centre-ville et des sanguinaires va dans le sens de ce constat. Quoi qu'il en soit, il suffit de lire les études sur les mouvements de population dans Ajaccio et son agglomération pour comprendre le fond du problème.
Des établissements qui se vident à la faveur de la montée des prix de l'immobilier, et d'autres qui saturent à mesure que de nouveaux centres urbains se développent à l'est de la ville.
Un changement de population
Pour autant, pour les personnels pédagogiques, la fatalité n'est pas de mise, ainsi qu'une certaine lucidité. "Nous nous retrouvons paradoxalement avec des classes surchargées car le nombre de division dépend du nombre total d'élèves."
"Par exemple, si nous avons 140 élèves en 6e, le rectorat compte 28 élèves par classe, soit 5 divisions. Or il est difficile de mélanger les élèves qui ne font pas les mêmes options, comme en bilingue." expose un professeur.
Différentes pistes sont envisagées en plus de la sectorisation, qui "est une première étape, mais n'est pas la solution", selon Paul-Dominique Ramaciotti.
"Il semble également pertinent de dynamiser l'enseignement bilingue dans le secteur du collège Fesch, par exemple en développant sur l'école de Forcioli-Conti un cycle 3 bilingue. Cela pourrait avoir une incidence sur les effectifs de 6e puisque ces élèves intégreraient certainement le collège Fesch et seraient moins " tentés " par les " offres " du collège Lætitia. Au lycée, en envisageant, avec l'ensemble des acteurs, une nouvelle carte des formations modelant une identité propre à l'établissement dans des domaines d'excellence attractifs", expose le rapport.
Pour autant, la spécialisation ne paraît pas une bonne solution pour le syndicaliste : "Evidemment qu'il faut avoir une offre attractive, mais je ne pense pas que l'hyperspécialisation soit la solution. Je pense qu'il y a de multiples facteurs, mais le principal reste le changement de population. Le collège et le lycée ont de bons résultats, il n'y a pas de différence réelle sur ce point."
La question a été posée au rectorat quant à la mise en place de la nouvelle sectorisation, et les pistes envisagées pour rendre l'offre pédagogique plus attractive, mais ses représentants n'ont pas souhaité s'exprimer. "Nous prenons note de la décision de l'Assemblée de Corse", nous a-t-il été répondu, sans plus de précision.
Ajaccio : "There is no disaffection of the Fesch college".
During its last session, the Assembly voted for a new sectorization for the Fesch high school, whose enrollment is dwindling. While some point to competition from the Lycée Lætitia, in reality the problem is more profound, linked to a change in population in the city center
Every year, the Fesch high school in Ajaccio loses about fifteen students, or about one hundred fewer students since 2014. To try to remedy this drop in numbers, the unions asked the Collectivité de Corse to proceed with a resectorization. The report was therefore discussed and adopted at the January 28 session.
At the same time as the Fesch school is losing students, the Lætitia school is gaining students and is reaching saturation point: "The decline in the number of students at the Fesch school has continued, with 13 fewer students at the start of the school year in September 2021 than in 2020, a loss of more than 100 students since the start of the school year in 2014. At the same time, the Lætitia middle school is reaching saturation point (97% fill rate at the start of the 2020 school year and 101% at the start of the 2021 school year), due to very strong increases in student numbers over the last few years: +76 students between the start of the 2018 and 2019 school years; +67 students between the start of the 2019 and 2020 school years; +34 students between the start of the 2020 and 2021 school years," the report states.
A loss of more than 100 students in seven years
Once the report has been made, and a first solution has been found thanks to a new sectorization, it is appropriate to look for the causes of this loss of students. For some, the offer and the level of the Lætitia would give it a definite advantage over the Fesch. Parents would have recourse to various stratagems to avoid the Cours Grandval establishment. "The parents of the students had to anticipate the choice of high school at the end of the 3rd grade. The difference in the offer of general and technological baccalaureate between the two lycées Fesch and Lætitia does not appear significant, whereas the post-baccalaureate offer fully favors the lycée Lætitia."
However, on closer inspection, and in conversation with the school's educational staff, it seems that the real cause of this desertion is to be found elsewhere: "Yes, it's true that there are parents who choose to enroll their child at Lætitia under false pretences, choosing an option that will eventually be abandoned, or using another address, but this remains marginal, and is not enough to explain the loss of students," analyzes Paul-Dominique Ramaciotti, a union delegate. I think we should look at urbanization. Families are leaving the downtown area because of the prohibitive real estate prices. Housing is not accessible to the budgets of young couples who are moving in. So we have an aging population in the college area, and if there are no children, there are no students. We used to have about 60 waivers a year, now we only have 15."
The imbalance in enrollment in the elementary schools, with losses of students in the same area of downtown and Bloody is consistent with this observation. In any case, it is enough to read the studies on the population movements in Ajaccio and its agglomeration to understand the root of the problem.
Establishments that are emptying out due to the rise in real estate prices, and others that are saturating as new urban centers develop to the east of the city.
A changing population
For all that, for the teaching staff, fatality is not the order of the day, nor is a certain lucidity. "We find ourselves paradoxically with overcrowded classes because the number of divisions depends on the total number of students."
"For example, if we have 140 students in 6th grade, the rectorate counts 28 students per class, or 5 divisions. But it is difficult to mix students who do not have the same options, as in bilingual," said a teacher.
Various avenues are being considered in addition to sectorization, which "is a first step, but is not the solution," according to Paul-Dominique Ramaciotti.
"It also seems relevant to boost bilingual teaching in the sector of the Fesch college, for example by developing a bilingual cycle 3 at the Forcioli-Conti school. This could have an impact on the number of students in the 6th grade, since these students would certainly integrate the Collège Fesch and be less "tempted" by the "offers" of the Collège Lætitia. At the high school level, by considering, with all the players, a new map of courses that would create an identity for the school in attractive areas of excellence," the report states.
However, specialization does not seem to be a good solution for the trade unionist: "Of course we need to have an attractive offer, but I do not think that hyperspecialization is the solution. I think there are multiple factors, but the main one is the changing population. The middle school and high school are doing well, there's no real difference on that score."
The question was put to the rectorate as to the implementation of the new sectorization, and the avenues envisaged to make the educational offer more attractive, but its representatives did not wish to express themselves. "We take note of the decision of the Assembly of Corsica", we were told, without further clarification.
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