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"Le Cher, principale voie de navigation dans le bassin de la Loire au XIX esiècle, a été aménagé pour favoriser cette navigation avec la construction des barrages à aiguilles, une innovation technologique majeure pour l'époque.
Ainsi, le barrage éclusé de Nitray, situé sur la commune d'Athée-sur-Cher, a été construit en 1841 sous la direction de l'ingénieur Camille Bailloud.
Le site comprend un barrage mobile à aiguilles, un déversoir de superficie, une écluse à sas de 35 x 5,20 m, une maison éclusière abritant à l'origine deux logements (pour l'éclusier et le barragiste) ainsi qu'un ancien moulin à eau construit au XIV esiècle, témoin des activités passées et magnifiquement restauré, situé sur une île placée à droite du barrage.
Le barrage mobile, composé de 600 aiguilles en sapin pesant chacune 4,5 kg (mais 7 kg une fois mouillée) et mesurant 2,50 m permet de remonter le niveau de l'eau pour rendre la rivière navigable en toute saison et peut s'escamoter complètement au moment des fortes eaux (une journée entière est nécessaire pour le coucher au fond de l'eau en automne ou pour le remonter au printemps). L'écluse à sas est fermée par des portes busquées en chêne à balanciers dont une restauration complète à l'identique a été faite en octobre 1997. La maison éclusière, construite en pierre de taille, est identique aux quinze autres établies le long du Cher canalisé.
Michelle, l'ancienne éclusière, veille toujours
Mais cas unique sur le Cher, l'écluse est placé à gauche du barrage du fait de la position occupée par le moulin.
Construit à partir de pierres, de bois et de métal, manipulable à main d'homme, « 167 tours de manivelles étaient nécessaires pour ouvrir ou fermer les portes de l'écluse », raconte Michelle Bouyrie, éclusière à l'époque. L'écluse et le barrage fonctionnent toujours.
Arrivée en 1997 comme locataire de la maison éclusière de Nitray, Michelle est embauchée alors comme éclusière. Bien qu'aujourd'hui à la retraite, Michelle continue toujours de veiller sur l'écluse (qui fonctionne électriquement) et de renseigner les touristes ou curieux.
« J'ai toujours un œil sur ce qui se passe à l'écluse. Je viens notamment en aide aux bateliers qui ne savent pas faire fonctionner correctement l'écluse et je rappelle également aux nombreux visiteurs que le passage piétons sur l'écluse est formellement interdit ».
Elle peut activer également sur demande la maquette électrique du barrage à aiguilles présente dans le porche de la maison éclusière, outil pédagogique idéal pour comprendre le fonctionnement des barrages du Cher en deux minutes top chrono."
"The Cher, the main navigation route in the Loire basin in the nineteenth century, was designed to promote this navigation with the construction of dams needle, a major technological innovation for the time.
For example, the Nitray Lock Dam, located in the town of Athee-sur-Cher, was built in 1841 under the direction of engineer Camille Bailloud.
The site includes a mobile needle dam, a spillway, a 35 x 5.20 m lock, a lock house that originally housed two dwellings (for the lock keeper and the barrage man) and one former water mill built in the 14th century, witnessed past activities and beautifully restored, located on an island to the right of the dam.
The mobile dam, made up of 600 fir needles each weighing 4.5 kg (but 7 kg when wet) and measuring 2.50 m, allows the water level to be raised to make the river navigable in all seasons and can completely retreat at the time of the strong waters (a whole day is necessary to sleep at the bottom of the water in autumn or to go up in the spring). The lock lock is closed by oak swinging doors with a complete restoration identical to was made in October 1997. The lock house, built in stone, is identical to the other fifteen established along the Cher channeled.
Michelle, the former lock keeper, always watches
But unique case on the Cher, the lock is placed to the left of the dam because of the position occupied by the mill.
Built from stones, wood and metal, manipulable by hand, "167 turns of cranks were needed to open or close the lock gates," says Michelle Bouyrie, lock keeper at the time. The lock and the dam still work.
Arrived in 1997 as a tenant of the Nitray lock house, Michelle was hired as a lock keeper. Although today retired, Michelle still keeps watch over the lock (which works electrically) and inform tourists or curious.
"I always have an eye on what's going on at the lock. In particular, I help boatmen who do not know how to properly operate the lock and I also remind many visitors that the pedestrian crossing on the lock is strictly prohibited. "
It can also activate on request the electrical model of the needle dam present in the porch of the lock house, ideal teaching tool to understand the operation of the Cher dam in two minutes top time."