Bastia : le palais des Gouverneurs à la reconquête du public - France
Posted by: Groundspeak Premium Member Alfouine
N 42° 41.600 E 009° 27.059
32T E 536940 N 4726859
L'ancien siège du pouvoir politique génois fait partie des sites en lice pour le concours du "Monument préféré des Français". L'occasion pour les Bastiais de découvrir un bâtiment largement méconnu avec une importance patrimoniale et historique.
Waymark Code: WM14ERK
Location: Corse, France
Date Posted: 06/24/2021
Published By:Groundspeak Premium Member saopaulo1
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The former seat of Genoese political power is one of the sites in contention for the "Favorite Monument of the French" contest. An opportunity for the people of Bastia to discover a largely unknown building whose heritage and historical importance has no doubt no equal on the island


Bastia : le palais des Gouverneurs à la reconquête du public

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Ce n'est peut-être pas le monument que les Bastiais connaissent le mieux. Mais c'est sans nul doute celui qui aura le plus compté dans l'histoire de la ville. Depuis le début de la semaine, le palais des Gouverneurs est en lice dans le concours organisé par France Télévision autour de son émission Le monument préféré des Français.

La première phase de sélection se déroule au niveau régional. L'ancien siège du pouvoir génois est en compétition avec deux autres sites patrimoniaux insulaires : le couvent Saint-Dominique de Corbara et la citadelle de Bonifacio.

Un vote en ligne, ouvert sur le site de la chaîne jusqu'au 11 juin prochain, permettra de savoir lequel de ces trois monuments comptera parmi les 14 finalistes - un par région - départagés à leur tour au mois de juillet et mis à l'honneur par le présentateur Stéphane Bern.

"Nous avons été contactés par la production qui nous a expliqué qu'elle envisageait de retenir le palais des Gouverneurs parmi les sites en lice, explique Philippe Peretti, adjoint au maire de Bastia en charge du patrimoine. J'ai bien entendu répondu par l'affirmative. D'une part parce que le palais abrite le musée de la ville et que toute communication est bonne à prendre s'agissant d'y attirer le public. D'autre part parce que cela peut servir à la mise en valeur d'un quartier de la ville aujourd'hui en pleine évolution. Un quartier qui a été désenclavé par la création du Mantinum et de l'Aldilonda ; un quartier dans lequel le commerce et l'offre hôtelière sont en plein développement."

Mais l'enjeu n'est pas seulement-là. La participation au concours organisé par France Télévision peut être l'occasion pour les habitants de la ville de (re) découvrir un élément majeur de leur patrimoine.

Salles d'apparat et escaliers monumentaux
Car derrière son élégante façade baroque, dressée au-dessus de la place du donjon, la bâtisse raconte rien moins que sept siècles d'histoire de Bastia et de la Corse. C'est à cet emplacement que fut construite, en 1380, la petite forteresse ("bastiglia") dont la ville tire son nom.

C'est là qu'à partir du siècle suivant est édifiée puis constamment réaménagée la "citadella" ou "palazzo" abritant tout à la fois la résidence du gouverneur génois, le siège de son administration et la garnison lui servant d'appui. Une triple fonction dont le bâtiment porte encore de nombreuses traces.

Comme ces clés de voûte et ces chapiteaux en pierre de Lavagna qui ornent "la sala maggiore", située au premier étage où elle abrite aujourd'hui les peintures du fonds Fesch. "C'est une salle d'apparat dans laquelle le gouverneur - qui était l'autorité suprême en matière judiciaire - tenait ses audiences, explique Ariane Jurquet, responsable de la conservation et de documentation du musée. On y accédait par un double escalier en fer à cheval qui ornait majestueusement la cour du palais et qui a été détruit au XVIIIe siècle."

Du palazzo à la caserne
Lieu de pouvoir, le palazzo est également un lieu de vie. Dans la partie ouest du bâtiment, où se trouvaient les appartements du gouverneur et ceux de son épouse, le visiteur averti peut encore trouver quelques témoignages de cette fonction domestique. Comme le cabinet de toilette de la "governatrice", grossièrement percé dans la pierre, et pourtant très "aristocratique", lorsqu'il fut aménagé, au XVIIe siècle.

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Les traces du passé militaire du bâtiment sont surtout visibles dans l'aile est, où était logée la garnison. La poudrière génoise, située dans le "bastion" qui surplombe le vieux port, est de dimension réduite. Surtout par rapport à celle aménagée quelques mètres plus loin par les Français lorsque ceux-ci se rendent maîtres de la Corse, au XVIIIe siècle.

Un détail qui en dit long sur l'histoire du palais et sur l'histoire de l'île. "On voit à travers la dimension de ces pièces que la présence militaire génoise sur l'île était peu importante, poursuit Ariane Jurquet. Avec l'arrivée des Français, les choses changent. Le palais change aussi de fonction. À partir de 1770, il devient un bâtiment à vocation exclusivement militaire. Le pouvoir politique quitte la citadelle pour s'installer dans la basse ville, avec tout ce que cela signifie en termes de symbolique : se démarquer de l'époque génoise et se rapprocher du peuple."

Condamnés à mort
Le "palazzo" cesse d'être un palais pour devenir une caserne. Il gardera cette fonction jusqu'à la Libération. Le bâtiment n'en retire guère de bénéfice esthétique. Mais, entre ses murs, l'histoire continue de laisser des traces. Au premier étage, celles-ci prennent la forme de graffitis tracés par les condamnés à mort sur les murs de la cellule où ils vivent leurs dernières heures.

C'est là, en 1943, que le résistant Jean Nicoli, passera une ultime nuit avant d'être exécuté par les Italiens. La même année, le bâtiment est gravement endommagé par les bombardements américains.

La paix retrouvée, le palais des gouverneurs va à nouveau changer de destination. En 1948, l'État le cède à la ville pour le franc symbolique.

Quatre ans plus tard, le musée communal y ouvre ses portes. Tourné vers l'ethnographie, il restera ouvert sans discontinuer jusqu'en 1997, date à laquelle débutent d'ambitieux travaux de rénovation. Un chantier qui se heurtera à quantité de problèmes et qui durera vingt-trois longues années. En 2010, le musée rouvre finalement dans un ensemble architectural rendu à ses dimensions d'avant 1943, restauré et réaménagé.

Le projet muséographique, lui aussi, a changé. Il est désormais centré sur l'histoire de la ville et de la Corse. Dans un lieu qui a vu se jouer tant d'événements capitaux ; où tant de décisions d'importance ont été prises, c'est un peu comme un juste retour des choses.


Bastia : the Governors' Palace to win back the public

It is perhaps not the monument that the Bastians know best. But it is undoubtedly the one that has counted the most in the history of the city. Since the beginning of the week, the Governors' Palace has been in the running for the competition organized by France Télévision around its program "Le monument préféré des Français".

The first phase of selection takes place at the regional level. The former seat of Genoese power is in competition with two other island heritage sites: the convent of Saint-Dominique in Corbara and the citadel of Bonifacio.

An online vote, open on the channel's website until June 11, will determine which of these three monuments will be among the 14 finalists - one from each region - who will be honored by the presenter Stéphane Bern in July.

We were contacted by the production company, which explained that it was considering the Governors' Palace as one of the sites in the running," explains Philippe Peretti, deputy mayor of Bastia in charge of heritage. Of course, I answered in the affirmative. On the one hand because the palace houses the city museum and any communication is good to take when it comes to attracting the public. On the other hand, because it can be used to enhance a part of the city that is currently undergoing a major change. An area that has been opened up by the creation of the Mantinum and the Aldilonda; an area in which commerce and the hotel offer are in full development."

But that's not all that's at stake. Participation in the competition organized by France Television can be an opportunity for the city's inhabitants to (re) discover a major element of their heritage.

State rooms and monumental staircases
Because behind its elegant baroque facade, raised above the square of the keep, the building tells nothing less than seven centuries of history of Bastia and Corsica. It is on this site that was built, in 1380, the small fortress ("bastiglia") from which the city takes its name.

From the following century, the "citadella" or "palazzo" was built there and then constantly renovated to house the residence of the Genoese governor, the headquarters of his administration and the garrison that supported him. A triple function of which the building still bears many traces.

Like the keystones and capitals in Lavagna stone that decorate the "sala maggiore", located on the second floor where it now houses the paintings of the Fesch collection. It is a ceremonial room in which the governor - who was the supreme authority in judicial matters - held his hearings," explains Ariane Jurquet, in charge of conservation and documentation at the museum. It was accessed by a double horseshoe staircase that majestically adorned the courtyard of the palace and was destroyed in the 18th century."

From palazzo to barracks
A place of power, the palazzo is also a place of life. In the western part of the building, where the apartments of the governor and his wife were located, the informed visitor can still find some evidence of this domestic function. Like the toilet of the "governatrice", crudely pierced in the stone, and yet very "aristocratic" when it was fitted out in the 17th century.

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Traces of the building's military past can be seen especially in the east wing, where the garrison was housed. The Genoese powder magazine, located in the "bastion" overlooking the old port, is small in size. Especially compared to the one built a few meters further on by the French when they took control of Corsica in the 18th century.

A detail that says a lot about the history of the palace and the history of the island. We see through the size of these pieces that the Genoese military presence on the island was not very important," continues Ariane Jurquet. With the arrival of the French, things change. The palace also changed its function. From 1770, it became a building with an exclusively military vocation. The political power left the citadel to settle in the lower town, with all that this meant in terms of symbolism: to distance itself from the Genoese era and to get closer to the people."

Sentenced to death
The "palazzo" ceased to be a palace and became a barracks. It kept this function until the Liberation. The building did not benefit aesthetically. But, within its walls, history continues to leave its mark. On the second floor, these traces take the form of graffiti drawn by death row inmates on the walls of the cell where they lived their last hours.

It was there, in 1943, that the resistance fighter Jean Nicoli spent his last night before being executed by the Italians. That same year, the building was severely damaged by American bombing.

Once peace was restored, the Governors' Palace was once again used as a museum.

Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)

Type of publication: Newspaper

When was the article reported?: 05/31/2021

Publication: Corse Matin

Article Url: [Web Link]

Is Registration Required?: no

How widespread was the article reported?: local

News Category: Arts/Culture

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