Grand Séminaire de Montréal - Montréal, Québec
Posted by: Groundspeak Premium Member Weathervane
N 45° 29.632 W 073° 35.058
18T E 610615 N 5038789
Le Grand Séminaire de Montréal, construit entre 1855-1857, est situé sur la rue Sherbrooke Ouest, a Montréal.
Waymark Code: WMZTXG
Location: Québec, Canada
Date Posted: 01/05/2019
Published By:Groundspeak Premium Member volatile
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De 1657 à 1760: au temps du Régime français

En 1657, les quatre premiers sulpiciens, trois prêtres et un diacre, arrivèrent à Ville-Marie. Ils étaient envoyés par M. Jean-Jacques Olier, fondateur du Séminaire de Saint-Sulpice de Paris, à la demande réitérée de M. de Maisonneuve et de Jeanne Mance. Ils se destinaient au service pastoral des habitants de la ville, ainsi que des autochtones qui vivaient dans la région.

En 1663, les Seigneuries de l'Isle de Montréal et de Saint-Sulpice furent accordées au Séminaire de Saint-Sulpice de Paris en « don onéreux » 1 , contrat que le roi Louis XIV confirma par des lettres patentes au mois de mai 1677. Le 30 octobre 1678, Mgr de Laval érigea l'actuelle paroisse Notre-Dame, « y établit une cure, laquelle il unit et annexa par le même acte à perpétuité audit séminaire de Ville-Marie, pour être desservie sous l'entière autorité des évêques de Québec, par celui desdits ecclésiastiques qui serait choisi par le supérieur dudit séminaire. Cette union a été confirmée plusieurs fois par son successeur à présent évêque de Québec, et en la confirmant, nommément par ses lettres du 30 août 1694; il a encore uni au même séminaire quatre autres cures établies en la dite Isle ès lieux appelés la Chine, la Pointe-aux-Trembles, la Pointe-de-l'Isle et la Rivière-des-Prairies, et une cinquième qu'il a jugé à propos d'établir hors de l'Isle, au lieu appelé la Côte-Saint-Sulpice » 2 .

Le 15 mai 1702, un Arrêt du Conseil d'État du Roi, suivi des lettres patentes du Roi Louis XIV au mois de juin de la même année, confirme cette dépendance des cures de Montréal du Séminaire de Ville-Marie. C'est donc ainsi que, dès 1657 jusqu'à la fin du Régime français, les Prêtres de Saint-Sulpice, établis au Séminaire de Montréal, eurent la responsabilité de trouver et de former des prêtres pour desservir les cures de la région de Montréal. Ils y arrivèrent la plupart du temps en faisant venir des prêtres de France. Ils le firent aussi en ouvrant des écoles à Montréal et en enseignant une année de latin à des jeunes qui allaient ensuite poursuivre leur formation sacerdotale au Grand Séminaire de Québec. Parmi ces professeurs de latin, préparant les jeunes à la prêtrise, on trouve les noms de MM. Guillaume Chambon, Jean-Claude Mathevet, Mathieu Guillon, Claude de Métry, Jean-Baptiste Curatteau, tous sulpiciens. Ils s'acquittèrent aussi de cette tâche en complétant la formation sacerdotale de jeunes clercs tonsurés venus de France, mais n'ayant pas terminé leur formation à la prêtrise. Une quinzaine de prêtres furent ainsi formés dans les paroisses de Montréal par des sulpiciens ayant déjà travaillé dans des séminaires français avant de devenir missionnaires en notre pays. Une fois leur formation sacerdotale complétée, l'évêque de Québec venait habituellement à Ville-Marie conférer l'ordination presbytérale à ces jeunes qui allaient desservir la population montréalaise. Dans les archives des Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal, on trouve les noms d'une quinzaine de prêtres qui ont ainsi reçu une bonne partie de leur formation sacerdotale auprès des sulpiciens de Montréal du temps du Régime français.

De 1760 à 1840: à l'heure des « Régents »

Après la Conquête de 1760, le Traité de Paris de 1763 donna un an et demi aux prêtres originaires de France pour se décider à rester ici ou à retourner dans leur pays d'origine. Ceux qui retournaient en France devaient vendre leurs biens avant de partir. Deux sulpiciens seulement retournèrent en France. Il faudra attendre de nombreuses années avant que d'autres sulpiciens français ne reviennent au Canada.

Pendant une période assez longue, en plus des prêtres demeurés ici après la Conquête, il fallut donc compter uniquement sur les prêtres nés et formés chez nous pour répondre aux besoins spirituels de la population de la région de Montréal. La plupart de ces prêtres furent formés au Grand Séminaire de Québec. Mais, de 1760 à 1840, les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal (il en restait 28 en 1764) travaillèrent encore à compléter la formation sacerdotale d'un certain nombre de candidats à la prêtrise qui avaient reçu leur formation initiale au Séminaire de Québec et qu'on nommait alors « régents ». Deux sulpiciens s'illustrèrent particulièrement à ce chapitre: M. Jean-Baptiste Curatteau, arrivé au Canada en 1754 et ordonné prêtre à Montréal en 1757, et M. Jacques-Guillaume Rocque, qui travaillera 40 ans au Collège de Montréal après être débarqué au pays en 1794.

Après la Conquête de 1760, tous les biens des Prêtres de Saint-Sulpice de Paris en Nouvelle-France avaient dû être légués aux Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal. Ce transfert avait suscité quelques contestations qui entraînèrent, le 8 juin 1840, en la troisième année du règne de la reine Victoria, l'établissement d'une Charte civile intitulée: « Ordonnance pour incorporer les Ecclésiastiques du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal; - pour confirmer leur titre au Fief et Seigneurie de l'Isle de Montréal, au Fief et Seigneurie du Lac des Deux Montagnes, et au Fief et Seigneurie de St-Sulpice en cette Province... » 3 .

De 1840 à 1967: le moment des fondations

Justement, cette même année 1840, les Sulpiciens de Montréal vont se lancer dans une « autre institution d'éducation » de très grande importance. C'est l'année où Mgr Ignace Bourget, qui vient de succéder à Mgr Jean-Jacques Lartigue à la tête du diocèse de Montréal (créé par le pape Grégoire XVI le 13 mai 1836), demande aux Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal de fonder un Grand Séminaire pour la formation des futurs prêtres. Après quelques négociations, un concordat en cinq points est signé le 7 novembre 1840 entre Mgr Bourget et M. Quiblier, alors supérieur de Saint-Sulpice à Montréal. « Mgr Bourget confie au Séminaire de Saint-Sulpice ‹ pour toujours › la formation des aspirants au sacerdoce, selon les règles des Séminaires sulpiciens » 4 . C'était le début de cette importante institution de notre patrimoine national qui a formé plus de 6,000 prêtres jusqu'à ce jour.

Le 2 avril 1878, une entente est signée entre l'Université Laval et les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal, faisant du Grand Séminaire de Montréal la Faculté de théologie de ladite Université. On peut lire, au numéro un (1) de cette entente: « La Faculté de Théologie du Grand Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal, sera, au for civil et dans le sens propre de la ‹ Charte Royale de l'Université Laval ›, la Faculté de Théologie de ladite Université, comme sont les Facultés de Droit et de Médecine ». La sixième clause se lit comme suit:

« Ladite Faculté canonique, comme telle, sera autonome, et, sauf en ce qui est spécifié ci-dessus, elle sera indépendante soit du Visiteur, du Recteur ou du Vice-Recteur de l'Université, soit du Conseil Universitaire, soit des Règlements généraux ou des conventions spéciales dudit Conseil; elle sera sous le contrôle immédiat de l'ordinaire du Diocèse de Montréal et des supérieurs de Saint-Sulpice, et elle pourra conférer par elle-même, canoniquement, tous les degrés académiques, y compris le doctorat, avec les solennités d'usage » 5 .

Le 14 février 1920, le Gouvernement du Québec sanctionne la loi 76, constituant en corporation l'Université de Montréal. Le Grand Séminaire de Montréal devient Faculté de théologie de cette nouvelle université et conserve le pouvoir de donner le baccalauréat, la licence et le doctorat en théologie. Le 25 décembre 1924, c'est au tour de la Congrégation des Séminaires et Universités de Rome d'ériger par décret une Faculté de théologie canonique à Montréal, en l'unissant au Grand Séminaire. Le 19 mars 1925, Mgr Georges Gauthier, évêque coadjuteur de Montréal, et M. René Labelle, alors supérieur des Messieurs de Saint-Sulpice, conviennent des liens devant exister entre l'Université de Montréal, dont l'évêque est le chancelier, et la Faculté de théologie du Grand Séminaire. « La Faculté dépend de l'Archevêque de Montréal, de ses suffragants et du supérieur de Saint-Sulpice. La Faculté est indépendante du recteur et du Conseil universitaire. Cette entente assurait l'indépendance relative de la Faculté de Théologie par rapport à l'Université de Montréal et lui conférait l'appui moral de l'Église » 6 . Cette entente ressemblait beaucoup à celle qui avait uni le Grand Séminaire à l'Université Laval au siècle précédent.

De 1965 à 1967, des tractations se font entre l'archevêque de Montréal, le recteur de l'Université de Montréal, les responsables des Prêtres de Saint-Sulpice et les représentants de diverses communautés religieuses, pour repenser les statuts de la Faculté de théologie et reloger le campus de cette dernière sur les terrains même de l'Université. Simultanément, l'Université prépare le projet d'une nouvelle charte civile qui rendrait l'Université non-confessionnelle, à l'exception de sa Faculté de théologie. Le 12 août 1967, cette nouvelle charte est sanctionnée par la législature du Québec; désormais la Faculté de théologie dépendra de l'archevêque de Montréal et du Conseil de l'Université, et les Prêtres de Saint-Sulpice ne seront plus responsables du Conseil de la Faculté de théologie.

De 1967 à l'an 2000: le renouveau

Le Grand Séminaire de Montréal n'en poursuit pas moins la formation des futurs prêtres 7 . À l'automne 1967, on y dénombre encore 170 séminaristes. On y poursuit également l'enseignement de la théologie. Dès 1969 en effet, un Service des vocations d'aînés est mis sur pied. Ce Service entendait répondre aux besoins d'hommes d'âge mûr qui se destinaient à la prêtrise et qui ont besoin d'un programme d'études adapté à leur expérience de vie.

L'entrée en théologie: la propédeutique avant la lettre

En 1976, on organise, pour tous les nouveaux séminaristes, une année d'" Entrée en théologie "; cette année comporte des cours en Écriture Sainte, en Histoire du Salut, en Introduction à la spiritualité et à la philosophie. En 1977, à la demande de l'Archevêque de Montréal, Monseigneur Paul Grégoire, le Grand Séminaire recommence à offrir tous les cours du baccalauréat en théologie à la plupart de ses séminaristes. Cette formule favorise l'intégration de toutes les dimensions de la formation chez les futurs prêtres: humaine, intellectuelle, spirituelle et pastorale. C'est donc l'option éducative holistique du Grand Séminaire qui justifie de recommencer à offrir les cours du baccalauréat en théologie. Cette option est d'ailleurs partagée par un très grand nombre d'autres séminaires catholiques dans le monde (aux États-Unis on les appelle les " Free Standing Seminaries ").

Un institut affilié en théologie

La même année, le Grand Séminaire entreprend des démarches en vue de faire reconnaître son programme de théologie auprès de la Congrégation pour l'Éducation catholique ainsi qu'auprès de l'Université Pontificale du Latran (qui est l'Université du diocèse de Rome). Le 4 juillet 1979, le « Centre de formation théologique » du Grand Séminaire de Montréal reçoit son affiliation de la Faculté de théologie de l'Université du Latran et son approbation par la Congrégation pour l'Éducation catholique. Ainsi affilié à une Université mondialement reconnue, le Grand Séminaire peut à nouveau faire reconnaître partout la valeur universitaire de son baccalauréat en théologie.

Pendant toutes ces années, le Grand Séminaire accroît son influence et son rayonnement. Des futurs prêtres de nombreux diocèses de la région de Montréal, ainsi que d'un certain nombre d'autres provinces et même de pays étrangers viennent s'y former. Des communautés religieuses envoient leurs candidats étudier chez nous. Le 16 décembre 1988, devant la qualité de la formation offerte au Grand Séminaire de Montréal et à la demande du recteur de l'Université du Latran, la Congrégation pour l'Éducation catholique accorde à notre « Centre » de formation théologique l'appellation d'« Institut ». Au plan des études, nous fonctionnons d'ailleurs depuis quelques années sous le nom d'« Institut de formation théologique de Montréal », nom enregistré auprès de la province de Québec le 9 août 1995.

Un Institut affilié en philosophie

Le 4 octobre 1986, par décret de la Congrégation pour l'Éducation catholique, notre centre reçoit son affiliation de la Faculté de philosophie de l'Université du Latran. Depuis septembre de cette même année, l'Institut de formation théologique offre une deuxième année de philosophie avant les études théologiques. Ceci permet désormais d'offrir un baccalauréat « canonique » en philosophie (2 ans d'études), degré correspondant au Québec à une « majeure » en philosophie.

Un programme de formation pastorale accrédité

En juin 1994, l'Institut est devenu " membre associé " de l'ATS (Association of Theological Schools in the United States and Canada), organisme qui reconnaissait la qualité de la formation dispensée par l'Institut de formation théologique. Dans ce cadre, a été ajouté au baccalauréat en théologie le M.Div. (Master of Divinity), degré souvent requis en Amérique du Nord anglophone pour l'ordination des prêtres catholiques et des pasteurs protestants. Le 23 décembre 1994, avec l'accord de l'Université du Latran, la Congrégation pour l'Éducation catholique sanctionna ce nouveau programme que nous offrons depuis septembre 1995. Il s'agit d'une " maîtrise en théologie pastorale (M.Div.) " que peuvent obtenir les bacheliers en théologie ayant complété, au terme de leur année de stage, 45 crédits de pastorale (24 crédits de formation pratique et 21 crédits de formation théorique). Toutefois, depuis septembre 2007 le Grand Séminaire, pour des raisons financières surtout, a dû mettre un terme à cette association.

Un institut reconnu civilement

Le 20 juin 1998, par le projet de loi n0 278, le Parlement du Québec décrète que « les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal ont le pouvoir de dispenser des programmes d'enseignement de niveau universitaire et de décerner des grades, diplômes, certificats ou autres attestations d'études universitaires dans le domaine des sciences ecclésiastiques. »

Cette reconnaissance civile nous permet de faire valoir au niveau de l'État, des Universités et des Institutions qui reçoivent nos étudiants nos titres canoniques. De plus, l'octroi des bourses d'études et des prêts du Ministère de l'Éducation le sont en vertu de cette reconnaissance civile.

Source: (visit link)
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2065, Rue Sherbrooke Ouest
Montreal, Quebec Canada


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