[FR] > Les Compagnons du Tour de France
Le compagnonnage a pour double but de former des hommes en même temps que des professionnels qualifiés. Il permet à chaque individu l’accomplissement de ses possibilités culturelles et professionnelles, grâce à l’exercice de son métier et à la transmission des savoirs.
Le Compagnonnage, dans son principe, est présent en France et en Europe depuis 8 siècles au moins. C'est le prolongement d'une méthode d'enseignement technique et philosophique dont le principe remonte aux origines des métiers.
Un diplôme de base en poche, le jeune part faire son « tour de France ». Quatre à six ans sont nécessaires, selon les besoins de chacun, avant d’être reçu « compagnon ». Le jeune « itinérant » va d’étape en étape sur le réseau des sièges de la Fédération compagnonnique (hébergement, restauration, salles de cours), au rythme d’une à deux villes par an, en tant que salarié.
Ce voyage permet la découverte des techniques, des matériaux, des méthodes et des moyens de travail, différents d’une région à l’autre et d’un pays à l’autre.
En novembre 2010, le Compagnonnage a été inscrit sur la liste représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO en tant que « réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier ».
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> Le bâtiment
Le site de Tours est situé Rue de la Serpe. Le mur à l'angle de la Rue de la Grosse Tour est ornée d'une somptueuse sculpture en bas-relief.
Depuis 1820 à nos jours, presque sans interruption, des sociétés compagnonniques y ont établi leur siège. De 1820 à 1863, la Mère Jacob y tint l'auberge de la Serpe, siège des compagnons boulangers du Devoir, puis son fils Edouard-Victor, puis la Mère des charpentiers, Mme Paillet, puis à nouveau les Mères de boulangers Mmes Criteau, Millet et Joyeux, etc. jusqu'à ce que la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment s'y installe au début des années 1960.
La façade ouest est ornée d'un grand linteau en calcaire sculpté dans les années 1980 par le compagnon Raymond Debenais.
On y voit, aux extrémités, deux cannes avec leur pommeau à pans et leur cordelière. Les trois blasons des fondateurs les accompagnent :
- à gauche, celui de Maître Jacques, avec la croix templière, tel que le courant du Ralliement l'a popularisé à la fin du XIXe siècle en assimilant Maître Jacques à Jacques de Molay, dernier grand-maître des Templiers ;
- au centre, celui de Salomon, avec la couronne et l'étoile à six branches (sceau de Salomon) ; et
- à droite, celui de Soubise de Nogent, avec une bande.
Un phylactère se déploie avec les mots "Les Compagnons du Tour de France". Le pourtour du bandeau est gravé d'une chaîne qui n'est pas sans rappeler celle qui figurait sur l'en-tête du journal de l'Union Compagnonnique Le Compagnonnage ou que l'on voit aussi sur les plaques funéraires déposées par l'Union sur les tombes de leurs défunts Pays. L'emploi de cette forme de chaîne, caractéristique par ses maillons rectangulaires, s'explique sans doute par le parcours compagnonnique de Raymond Debenais, "La Clef des Coeurs de Tours". Reçu compagnon plâtrier du Devoir à la Fédération Compagnonnique, ce compagnon s'est ensuite orienté vers la sculpture sur pierre, a rejoint l'Union Compagnonnique, puis a réintégré les plâtriers-couvreurs et plombiers de la Fédération.
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[EN] > The Companions of the Tour de France
The companionship has the dual purpose of training men at the same time as qualified professionals. It allows each individual to fulfill their cultural and professional possibilities, through the exercise of their profession and the transmission of knowledge.
Compagnonnage, in principle, has been present in France and Europe for at least 8 centuries. It is the extension of a technical and philosophical teaching method, the principle of which goes back to the origins of the trades.
With a basic diploma in hand, the youngster goes on his “tour de France”. It takes four to six years, depending on individual needs, before being accepted as a "companion". The young "itinerant" goes step by step through the network of the headquarters of the Companion Federation (accommodation, catering, classrooms), at the rate of one or two cities per year, as an employee.
This trip allows the discovery of techniques, materials, methods and means of work, different from one region to another and from one country to another.
In November 2010, the Compagnonnage was included on the representative list of the Intangible Cultural Heritage of UNESCO as a "network for the transmission of knowledge and identities through the profession".
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> The building
The Tours site is located on Rue de la Serpe. The wall at the corner of Rue de la Grosse Tour is adorned with a sumptuous bas-relief sculpture.
From 1820 to the present day, almost without interruption, companion societies have established their headquarters there. From 1820 to 1863, Mother Jacob kept the Auberge de la Serpe there, the seat of the fellow bakers of Le Devoir, then her son Edouard-Victor, then the Mother of the carpenters, Mme Paillet, then again the Mothers of bakers Mmes Criteau, Millet and Joyeux, etc. until the Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment moved there in the early 1960s.
The west facade is adorned with a large limestone lintel carved in the 1980s by the companion Raymond Debenais.
We see, at the ends, two canes with their pommel with sides and their cord. The three coats of arms of the founders accompany them:
- on the left, that of Maître Jacques, with the Templar cross, such as the Ralliement movement popularized at the end of the 19th century by assimilating Maître Jacques to Jacques de Molay, the last grand-master of the Templars;
- in the center, that of Solomon, with the crown and the six-pointed star (seal of Solomon); and
- on the right, that of Soubise de Nogent, with a band.
A speech balloon is displayed with the words "Les Compagnons du Tour de France". The perimeter of the headband is engraved with a chain which is reminiscent of that which appeared on the header of the Union Compagnonnique newspaper Le Compagnonnage or which can also be seen on the funeral plaques deposited by the Union on the graves of their late Country. The use of this form of chain, characteristic of its rectangular links, can no doubt be explained by Raymond Debenais' journeyman career, "La Clef des Coeurs de Tours". Received as a journeyman plasterer of Devoir at the Fédération Compagnonnique, this journeyman then turned to stone sculpture, joined the Union Compagnonnique, then reinstated the plasterers-roofers and plumbers of the Federation.
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