L'Agonie au Jardin des Oliviers - Oka (Bas-relief)
Posted by: Groundspeak Premium Member blackjack65
N 45° 28.679 W 074° 04.612
18T E 572149 N 5036464
Pour « L'Agonie au Jardin des Oliviers », le sculpteur reproduit la composition du tableau du même nom, lui-même inspiré d'un tableau peint par Jean Jouvenet (1644-1717) en 1694 pour l'église Saint-Étienne de Rennes, en France.
Waymark Code: WM13QD4
Location: Québec, Canada
Date Posted: 01/31/2021
Published By:Groundspeak Premium Member Weathervane
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"Valeur patrimoniale

Le bas-relief intitulé « L'Agonie au Jardin des Oliviers » présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Il est un témoin unique des efforts d'évangélisation des Premières Nations aux XVIIe et XVIIIe siècles et de la dévotion au chemin de croix dans l'Occident chrétien. Cette sculpture de 1816, qui en remplace une autre de 1775-1776, a été réalisée pour l'accomplissement de l'oeuvre missionnaire des sulpiciens établis à Oka. Elle a meublé pendant un siècle et demi le calvaire qu'ils ont construit en pleine forêt entre 1740 et 1742, soit le plus ancien calvaire de ce type en Amérique. L'oeuvre sculptée montre une imagerie biblique adaptée à l'entreprise d'éducation religieuse des Autochtones en Nouvelle-France, tout en s'inscrivant dans une pratique votive qui a connu son apogée en Europe au XVIIIe siècle.

Le bas-relief présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Il fait partie d'un remarquable ensemble de reliefs en bois polychromes qui se rattachent à la tradition québécoise des tableaux religieux sculptés. Les sept panneaux du calvaire d'Oka s'apparentent à d'autres pièces du même type, mais ils s'en distinguent par l'ampleur et l'unité de leur programme iconographique. Celui-ci est adapté de toiles françaises que les sulpiciens voulaient remplacer tout en conservant leur valeur didactique au bénéfice des Autochtones. Commandée à Louis Quévillon (1749-1823), l'oeuvre « L'Agonie au Jardin des Oliviers » témoigne du dynamisme de cet artiste, qui a étendu son influence sur le marché de la sculpture religieuse dans la région de Montréal en formant de nombreux apprentis dans son atelier des Écores (Laval) et en travaillant pour maintes paroisses à la fin du XVIIIe siècle et dans le premier quart du XIXe siècle.

Le bas-relief présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. Il évoque la popularité des pèlerinages au Québec. À la fin du XIXe siècle, dans un contexte d'engouement renouvelé pour cette pratique, le calvaire d'Oka est devenu un lieu très fréquenté par les catholiques de la province. Le bas-relief y a été exposé jusqu'au déclin des pèlerinages, dans les années 1970.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2020.

Informations historiques

Le bas-relief intitulé « L'Agonie au Jardin des Oliviers » est créé vers 1816 par l'atelier des Écores. Il fait partie d'un ensemble de sept bas-reliefs polychromes associés au calvaire d'Oka.

Le calvaire d'Oka est composé d'édicules construits sur une colline dominant la région du lac des Deux Montagnes. Il est l'oeuvre des prêtres de la Compagnie de Saint-Sulpice. Ces derniers obtiennent la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes en 1717. Ils s'y installent avec un groupe d'Autochtones convertis au catholicisme et y implantent une mission, qui gagne en importance au fil des ans. À l'initiative du sulpicien Hamon Le Guen (1687-1761), ils font ériger le calvaire entre 1740 et 1742 dans le but d'évangéliser les Premières Nations. Conçus pour abriter chacun la représentation d'un épisode de la Passion du Christ, les quatre oratoires et les trois chapelles ponctuent un chemin de croix qui emprunte un long sentier et qui s'achève au sommet de la montagne.

Les premières oeuvres exposées dans les bâtiments du calvaire sont des huiles sur toile françaises. Il s'agit de copies réalisées par des artistes non identifiés à partir de tableaux de grands maîtres européens des XVIIe et XVIIIe siècles. Pour assurer la conservation des toiles soumises toute l'année aux rigueurs du climat, les sulpiciens les retirent des édicules vers 1776. Ils les déplacent à l'intérieur de l'église d'Oka, où elles se trouvent encore en 2020.

En remplacement des sept peintures, des oeuvres en bois, plus durables, sont commandées au sculpteur François Guernon dit Belleville (vers 1740-1817). Les sulpiciens exigent qu'il exécute les reliefs sur le modèle des peintures originales. Pour « L'Agonie au Jardin des Oliviers », le sculpteur reproduit la composition du tableau du même nom, lui-même inspiré d'un tableau peint par Jean Jouvenet (1644-1717) en 1694 pour l'église Saint-Étienne de Rennes, en France. L'oeuvre est installée dans l'oratoire correspondant à la première station du chemin de croix. Elle s'y trouve jusqu'à sa disparition dans des circonstances inconnues.

Le relief actuel remplace celui de Guernon dit Belleville en 1816. Il s'agit d'une commande à Louis Quévillon (1749-1823). Le menuisier et sculpteur dirige alors un atelier dans son village natal de Saint-Vincent-de-Paul, connu sous le nom d'atelier des Écores. Quévillon ou l'un de ses associés, peut-être avec l'assistance d'un apprenti, crée « L'Agonie au Jardin des Oliviers » sans avoir sous les yeux les modèles précédents. Il reprend librement leur iconographie, qui inclut trois apôtres endormis et un ange présentant un calice au Christ agenouillé.

Pendant près de deux siècles, les bas-reliefs du calvaire d'Oka ornent ce lieu de dévotion, qui est fréquenté par un nombre croissant de pèlerins à partir des années 1870. Plusieurs couches de peinture, d'apprêt et de vernis sont ajoutées aux panneaux au cours des ans, notamment en 1876, alors que le peintre-décorateur Édouard-Auguste Noël (1845-1909) refait leur polychromie.

Deux des bas-reliefs de Guernon dit Belleville sont partiellement détruits en 1970. À la suite de cet acte de vandalisme, l'ensemble sculpté est entreposé dans la sacristie de l'église d'Oka ou dans la cave du presbytère.

« L'Agonie au Jardin des Oliviers » et les autres bas-reliefs sont classés en 1973.

L'année suivante, ils font partie d'une exposition que la Galerie nationale du Canada (aujourd'hui le Musée des beaux-arts du Canada) consacre au calvaire d'Oka. À leur retour à Oka, ils sont montrés dans la chapelle Kateri-Tekakwitha de l'église de L'Annonciation. La fabrique de la paroisse en devient propriétaire en 1981.

En 2004, des répliques réalisées par le sculpteur Georges Vincelli sont installées dans les édicules. Mis en vente en 2011, les originaux sont acquis cette année-là par le Musée de la civilisation par l'intermédiaire de sa fondation. Ils font l'objet d'une restauration au Centre de conservation du Québec à compter de 2012.

Références
Contributeur de données :
Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :
BELISLE, Jean et John R. PORTER. La sculpture ancienne au Québec : trois siècles d'art religieux et profane. Montréal, Éditions de l'Homme, 1986. 503 p.
Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991. 565 p.
DROUIN, Daniel. « Oeuvres d'art des chapelles du calvaire d'Oka ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Biens mobiliers du Québec. Tome III. Québec, Les Publications du Québec, 1999, p. 135-138.
LANDREVILLE, Gilles et Gilles PIÉDALUE. « L'épopée des bas-reliefs d'Oka ». Continuité. No 130 (2011), p. 13-15.
Musée de la Civilisation. Objets de référence: 122 témoins de l'histoire. Montréal, Les Éditions de l'Homme, 2011. 256 p.
PORTER, John R. et Jean TRUDEL. Le calvaire d'Oka. Ottawa, Galerie nationale du Canada, 1974. s.p.
SIMARD, Jean. Les arts sacrés au Québec. Boucherville, Éditions de Mortagne, 1989. 319 p."

Source: (visit link)
Adresse / Address:
Chemin du Calvaire
Oka, Québec
J0N 1E0


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