Built from 1703 onwards on the site of shops, the Pavillon des Nobles Douze was the residence of the elected representative of the "Deçà des monts" (the present-day Haute-Corse), delegated to the Genoese governor.
Bastia. Le Pavillon des Nobles douze renoue avec l'histoire génoise
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A partir des plans tracés en 1703, la Ville a inscrit au budget 2018 la rénovation de la façade de cet édifice "d'intérêt touristique, architectural et artistique". Un chantier de trois mois sera nécessaire pour lui redonner son prestige
Ces cinq prochaines années, le quartier de la citadelle va piano piano se transformer. En marge des importants projets de réalisation - l'Aldilonda ou Mantinum viennent s'ajouter les programmes de rénovation. Ce haut lieu de l'histoire bastiaise a un " beau passé et doit avoir un bel avenir". C'est du moins l'ambition portée par Philippe Peretti, adjoint en charge du patrimoine. Dans son bureau, installé à l'étage du Pavillon des Nobles douze, il partage les points d'étape du chantier qui devrait démarrer dans le courant de l'année. Le permis sera déposé cette semaine et les premières pièces du dossier laissent déjà imaginer la valeur ajoutée de la place du Donjon.
D'après les plans de 1703
Ce pavillon érigé à l'époque génoise, constitué de deux bâtiments mitoyens, a connu des restructurations au cours de différentes époques de son occupation.
De cette ancienne résidence du représentant élu du "Deçà des monts", reste aujourd'hui "un lieu symbolique dans un triste état". Dans l'une des grandes salles qui a un temps servi de tribunal, un trait sur le passé a coété tiré pour servir de lieu de rencontres où des aménagements de fortune ont pris place. À partir des plans dessinés en 1703, il s'agit de confier à la façade sa grandeur et son faste d'autrefois pour y retrouver les décors en relief oubliés, comme les armoiries effacées afin de détruire le souvenir de l'ancienne domination. Une peinture en trompe-l'oeil sera réalisée pour redonner sa place aux armoiries génoise : une "croix de gueules sur fond argent entourée de griffons adossés à l'écu aux couleurs or et azur". Il est aussi prévu de poser de nouvelles huisseries de style XVIIIe siècle. L'intérieur sera quant à lui seulement remis aux normes. La deuxième tranche du chantier devrait être consacrée à la rénovation de l'aile sud le pavillon d'entrée - appelé "corps de garde", en référence à l'époque où le rez-de-chaussée était occupé la troupe des Gouverneurs génois.
Sur cette partie, des spécialistes devront s'installer notamment dans la cage d'escalier qui menait à l'appartement du major pour restaurer une peinture murale découverte par hasard en 2015 - "une curiosité", comme se plaît à la nommer Philippe Peretti. Il s'agit de la représentation d'un grenadier montant la garde, grandeur nature, autour de laquelle le mystère demeure. Sous neuf couches de badigeon de chaux, un militaire portant l'uniforme rouge à parements bleus, coiffé d'un bonnet en poils d'ours est ainsi réapparu deux siècles après avoir été peint. Depuis, le débat se poursuit : s'agit-il d'un grenadier suisse ou un fusilier anglais ? Bien que la question n'ait pas été tranchée, l'élu en charge du patrimoine, historien de formation, reste persuadé qu'il s'agit d'un soldat du royaume anglo-corse. De nouvelles recherches seront réalisées pour vérifier si d'autres trésors ne restent pas dissimulés .
Un coût estimé à 770 000 euros
Il faudra compter trois mois de travaux pour rendre au Pavillon des Nobles douze le prestige perdu, pour un coût global estimé à 770 000 euros. Le programme a été inscrit au budget 2018 de la Ville. "Les crédits sont votés", confirme l'élu qui se projette volontiers dans le futur décor de la citadelle avec, notamment, l'Arsenal transformé en annexe du musée.
L'harmonie retrouvée de ces lieux ne pourra que séduire de nouveaux visiteurs, au premier desquels les Bastiais, une fois matérialisée la liaison avec le Vieux-Port.
Le pavillon des Nobles douze deviendra alors une Maison du patrimoine.
Les services dédiés y demeureront et les associations du quartier y auront également leur place. Pour répondre aux attentes des commerçants et des visiteurs en manque d'indications, un point d'information est déjà imaginé sous les arcades. Au coeur de la citadelle, il ne s'agit pas de refermer les grands chapitres de l'histoire mais de faire évoluer les lieux, les faire "vivre" en entretenant, en façade, leur grandeur d'antan.
Bastia. The Pavillon des Nobles Twelve reconnects with Genoese history Pavilion of the Noble Twelve
Based on the plans drawn up in 1703, the City has included in the 2018 budget the renovation of the façade of this building "of tourist, architectural and artistic interest". A three-month construction site will be necessary to restore its prestige
Over the next five years, the citadel district will be transformed. In addition to the major construction projects - the Aldilonda or Mantinum - there are also renovation programmes. This important place in Bastia's history has a "beautiful past and must have a beautiful future". At least that is the ambition of Philippe Peretti, deputy in charge of heritage. In his office, installed on the first floor of the Pavillon des Nobles Twelve, he shares the progress of the building site, which should start later this year. The permit will be submitted this week and the first documents in the file already show the added value of the Place du Donjon.
According to the plans of 1703
This pavilion, erected in the Genoese era and consisting of two adjoining buildings, has been restructured during the various periods of its occupation.
This former residence of the elected representative of the "Deçà des monts" remains today "a symbolic place in a sad state". In one of the large rooms that was once used as a court, a line has been drawn to the past to serve as a meeting place where makeshift arrangements have been made. Based on the plans drawn in 1703, the aim is to restore the façade to its former grandeur and splendour and to restore the forgotten relief decorations, such as the coat of arms, which were erased in order to destroy the memory of the former domination. A trompe-l'oeil painting will be carried out to restore the Genoese coat of arms: a "cross of gules on a silver background surrounded by griffins leaning against a shield of gold and azure". It is also planned to install new 18th century style door and window frames. The interior will only be brought up to standard. The second part of the project will be devoted to the renovation of the south wing - the entrance pavilion - known as the "guardhouse", in reference to the time when the ground floor was occupied by the Genoese governors' troops.
In this part, specialists will have to set up in the stairwell that led to the major's flat to restore a mural discovered by chance in 2015 - "a curiosity", as Philippe Peretti likes to call it. It is a life-size representation of a grenadier standing guard, around which the mystery remains. Under nine layers of whitewash, a soldier wearing a red uniform with blue facings, wearing a cap made of bear hair, has thus reappeared two centuries after being painted. Since then, the debate continues: is it a Swiss grenadier or an English fusilier? Although the question has not been settled, the elected representative in charge of heritage, a historian by training, remains convinced that it is a soldier of the Anglo-Corsican kingdom. Further research will be carried out to check whether other treasures are still hidden.
An estimated cost of 770,000 euros
It will take three months of work to restore the lost prestige of the Noble Twelve Pavilion, at an estimated overall cost of 770,000 euros. The programme has been included in the city's 2018 budget. "The credits have been voted", confirms the elected representative, who is happy to project himself into the future décor of the citadel, with, in particular, the Arsenal transformed into an annex of the museum.
The rediscovered harmony of these places can only attract new visitors, first and foremost the people of Bastia, once the link with the Old Port has been established.
The Pavillon des Nobles Twelve will then become a Heritage House.
The dedicated services will remain there and the neighbourhood associations will also have their place there. To meet the expectations of shopkeepers and visitors lacking directions, an information point is already planned under the arcades. In the heart of the citadel, it is not a question of closing the great chapters of history but of making the place evolve, making it "live" by maintaining, in front of the building, their former grandeur.
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