Guerrier debout -Angers, France
Posted by: Groundspeak Premium Member Georgioturino
N 47° 27.905 W 000° 33.334
30T E 684215 N 5259745
Belle sculpture réalisée à l'occasion de la mise en service de la première ligne de tramway à Angers.
Waymark Code: WM13WAB
Location: Pays de la Loire, France
Date Posted: 02/28/2021
Published By:Groundspeak Premium Member Outspoken1
Views: 3

Ousmane Sow

Il naît à Dakar, au Sénégal, en 1935 et il y grandit au
sein d’une famille de dix enfants. Sa mère descend d’une famille de
nobles guerriers de Saint-Louis du Sénégal ; son père, Moctar Sow, a
une entreprise de camions : il aura beaucoup d’importance dans sa vie,
montrant à Ousmane la voie de la tolérance, du courage et lui donnant
confiance en lui-même.

Toute la famille vit dans le quartier de Rebeuss, l’un des plus malfamés de Dakar.
Durant la guerre, Ousmane et ses frères et sœurs s’installent
chez Dior Diop, la grand-mère maternelle à la vie si romanesque et
d’ascendance noble.
À sept ans, Ousmane entre à l’école française où il commence ses
premières sculptures, sa première exposition étant une statuette taillée dans du calcaire et posée par son instituteur sur l’armoire de la classe.
Il sculpte aussi des blocs de calcaire sur la plage.
En 1956, alors qu’il a vingt et un ans, Ousmane Sow perd son père. Il
décide alors de partir pour la France et s’installe à Paris. Cette période est celle des petits emplois jusqu’à ce qu’il se fasse embaucher à l’hôpital Laennec.
Il décide alors de passer le concours d’infirmier puis celui
de kinésithérapeute qu’il prépare à l’école Boris Dolto.

Sa formation de kinésithérapeute lui apporte une connaissance du corps humain, des muscles et de l’anatomie dont il se servira pour réaliser ses sculptures.
Il fréquente aussi les étudiants des Beaux-Arts.
Après l’indépendance du Sénégal le 20 août 1960, Ousmane Sow choisit
la nationalité sénégalaise et il ne peut plus travailler en France. Lorsqu’il rejoint son pays en 1965, il fonde le premier service de kinésithérapie à l’hôpital Le Dantec.
Parallèlement à son métier, il continue la sculpture,
mais sans penser à en faire son métier. D’ailleurs il détruira, abandonnera ou offrira toutes les œuvres datant de cette époque.

En 1968 a lieu une première présentation d’une de ses sculptures (un bas-relief aujourd’hui disparu) au premier "Festival mondial des Arts nègres de Dakar".
Ousmane Sow revient brièvement s’installer en France, à Montreuil,
travaillant dans un cabinet privé en 1968. C’est là, parfois entre deux patients, qu’il tourne de petits films - filmant image par image avec une petite caméra -, créant des marionnettes articulées, de petites sculptures animées. Le retour définitif au Sénégal a lieu en 1978.
C’est à partir de ce retour qu’il conçoit l’œuvre que nous connaissons
aujourd’hui.
Si ses premières œuvres ont disparu, elles lui ont permis d’expérimenter différentes techniques et matériaux.
Il élabore sa propre matière, faite de résines usagées, de tissus
effilochés, de terre et d’ocres, le tout longuement macéré, qui recouvre
ses structures. Cette matière, dont lui seul connaît la composition,
recouvre ses structures et lui sert également à paver le sol de sa maison,
dont il a imaginé les plans.

> L’œuvre
L’Homme est au centre du travail du sculpteur dans toutes ses séries
sur les ethnies africaines : les Nouba (ethnie du sud du Soudan -1987),
peuple de lutteurs qu’Ousmane Sow représente dans ses préparatifs et ses
rituels, sont ses premières grandes œuvres, hommes assis ou debout. Sa
première exposition, au centre culturel français de Dakar, est un succès.
Ses sculptures partiront ensuite pour l’Allemagne, à la "Documenta de
Kassel", une grande manifestation internationale.
Il s’intéresse par la suite à d’autres peuples africains comme les Masaï
(Kenya et Tanzanie - 1989), les Zoulou (groupe kenyan à l’origine, mais le
zoulou est la langue la plus parlée en Afrique du Sud - 1990), les Peulh .
On pourra consulter le site officiel du sculpteur (biographie et œuvre) :
(visit link)
Toutes ses œuvres sont plus grandes que des hommes, représentant
des corps musclés et actifs et des visages toujours très expressifs. Les
couleurs terreuses sont éclairées par quelques touches colorées de
bleu, gris ou blanc.
En 1999, Ousmane Sow change de continent et choisit de représenter les
Indiens d’Amérique, un peuple libre, lui aussi proche de la nature : ce
sera la série Little Big Horn, de la bataille du même nom.
"Dialoguant en permanence avec leur environnement, tous ses êtres sont
d’autant plus puissants qu’ils se livrent régulièrement à l’entraînement
et au combat. Partie intégrante de la Nature, ils entendent s’y montrer en
partenaires splendides, beaux comme des arbres, comme des falaises,
entretenant leurs corps avec une dévotion de prêtres chargés de magnifier
leur lieu de culte. Patinés, oui. Décorés, parfois. Abîmés, jamais. Souci du
corps et soin du maquillage, en plus du respect du sorcier, constituent les
points communs aux cultures africaines et sioux. Et l’absence de cicatrices
fait partie des critères permettant de juger si un Masaï est digne d’accéder
à un rang social respectable.”, Françoise Monnin, extrait du catalogue "Le
Château de Malbrouck" édité par le Conseil régional de Moselle.
Cette série, ainsi que d’autres œuvres d’Ousmane Sow, font l’objet
d’une grande exposition sur le Pont des Arts, à Paris en 1999. C’est un
grand succès, avec plus de 3 millions de visiteurs. Depuis, ce succès ne
s’est pas démenti puisque l’œuvre du sculpteur est exposée partout dans
le monde.
Ousmane Sow réalise des œuvres en bronze sur le modèle des sculptures
originales à partir de 2001, et notamment La Mère et l’enfant (série
Masaï).
En 2002, il crée une statue de Victor Hugo pour une commande de
l’association humanitaire Médecins du Monde, à l’occasion de la “Journée
mondiale du refus de la misère”, placée à présent sur l’esplanade des
Droits de l’homme à Besançon.
Cette œuvre appartient à la nouvelle série d’Ousmane Sow, intitulée Merci.
Elle est constituée des représentations des grands hommes qui ont permis
au sculpteur de garder confiance en l’humanité: Nelson Mandela, Gandhi,
Mohamed Ali, le général De Gaulle ou encore Martin Luther King. Cet
hommage s’adresse également à son père, Moctar Sow, qui a lui aussi
sa place dans cette série.
Une statue de bronze en hommage aux immigrés sans papiers a été
commandée par la ville de Genève en 2008, travail qui révèle l’engagement
jamais interrompu du sculpteur.
La France lui a attribué la décoration d’Officier de la Légion d’honneur et
Officier des Arts et des Lettres en 2006.

> Les œuvres de l’album
"Guerrier debout" (1987) est une sculpture de la série masaï qui mesure
plus de 2,60 m et qui représente un guerrier debout avec ses armes.
Elle est réalisée dans le mélange propre à l’artiste, avec une mise en
couleur des vêtements, des cheveux ou encore du bouclier. "Le Guerrier
debout" a été acheté par la ville d’Angers où il est aujourd’hui exposé,
place Anquetil.
La posture du guerrier, les deux pieds plantés dans le sol semble indiquer
une communion avec la Terre, comme si le guerrier s’y ancrait pour
puiser son énergie. L’impression de force et de puissance, souvent très
présente dans les œuvres de l’artiste, est particulièrement ressentie
lorsqu’on contemple ce guerrier : son visage n’exprime aucune agressivité,
seulement de la sérénité.
Name or use 'Unknown' if not known: Inconnu

Figure Type: Human

Artist Name or use 'Unknown' if not known: Ousmane SOW

Date created or placed or use 'Unknown' if not known: 1987

Materials used: Bronze

Location: Place Anquetil Angers

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