Un trône sur un socle de marbre blanc de Carrare de presque 2 tonnes et demi ! Le buste de Pasquale Paoli, réalisé par le sculpteur niçois Joël Vergne
The monumental sculpture of Pasquale Paoli can be found in Place Paul Vittori, in front of the citadel, in Ajaccio. The bronze bust of the "Babbu di A Patria", 1m40 high and weighing almost 400 kilos, is enthroned on a white Carrara marble base of almost 2 and a half tons! The bust of Pasquale Paoli, made by the sculptor Joël Vergne from Nice
Pascal Paoli devant le palais de justice en statue de bronze à Ajaccio
Credits
Le maire d'Ajaccio, Simon Renucci a annoncé la mise en place d'une statue de bronze à l'effigie de Pascal Paoli.
Trois mètres de haut, 130 kg d'argile et un homme qui semble habiter sa statue. À Ajaccio aussi, Pascal Paoli aura donc un monument à son effigie. Parce que la mémoire s'inscrit dans la pierre. Et que la ville entend rendre hommage à l'enfant de la Corse, l'homme des lumières mais aussi l'homme d'État. Sa doctrine universaliste fit des émules et traversa les siècles. Elle tient en une phrase : « L'égalité ne doit pas être un vain mot». Le maire, Simon Renucci en est convaincu : la cité impériale se devait de rendre hommage à Pascal Paoli.
C'est désormais chose faite avec l'installation dans quelques semaines d'une statue, en haut de l'avenue du même nom, juste devant le palais de justice.
Pour rendre visible cet hommage une commission ad hoc a été créée en juin 2011 avec pour présidente Nathalie Risterucci et vice-président Ange Pantaloni et réunissant divers élus : Charly Cervetti, François Pieri, Anne-Marie Luciani, Thérèse Pasqualaggi, Tumasgiu d'Orazio. Au terme des premières réunions, la réflexion avait permis de déterminer le lieu d'implantation de la statue en tenant compte des critères techniques et esthétiques. La commission, a par ailleurs convié quatre personnalités choisies par le maire, à savoir Alain Becmeur, architecte des bâtiments de France, Bernard Filippi, artiste plasticien et responsable de l'action culturelle à la CTC, Antoine-Marie Graziani, historien et Xavier Versini, ancien magistrat et auteurs d'ouvrages sur Ajaccio, afin de réaliser un travail exemplaire.
Un budget de 80.000 euros
Le buste de Pascal Paoli (1,40 m et 380 kg) reposera sur un socle de marbre blanc de Carrare de 2400 kg ; le tout représentant une hauteur totale de 3,10 m. Le buste en bronze a été réalisé dans l'atelier niçois de Joël Vergne et la patine à Bagnolet, dans la fonderie Blanchet-Lamdowski. Coût de l'opération : 80 000 e. Un financement tripartite entre la Ville, la CTC et le Département. Sur la plaque de marque, figureront les inscriptions suivantes (choisie par le maire et les membres de la commission) : «L'égalité ne doit pas être un vain mot »(A parità un deve essa parolla vana), dans les deux langues.
Ne voulant pas opposer Pascal Paoli à Napoléon, Simon Renucci a tenu à rappeler qu'Ajaccio compte plusieurs monuments dédiés au souvenir de Napoléon, et qu'au travers ces deux emblèmes de l'île, «nous célébrons une seule et même mémoire ».Et d'ajouter :« D'ailleurs, au cours de son exil londonien, Paoli, à la fin de sa vie avait illuminé sa demeure afin de célébrer à sa façon le sacre de l'empereur. Entre Paoli et Bonaparte, que l'on disait opposés, il y avait peut-être surtout l'histoire d'un rendez-vous manqué. Ce propos peut paraître utopique, mais ne dit-on pas que l'utopie est la réalité de demain. »
Une chose est sûre, la statue de Joël Vergne, au-delà de l'implication « politique » que l'on peut donner à cet hommage, est aussi et surtout une œuvre d'art.
Pascal Paoli in front of the courthouse in bronze statue in Ajaccio
The mayor of Ajaccio, Simon Renucci announced the installation of a bronze statue in the effigy of Pascal Paoli.
Three meters high, 130 kg of clay and a man who seems to inhabit his statue. In Ajaccio too, Pascal Paoli will have a monument to his effigy. Because memory is written in stone. And that the city intends to pay homage to the child of Corsica, the man of the lights but also the statesman. His universalist doctrine was emulated and crossed the centuries. It can be summed up in one sentence: "Equality must not be an empty word". The mayor, Simon Renucci is convinced: the imperial city had to pay tribute to Pascal Paoli.
It is from now on done with the installation in a few weeks of a statue, at the top of the avenue of the same name, just in front of the palace of justice.
To make this tribute visible an ad hoc committee was created in June 2011 with Nathalie Risterucci as president and Ange Pantaloni as vice-president and bringing together various elected officials: Charly Cervetti, François Pieri, Anne-Marie Luciani, Thérèse Pasqualaggi, Tumasgiu d'Orazio. At the end of the first meetings, the reflection had allowed to determine the place of implantation of the statue by taking into account the technical and aesthetic criteria. The commission also invited four personalities chosen by the mayor, namely Alain Becmeur, architect of the buildings of France, Bernard Filippi, visual artist and head of cultural action at the CTC, Antoine-Marie Graziani, historian and Xavier Versini, former magistrate and author of books on Ajaccio, to carry out an exemplary work.
A budget of 80,000 euros
The bust of Pascal Paoli (1.40 m and 380 kg) will rest on a white Carrara marble base weighing 2400 kg; the whole representing a total height of 3.10 m. The bronze bust was made in Joël Vergne's workshop in Nice and the patina in Bagnolet, in the Blanchet-Lamdowski foundry. Cost of the operation: 80,000 euros. A tripartite financing between the City, the CTC and the Department. On the plaque will appear the following inscriptions (chosen by the mayor and the members of the commission): "Equality must not be a vain word" (A parità un deve essa parolla vana), in both languages.
Not wanting to oppose Pascal Paoli to Napoleon, Simon Renucci was anxious to recall that Ajaccio has several monuments dedicated to the memory of Napoleon, and that through these two emblems of the island, "we celebrate one and the same memory".and to add: "Moreover, during his London exile, Paoli, at the end of his life had illuminated his home in order to celebrate in his own way the coronation of the emperor. Between Paoli and Bonaparte, who were said to be opposed, there was perhaps above all the history of a missed appointment. This statement may seem utopian, but isn't it said that utopia is the reality of tomorrow?
One thing is certain, the statue of Joel Vergne, beyond the "political" implication that we can give to this tribute, is also and above all a work of art.
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Pascal Paoli
Credits
Pascal Paoli (en corse, Pasquale Paolin) (Morosaglia, 5 avril 1725 – Londres, 5 février 1807) est un homme politique, philosophe et général corse.
La guerre d'indépendance de la Corse (1729-1743) et la République corse (1755-1769) fondent une large partie de l'identité corse d'aujourd'hui. Pascal Paoli est l'une des figures les plus représentatives de cette période.
Contraint de suivre son père Giacinto en exil à l'âge de 15 ans, il part à Naples avec lui (1739). Il est de retour en Corse vers 1753 et fut proclamé général en chef par l'assemblée des Corses en juillet 1755. Il crée la première constitution corse, il perd l'ultime bataille qui l'oppose à l'armée royale française en 1769. Sa personnalité et son action intéressent bien au-delà des seuls Corses ou des historiens. Son fort attachement à son île natale et à sa culture font de lui une figure inscrite dans son temps et un homme des Lumières qui a tissé des relations d'amitié ou épistolaires à travers toute l'Europe.
Ainsi, il fut à la fois un général corse, le chef de la République corse indépendante, un démocrate, un patriote et un homme des Lumières.
Pascal Paoli
Pascal Paoli (in Corsican, Pasquale Paolin) (Morosaglia, April 5, 1725 - London, February 5, 1807) was a Corsican politician, philosopher and general.
The Corsican War of Independence (1729-1743) and the Corsican Republic (1755-1769) form a large part of the Corsican identity today. Pascal Paoli is one of the most representative figures of this period.
Forced to follow his father Giacinto in exile at the age of 15, he leaves for Naples with him (1739). He returned to Corsica around 1753 and was proclaimed general-in-chief by the Corsican assembly in July 1755. He created the first Corsican constitution, he lost the ultimate battle which opposed him to the French royal army in 1769. His personality and his action interest well beyond the only Corsicans or the historians. His strong attachment to his native island and its culture make him a figure of his time and a man of the Enlightenment who wove friendship or epistolary relationships throughout Europe.
Thus, he was at the same time a Corsican general, the leader of the independent Corsican Republic, a democrat, a patriot and a man of the Enlightenment.
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