Le touareg - Strasbourg, France
Posted by: Groundspeak Premium Member Alfouine
N 48° 34.731 E 007° 44.681
32U E 407412 N 5381400
A proximité de la rivière, un boitier électrique décoré par l'artiste Dan 23. Near the river, an electric box decorated by the artist Dan 23.
Waymark Code: WM10N5F
Location: Grand-Est, France
Date Posted: 05/31/2019
Published By:Groundspeak Premium Member DougK
Views: 9

L'oeuvre représente trois parties, une jeune femme noire embrassant un vieil homme noir, des yeux avec une bouche et un touareg.

The work represents three parts, a young black woman kissing an old black man, eyes with a mouth and a Tuareg.

Credits : (visit link)

"Daniel Bussière aime les lieux abandonnés, les murs décrépis et les portes usées. C’est sans doute l’une des raisons pour laquelle son atelier est perché au dernier étage d’une usine désaffectée de la plaine des bouchers, près de Colod’Art. Ça et un loyer abordable. Dans ces quelques 30 m², un chevalet, un ordinateur, des pinceaux et des couleurs en tubes. Beaucoup de couleurs. Le style de Dan23, son pseudo, c’est la vie sous les feux de la rampe. Sur les murs de Strasbourg, sur des portes ou des boitiers de raccordement électriques, Dan23 peint ou affiche des musiciens en pleine lumière, des grandes figures historiques mais aussi des Strasbourgeois, pris parmi ses connaissances.

Pour Dan23, pas question de s’enfermer dans une galerie. Son art doit être vu de tous pour exister :

« Ce que je fais, c’est du street art. Intégrer un dessin dans une rue, sur un mur ou une porte, c’est l’essence même de mon travail. Et c’est aussi un bon moyen de me faire de la pub, toutes mes créations sont signées. Les gens ne viennent pas dans les galeries, j’en sais quelque chose, j’en ai créé une Grand’rue en 2006, Pass’age. Donc il faut faire l’inverse, aller vers les gens. Dans le street art, il y a un côté spontané, il faut dessiner rapidement… C’est ce que je sais faire. »

De l’art d’esquiver la police
Dan23 a débuté sa carrière il y a cinq ans sur les scènes des festivals. Pendant qu’un groupe joue, il est derrière le batteur avec ses pinceaux et réalise une fresque à la commande des musiciens ou des organisateurs du festival. On appelle ça du « live painting ». L’œuvre doit être terminée à l’issue du concert, c’est peu dire que Dan23 stresse quand il peint ainsi et qu’il compte sur quelques rappels pour parachever le résultat… Mais l’école a produit ses résultats : aujourd’hui, Dan23 peut redécorer un répartiteur télécom en un un quart d’heure.

Être rapide lui permet aussi d’éviter de croiser trop de policiers. Dan23 a toujours sur lui un petit manuel, avec son adresse et des photos de ses peintures. Il le présente avec ses papiers lorsque des policiers lui demandent ce qu’il fait là avec ses pinceaux et ses pots :

« La plupart du temps, ça se passe bien. Je signe mes peintures, je donne mon adresse et surtout, je ne choisis que des façades en mauvais état. Je ne dégrade rien. Pour l’instant, je n’ai jamais reçu de plainte. Je n’ai eu que des explications plus ou moins musclées avec quelques personnes… Je me souviens d’un gars qui était vraiment très énervé que je décore sa porte. On a discuté, et après un temps, il a reconnu que sa porte était plus belle ainsi. Le plus souvent, les policiers contrôlent mon identité et passent à autre chose. Je n’ai été embarqué au poste que deux fois. »

Depuis quelques mois, Dan23 décore les murs strasbourgeois à l’aide d’une nouvelle technique : il prend les dimensions de la surface qui l’intéresse, peint dans son studio sur du papier, puis colle le résultat. C’est moins « street » mais cette manière de faire lui permet d’ajouter plus de couleurs :

« Je m’expose moins longtemps dans la rue, et ainsi, je n’ai pas à me trimballer avec plusieurs pots de peinture. Et puis le résultat est plus abouti aussi, ça déclenche moins de contestation. »

Aujourd’hui, Dan23 commence à régulièrement être invité à peindre des murs par leurs propriétaires, ce qu’il appelle des « commandes légales ». Ça tombe bien, parce qu’après les Francofolies, le Printemps de Bourges, le Tour de France et d’autres, il en a un peu marre du live painting. Il a décroché quelques contrats à Paris, Berlin et plus récemment à Mulhouse, où un mur de 6 mètres sur 5 l’attend. Un hôtel en construction près de la gare à Strasbourg lui a également proposé de s’occuper de la déco d’une chambre et il a aussi égayé de ses couleurs un trois pièces au Neuhof lors d’une résidence.

Dessiner, pas un vrai métier
Et puis Dan23 a 41 ans, et deux enfants de 7 ans et 17 mois. L’idée de pouvoir se poser un peu n’est pas pour lui déplaire non plus. Bien qu’il ait passé toute son enfance avec un carnet de croquis à la main, il n’a pas convaincu sa famille que dessiner pouvait être un vrai métier. Alors, il y a encore dix ans, Daniel Bussière était graphiste pour des agences de communication, après avoir été prof d’arts appliqués dans un lycée pendant… une journée.

« J’ai suis parti de zéro. Après un grand voyage en Asie pour faire le point sur moi même et sur ce que je voulais devenir… Il m’aura fallu du temps pour trouver ma voie, et m’extraire d’une logique qui voulait que je réponde plutôt à ce qu’on attendait de moi. Alors, je me suis endetté, j’ai acheté un ordinateur et pratiqué, pratiqué… Aujourd’hui, je gagne correctement ma vie. Le live painting est payé entre 2 000€ et 3 000€ par session, je vends mes toiles entre 300 et 1 500€ et évidemment, je facture plus cher pour des clients privés. Je commence à être invité à des événements internationaux autour du street art, alors oui, je pense que j’ai eu raison de persévérer. Mais je n’abandonnerai jamais la rue. Toujours, ponctuellement, légalement ou pas, il y aura de nouvelles traces de mes portraits dans les rues de Strasbourg. »

Des traces qui côtoient à Strasbourg les tags signés IDFix, Dan23 ne fait pas de commentaire, mais avoue qu’il aimerait bien être aussi connu."

"Daniel Bussière likes abandoned places, decrepit walls and used doors. This is probably one of the reasons why his studio is perched on the top floor of an abandoned factory on the butcher's plain, near Colod'Art. That and affordable rent. In these 30 m², an easel, a computer, brushes and colors in tubes. Many colors. Dan23's style, his nickname, is life in the spotlight. On the walls of Strasbourg, on doors or electrical connection boxes, Dan23 paints or displays musicians in full light, great historical figures but also Strasburgers, taken among his acquaintances.

For Dan23, there's no way he's locking himself in a gallery. His art must be seen by all to exist:

"What I do is street art. Integrating a drawing into a street, a wall or a door is the very essence of my work. And it's also a good way to advertise myself, all my creations are signed. People don't come to galleries, I know something about that, I created a Grand'rue in 2006, Pass'age. So we have to do the opposite, go to people. In street art, there is a spontaneous side, you have to draw quickly... That's what I know how to do. »

The art of evading the police
Dan23 started his career five years ago on the festival stages. While a band is playing, he is behind the drummer with his brushes and creates a fresco commissioned by the musicians or festival organizers. We call it "live painting". The work must be finished at the end of the concert, which is to say that Dan23 is stressed when he paints in this way and relies on a few reminders to complete the result... But the school has produced its results: today, Dan23 can redecorate a telecom distributor in a quarter of an hour.

Being fast also allows him to avoid running into too many police officers. Dan23 always carries a small manual with his address and pictures of his paintings. He presents it with his papers when police officers ask him what he is doing there with his brushes and pots:

"Most of the time, it goes well. I sign my paintings, I give my address and above all, I only choose facades in poor condition. I'm not degrading anything. So far, I have never received a complaint. I only had more or less muscular explanations with a few people... I remember a guy who was really very upset that I decorated his door. We talked, and after a while, he admitted that his door was more beautiful that way. Most often, the police check my identity and move on. I've only been picked up at the station twice. »

For a few months now, Dan23 has been decorating the Strasbourg walls using a new technique: he takes the dimensions of the surface he is interested in, paints in his studio on paper, then glues the result. It's less "street" but this way of doing things allows it to add more colors:

"I expose myself for less time on the street, so I don't have to carry around with me several pots of paint. And then the result is more accomplished too, it triggers less protest. »

Today, Dan23 is regularly invited to paint walls by their owners, what he calls "legal orders". That's good, because after the Francofolies, the Printemps de Bourges, the Tour de France and others, he's a little tired of live painting. He has won a few contracts in Paris, Berlin and more recently in Mulhouse, where a 6 x 5 metre wall awaits him. A hotel under construction near the station in Strasbourg also offered him to take care of the decoration of a room and he also brightened up a three-room apartment at Neuhof during a residence.

Drawing, not a real profession
And then Dan23 is 41 years old, and two children aged 7 years and 17 months. The idea of being able to settle down a little is not to displease him either. Although he spent his entire childhood with a sketchbook in his hand, he did not convince his family that drawing could be a real profession. So, ten years ago, Daniel Bussière was a graphic designer for communication agencies, after having been an applied arts teacher in a high school for... a day.

"I started from scratch. After a long trip to Asia to take stock of myself and what I wanted to become... It took me time to find my way, and to extract myself from a logic that wanted me to respond rather to what was expected of me. So I got into debt, bought a computer and practiced, practiced... Today, I earn a decent living. Live painting is paid between €2,000 and €3,000 per session, I sell my paintings between €300 and €1,500 and of course I charge more for private clients. I'm starting to be invited to international street art events, so yes, I think I was right to persevere. But I will never leave the street. Always, punctually, legally or not, there will be new traces of my portraits in the streets of Strasbourg. »

Traces that rub shoulders in Strasbourg with the tags signed IDFix, Dan23 does not make any comments, but admits that he would like to be known too."

Translated with www.DeepL.com/Translator
Name of Artist: Dan23

Title of the Art: Not listed

Year Decorated: Not listed

Visit Instructions:
When visiting a waymark, please take a picture that clearly shows the artistically decorated utility box. If you have a picture with yourself at the utility box, that would be great too. Also, tell us if you liked the art on the box.
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