Roue à Aube - Rue Théophine Jean - L'iSlse sur Sorgue, France - Working Water Wheels on Waymarking.com

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L'énergie naturelle des eaux vives de la Sorgue encouragea l’implantation de nombreuses activités industrielles. La ville compta jusqu’à soixante-deux roues à aubes installées sur ses canaux. Dès le XIIe siècle des moulins sont signalés dans les textes, pour moudre les grains de blé sans doute : mais déjà au siècle suivant est attestée l’industrie drapière, puis à la fin de l’époque pontificale les moulins à papier, puis la soie et la garance au Thor (la roue de la Garancine située à côté de la passerelle en témoigne).

A l’Isle sur la Sorgue
Les eaux de la Sorgue fournissaient depuis une époque très ancienne, la force motrice à de nombreuses usines. Au XIIIe siècle, les draps dits « blanquets » que l’on fabrique à l’Isle sont très appréciés. Ce sont les draps pour recouvrir les lits ce qui équivaut à nos actuelles couvertures.
Aujourd’hui il reste 15 roues à aubes disséminées sur les multiples bras de la Sorgue. Les roues à aubes ont aujourd'hui une simple fonction décorative, mais c'est un spectacle prenant. Chaque village à sa spécialité : à l’Isle sur la Sorgue la filature de soie et les teintureries, à Le Thor spécialisé dans la Garance et moulins à farine, à Fontaine de Vaucluse spécialisé dans la papeterie. Un service Sorgue s’occupe, à la Communauté des Communes, de réparer et mettre en eau les nouvelles roues.
Une seule des roues sur le réseau des Sorgues possède un usage industriel : à Saint Saturnin les Avignon. Une roue hydraulique n’est jamais là par hasard : elle est toujours reliée à un moulin (ou du moins l’a été). Les roues à aubes nécessitent un aménagement particulier, des installations, qui permettront de faire tourner les machines. Elles ont également besoin d’un courant assez fort (comme sur une pente), d’où la création de « chutes d’eau » artificielles.

Les quatre grandes familles de roues

• La roue par en-dessus : l’eau arrive par un canal et se déverse sur le sommet de la roue, emplissant des godets qui par leur poids, vont descendre, actionnant la rotation du tronc.
• La roue de poitrine : L’eau arrive contre la roue, entre le sommet et l’axe.
• La roue de côté : l’alimentation arrive par le côte, en dessous de l’axe.
• La roue à aubes: comme dans notre région, dite par en-dessous. L’eau pousse les aubes, qui sont planes.

Il existe aussi des aubes courbes (notamment celle du rond-point de la Pyramide à l’Isle sur la Sorgue). Ce système permet d’améliorer de rendement d’énergie lorsque le courant est faible.

Les installations
En amont de la roue se trouve une grille : son rôle est d’arrêter les herbes et les branches afin que celles-ci ne se bloquent pas dans la roue et diminuent, voire bloquent son fonctionnement.
Les bajoyers sont les deux murs qui entourent la roue pour y « accompagner » l’eau.
Le radier est un fond maçonné contre lequel tourne la roue pour « bloquer » l’eau, c'est-à-dire plus ou moins la forcer à aller contre les aubes et ainsi faire tourner la roue.
La contre-planche, qui permet d’éviter que des branches viennent se coincer entre la roue et le radier. Il s’agit de pièces prolongeant l’aube, que l’on peut facilement changer.
A l’Isle sur la Sorgue, la grande majorité des roues à aubes étaient à l’Intérieur des bâtiments.
Elles étaient ainsi mieux protégées des intempéries (météo, vent…) mais aussi à l’abri de la lumière, qui favorise le développement des mousses…

A quand peut-on faire remonter l’utilisation des roues hydrauliques ?
Parmi les plus anciennes roues sur le réseau des Sorgues :

• La Roue de la Sorguette, qui alimentait un moulin à papier
• La Roue des Minimes (Villevieille), 17ème siècle
• La Roue de la Porte d’Avignon, ~1530
• La Roue des Hospices, ~1660.

Les deux premiers moulins furent ceux de Mousquety et de la Sorguette. On peut également remonter à la création du Canal de Vaucluse, puisque pas moins de 10 moulins furent créés sur ce canal jusqu’à Avignon avec la Rue des Teinturiers.

Quelques histoires de roues…
Il existait une scierie sur le bassin de Bouïgas, les « Usines Rousset ».
Au Portalet, une roue alimentait la fontaine de Campredon… elle devient industrielle en 1841 (production de soie, puis de pâtes alimentaires).
La Sorgue alimentait principalement des moulins à soie et à laine (roue d’Antoine Croset : tanneur ; roue de Peytier : filature à soie)
1453 : la première autorisation pour l’établissement d’une roue sur la Sorgue de l’Arquet,
En 1855, on recense 297 ouvriers sur les 17 moulins de l’Arquet !
L’Isle sur la Sorgue est restée pendant près de 6 siècles la capitale industrielle du Comtat Venaissin.
La soierie (métier : soyeux) est arrivée à l’Isle environ 2 siècles avant d’arriver à Lyon…

La roue de ce waymark, dans la rue Théophile Jean est étroite, sur le coté de la rue et est alimentée par un canal.

EN

The natural energy of the white water of the Sorgue encouraged the establishment of many industrial activities. The city had up to sixty-two paddlewheels installed on its canals. From the twelfth century mills are reported in the texts, to grind the grains of wheat without doubt: but already in the following century is attested the cloth industry, then at the end of the pontifical period the paper mills, then the silk and the madder at Le Thor (the Garancine wheel located next to the footbridge attests to this).

In Isle sur la Sorgue
The waters of the Sorgue have provided the driving force for many factories since very ancient times. In the 13th century, the so-called "white blankets" made in Isle were very popular. These are the sheets to cover the beds which is equivalent to our current blankets.
Today there are 15 paddlewheels scattered over the multiple arms of the Sorgue. The impellers have a simple decorative function today, but it is a fascinating spectacle. Each village has its specialty: in Isle sur la Sorgue silk spinning and dyeing, in Le Thor specializing in Garance and flour mills, in Fontaine de Vaucluse specializing in stationery. A Sorgue service in the Community of Communes takes care of repairing and filling the new wheels.
Only one of the wheels on the Sorgues network has an industrial use: in Saint Saturnin les Avignon. A water wheel is never there by chance: it is always connected to a mill (or at least has been). The impellers require special arrangements, facilities, which will allow the machines to rotate. They also need a fairly strong current (like on a slope), hence the creation of artificial "waterfalls".

The four major families of wheels

• The wheel from above: the water arrives through a channel and pours out on the top of the wheel, filling buckets which by their weight will go down, activating the rotation of the trunk.
• The chest wheel: Water comes against the wheel, between the top and the axis.
• The side wheel: the food arrives by the side, below the axle.
• The paddle wheel: as in our region, said from below. Water pushes the blades, which are flat.

There are also curved blades (notably that of the roundabout of the Pyramid in Isle sur la Sorgue). This system improves energy efficiency when the current is low.

The facilities
Upstream of the wheel is a grid: its role is to stop the grasses and branches so that they do not get stuck in the wheel and reduce or even block its functioning.
The bajoyers are the two walls which surround the wheel to "accompany" the water.
The raft is a masonry bottom against which the wheel turns to "block" the water, that is to say more or less force it to go against the blades and thus rotate the wheel.
The plank, which prevents branches from getting caught between the wheel and the base. These are pieces extending the blade, which can be easily changed.
In Isle sur la Sorgue, the vast majority of impellers were inside the buildings.
They were thus better protected from bad weather (weather, wind ...) but also protected from light, which promotes the development of mosses ...

When can we reconsider the use of water wheels?
Among the oldest wheels on the Sorgues network:

• The Roue de la Sorguette, which fed a paper mill
• La Roue des Minimes (Villevieille), 17th century
• The Wheel of the Avignon Gate, ~ 1530
• La Roue des Hospices, ~ 1660.

The first two mills were those of Mousquety and Sorguette. We can also go back to the creation of the Vaucluse Canal, since no less than 10 mills were created on this canal as far as Avignon with the Rue des Teinturiers.

A few wheel stories…
There was a sawmill in the Bouïgas basin, the "Usines Rousset".
In Portalet, a wheel fed the Campredon fountain ... it became industrial in 1841 (production of silk, then pasta).
The Sorgue mainly fed silk and woolen mills (Antoine Croset's wheel: tanner; Peytier's wheel: silk spinning)
1453: the first authorization for the establishment of a wheel on the Sorgue de l'Arquet,
In 1855, there were 297 workers on the 17 mills of Arquet!
L'Isle sur la Sorgue remained for almost 6 centuries the industrial capital of Comtat Venaissin.
Silk (profession: silky) arrived in Isle about 2 centuries before arriving in Lyon ...

The wheel of this waymark, in rue Théophile Jean is narrow, on the side of the street and is fed by a canal.

Source : http://www.oti-delasorgue.fr/decouvrir/terre-de-patrimoine/la-riviere-et-son-patrimoine/les-roues-aube

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