Panneau maquis - Sauze Vaussais, France
Posted by: Groundspeak Premium Member sara et gege
N 46° 08.118 E 000° 06.355
31T E 276455 N 5113152
In the town center. Dans le centre ville.
Waymark Code: WM11QJH
Location: Nouvelle-Aquitaine, France
Date Posted: 12/04/2019
Published By:Groundspeak Premium Member Alfouine
Views: 4

conservatory source of resistance:
Sauzé-Vaussais, May 8, 2018


Double commemoration at Sauzé-Vaussais: that of the victory of May 8, 1945 and the inauguration of a beacon of the Resistance and a desk explaining the various actions of the Resistance in the canton of Sauzé-Vaussais. "This stele, accompanied by a desk, will remain, for generations to come, the testimony of the patriotism of our elders," said Mayor Michel Eprinchard. The set was unveiled by three children from the elementary school: Tamara; Manon and Louna, in the presence of Michel Clisson President of the Conservatoire de la Resistance, Guy Moreau representing Delphine Batho, Dorick Barillot, Major Thierry Chargelégue and Rene Groussard, son of Resistance shot at Ruffec.
The president of the ANACR, Claude Gadioux, wanted to recall "that in the Sauzéen, there are two hundred women and men who have made the choice to resist against the Nazi occupation.Some have left their lives for a better world. light of this stele and this pulpit reminds their action forever "

Speech delivered by René Groussard at Sauzé-Vaussais on May 8, 2018 on the occasion of the unveiling of the stele commemorating the actions of Resistance du Sauzéen.


It is not without emotion that I speak. I am the only Resistance volunteer fighter to express myself in the place where my father and his two companions, who have just delivered a pick-up truck to the maquis, will be arrested near Pliboux, taken to Sauzé-Vaussais right here where we are. , questioned in the presence of the mayor then taken to Ruffec interned in the castle, and shot the next day August 21, 1944.

We are gathered to pay tribute to the French fighter of the Sauzéen, to the resisters of the outside rallied very early to General de Gaulle in London, to the resistance fighters of the interior, to the combatants, to the dead in the fight, to the deportees and to those of between them dead in the camps, and shot, individually or in small groups or joined the maquis. Any professional origin confused, belonging to the liberal professions or that they are farmers, workers, craftsmen, tradesmen, civil servants or pastors. In this largely republican Poitevine country where mutualism has been rooted since its origins, there is little doubt, seen with hindsight, that this doctrine based on solidarities between men played a major role in their adherence to movements or networks of the Resistance and their rapprochement thereafter, like the National Council of Resistance (CNR) which we will commemorate in a few days the 75th anniversary.

It is an honor for me to thank in front of this stele the Conservatory of Resistance and Deportation. The Conservatoire, in close liaison with the associations of former resistance and deportees and their descendants, with the civil and military authorities, the ODAC, and of course the municipalities, have together, with determination, determination and know-how, it is possible to trace the path of memory on which we find ourselves by high monuments throughout the department t. We owe him and his President Michel Clisson all our gratitude. We met in Paris in the instances of the Action Committee of the Resistance, the CAR, as well as the association of the medalists of the resistance. On a personal level and in the name of the National Commission for the Medal of the Resistance created by General de Gaulle in 1943, it is time to thank you for the action you have conducted with courage and stubbornness to preserve the memory of Resistance and Deportation in our department, and here. Resistance son of Moncoutant, arrested by the Germans and interned after being tortured at the Pierre Levée, then deported from one concentration camp to another to end his brutally murdered life at the Hradistko commando attached to the Flossenbürg camp. Michel Clisson is President of the National Association of former deportees and their families from Flossenbürg. He wished me to mention some facts that I witnessed during the Resistance. I have selected three, one of a political nature, the second about the creation of the maquis Fernand-Groussard, the third most personal that touches the father of the Mayor.My father, prisoner of war, was released from early in the spring of 1941 as a farmer and father of four children. On his return from Germany, he found, hanging on the mantelpiece of the common room, the portrait of Marshal Petain. He pouted but said nothing wishing to hurt my grandfather who had done, like many others, the 1914-1918 war in the infantry, body very bruised in its workforce, and had a great reverence for the Marshal Petain, while being violently anti-German.


source conservatoire de la resistance :
Sauzé-Vaussais, 8 mai 2018


Double commémoration à Sauzé-Vaussais : celle de la victoire du 8 mai 1945 et l'inauguration d'une balise de la Résistance et d'un pupitre expliquant les différentes actions de la Résistance dans le canton de Sauzé-Vaussais. "Cette stèle, accompagnée d'un pupitre, restera, pour les générations à venir, le témoignage du patriotisme de nos aînés" indique le maire Michel Eprinchard. L'ensemble a été dévoilé par trois enfants de l'école élémentaire : Tamara; Manon et Louna, en présence de Michel Clisson président du Conservatoire de la Résistance, Guy Moreau représentant Delphine Batho, Dorick Barillot, du major Thierry Chargelégue et de René Groussard, fils de résistant fusillé à Ruffec.
Le président de l'ANACR, Claude Gadioux tenait à rappeler " que dans le Sauzéen, ce sont deux cent femmes et hommes qui ont fait le choix de résister contre l'occupation nazie. Certains ont laissé leur vie pour un monde meilleur. Que la lumière de cette stèle et de ce pupitre rappelle à tout jamais leur action"

Allocution prononcée par René Groussard à Sauzé-Vaussais le 8 mai 2018 à l’occasion du dévoilement de la stèle commémorant les actions de Résistance du Sauzéen.


Ce n’est pas sans émotion que je prends la parole. Je suis le seul combattant volontaire de la Résistance à m’exprimer sur le lieu où mon père et ses deux compagnons, venant de livrer une camionnette d’armes au maquis seront arrêtés près de Pliboux, emmenés à Sauzé-Vaussais ici même où nous sommes, interrogés en présence du maire puis conduits à Ruffec internés dans le château, et fusillés le lendemain 21 août 1944.

Nous sommes réunis pour rendre hommage à la France Combattante du Sauzéen, aux résistants de l’extérieur ralliés très tôt au Général de Gaulle à Londres, aux résistants de l’intérieur, aux combattants, aux morts au combat, aux déportés et à ceux d’entre eux décédés dans les camps, et aux fusillés, engagés individuellement ou en petits groupes ou ayant rejoint le maquis. Toute origine professionnelle confondue, appartenant aux professions libérales ou qu’ils soient agriculteurs, ouvriers, artisans, commerçants, fonctionnaires ou pasteurs. Dans cette terre poitevine majoritairement républicaine où s’est ancré le mutualisme depuis ses origines, il ne fait guère de doute, vu avec le recul du temps, que cette doctrine reposant sur les solidarités entre les hommes a joué un rôle majeur dans leur adhésion à des mouvements ou à des réseaux de la Résistance et à leur rapprochement par la suite, à l’image du Conseil National de la Résistance (CNR) dont nous commémorerons dans quelques jours le 75ème anniversaire.

C’est un honneur pour moi de remercier devant cette stèle le Conservatoire de la Résistance et de la Déportation. Le Conservatoire, en liaison très étroite avec les associations d’anciens résistants et déportés et de leurs descendants, avec les autorités civiles et militaires, l’ODAC, et bien évidemment les municipalités, ont ensemble, avec constance, détermination et savoir-faire, su tracer le chemin de la mémoire sur lequel nous nous trouvons par des monuments élevés dans tout le département t. Nous lui devons ainsi qu’à son président Michel Clisson toute notre reconnaissance. Nous nous sommes connus à Paris dans les instances du Comité d’Action de la Résistance, le CAR, ainsi qu’à l’association des médaillés de la résistance. A titre personnel et au nom de la commission nationale de la Médaille de la résistance créée par le Général de Gaulle en 1943, c’est le moment de vous remercier pour l’action que vous avez conduite avec courage et obstination pour conserver la mémoire de la Résistance et de la Déportation dans notre département, et ici même. Fils de résistant de Moncoutant, arrêté par les Allemands et interné après avoir été torturé à la Pierre Levée, puis déporté d’un camp de concentration à l’autre pour terminer sa vie sauvagement assassiné au commando de Hradistko rattaché au camp de Flossenbürg. Michel Clisson est Président de l’Association Nationale des anciens déportés et de leur famille de Flossenbürg. Il a souhaité que j’évoque quelques faits dont j’ai été le témoin pendant la Résistance. J’en ai retenu trois, l’un à caractère politique, le second au sujet de la création du maquis Fernand-Groussard, le troisième plus personnel qui touche le père de Monsieur le Maire.Mon père, prisonnier de guerre, fut libéré de manière anticipée au printemps 1941 en tant qu’agriculteur et père de quatre enfants. En rentrant d’Allemagne, il trouva, accroché à la cheminée de la pièce commune, le portrait du Maréchal Pétain. Il fit la moue mais ne dit rien ne voulant pas blesser mon grand-père qui avait fait, comme beaucoup d’autres, la guerre 1914-1918 dans l’infanterie, corps très meurtri dans ses effectifs, et avait une grande vénération pour le Maréchal Pétain, tout en étant violemment anti-allemand. Le lendemain de l’occupation de la zone libre, je vois encore mon père monter sur une chaise, arracher le portrait de Pétain et le mettre au feu. Déjà engagé dans le mouvement Libé-Nord depuis le printemps 1941, s’appuyant notamment sur le réseau mutualiste, il appelait chacun au sursaut en faisant connaître la doctrine nazie imprimée dans « Mein Kampf » qu’il avait déjà lu avant la guerre. Il décida alors d’entrer dans la lutte armée.

Un second exemple, Fernand Jousseaume, originaire des environs de Melle, fait prisonnier de guerre et évadé du camp disciplinaire de Rava Rousskaia en Pologne, entra immédiatement dans la Résistance. Il cherchait un chef selon ses dires, les écrits de l’époque et ce que j’ai vécu. C’est ainsi que dans le jardin familial de notre propriété à Saint-Martin-les –Melle, mon père accompagné de ma mère, résistante elle-même, et de Fernand décideront ensemble de rassembler les hommes déjà groupés autour d’eux pour former le maquis Fernand-Groussard. En fin de conversation, mon père vint me chercher et annonça à Fernand que je serai son agent de liaison. Les rôles étaient répartis. Fernand dirigerait sur place le maquis, mon père, chef de l’armée secrète du secteur D des Deux-Sèvres , commanderait l’ensemble.

C’est à ce titre que, parmi d’autres missions, je fus chargé par mon père, de transporter des armes destinées au maquis depuis la maison familiale où elles étaient dissimulées jusqu’à La Pommeraie. Arrivé sur la place du village, trois hommes m’attendaient, j’avais instruction de remettre les armes à Michel Eprinchard, votre père, Monsieur le Maire. Je le vois encore se saisir du sac de jute où étaient emballées les armes, fixées sur mon porte-bagage de vélo, et sans autre échange de mots que merci et bon retour, nous nous sommes quittés.

En ce lieu et cet instant, on ne peut oublier que les références mémorielles à la guerre 1914-1918 ne sont pas transposables à la guerre de 1939-1945. La Résistance était un combat à la fois militaire et idéologique : chasser les occupants de France et combattre avec autant d’ardeur et de détermination la doctrine nazie. Un combat unique par sa forme et son ampleur dans l’histoire de France et porteur d’un triple message : un message collectif, un message qui s’adresse à chacun de nous et particulièrement aux jeunes, une leçon pour le futur.

Un message qui s’adresse à tous, c’est celui que nous recevons ensemble réunis autour de cette stèle pour son inauguration.

L’entrée dans la Résistance était un engagement volontaire et personnel, l’engagé acceptait en toute conscience de prendre des risques et de mettre sa vie en danger. C’est cette attitude qu’entend transmettre le Concours national de la Résistance et de la Déportation en s’adressant aux élèves des lycées et collèges. Membre du jury national pendant dix ans et portant régulièrement témoignage dans les lycées et collèges - et tout récemment encore au lycée Condorcet à Paris-, je suis heureux de constater que beaucoup de jeunes trouvent dans ce passé une forte référence pour préparer leur avenir. Ils sont plus conscients des défis à relever et prêts à les surmonter que l’on l’imagine souvent. Ce qui nous invite à inciter tous ces jeunes à participer au Concours National, préparés à concourir par les enseignants.

Qu’est-ce que résister aujourd’hui ? Devant les défis gigantesques que le pays et l’Europe doivent relever, nés des révolutions de tous ordres en cours et toutes à portée éthique, on ne peut reconstruire une société nouvelle en restant les bras croisés, en se bornant à consommer. Plus on attendra pour engager ce combat et plus il sera difficile de dénouer cette crise existentielle. Dans cette période de notre histoire, c’est un message d’espoir que j’entends livrer aux jeunes : prenez à bras le corps votre destinée avec optimisme, enthousiasme et courage comme vos aînés l’ont fait en entrant dans la Résistance. La France a besoin d’un supplément d’âme, vous saurez vous jeunes, plus indépendants des règles de la société que ma génération ou la précédente lui apporter ; j’en suis persuadé.
Qui a placé ce repère historique ? / Who placed this historical marker ?:
conservatoire de la resistance


Date de placement / Date of establishment: 5/8/2018

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