Les ambulances Dhuime ont 60 ans... et surtout la santé !- Saint-Martin-lès-Boulogne, France - News Article Locations on Waymarking.com

"Plus qu’une entreprise, c’est une véritable saga. Avec tous les ingrédients qui vont avec : un fondateur chauffeur de taxi, un patriarche à poigne et deux frères qui ont repris le flambeau. Soixante ans après le premier tour de clé, Dhuime est un moteur qui tourne comme une horloge. Une sacrée réussite."

"Croyez-le ou pas, l’histoire de Dhuime doit beaucoup au pied gauche de son fondateur, Adolphe de son prénom, né en 1904, footballeur de talent. Tellement bon qu’il quitta vite l’USB pour jouer à Lens.

« Sauf qu’il n’avait pas le permis » raconte Pierre Dhuime, son fils, aujourd’hui retraité. « Alors il l’a passé et croyez-moi, dans les années 20, ils étaient très peu à avoir le précieux papier ! » Adolphe n’a pas fait carrière dans le ballon rond mais il est devenu chauffeur de taxi place Dalton.

Aujourd’hui, son portrait trône dans la pièce où sont installés les deux patrons des Ambulances Dhuime des années 2000, Bruno et Éric, qui ont pris la succession de Pierre, lui-même ayant pris la succession d’Adolphe.... Tout le monde suit ?

Pour ne pas se perdre, il faut mettre le nez dans la petite boîte en carton posée au milieu de la table de réunion. Elle s’ouvre comme un album de famille, patiemment composé par maman Dhuime.

Le patriarche, qui a gardé un œil sur la société jusqu’à ses 72 ans, porte élégamment ses centaines de milliers de kilomètres. Il a débuté sa carrière comme chauffeur avec son père Adolphe. À l’époque, on n’était majeur qu’à 21 ans mais on pouvait conduire dès l’âge de 18 ans.

« Les marques françaises ne faisaient pas de véhicule break alors on avait acheté une Américaine, une Chevrolet, que l’on avait aménagée. »

L’investissement fait alors carrément l’objet d’un reportage dans le journal. Où l’on apprend que le véhicule est même chauffé et que son moteur est très performant. « On ne parlait pas de limitation de vitesse en ce temps-là ! » s’exclame Pierre Dhuime.

Avec son frère René, il sillonne les routes du Boulonnais et tisse des liens très forts avec les familles. C’était l’époque où Boulogne comptait un hôpital (Saint-Louis, qui abrite aujourd’hui l’université) et une multitude de cliniques : Houzel, Roussel, Leroy, Watel, Dumont ou encore Dickès.

Mais l’activité ne se limitait pas au transport de malades. René emmenait les clients du dimanche à l’Alhambra, cinéma très fréquenté par les Boulonnais dans les années 50. À un franc la course, c’était un moyen de transport plébiscité !

L’entreprise a démarré son activité, en 1955, rue de Wicardenne. Elle a ensuite déménagé pas très loin, rue Jean-Zay, avant d’arriver Place Navarin où s’est écrit l’essentiel de son histoire, entre 1960 et 2008. C’est le magasin Littoral Meubles qui a pris le relais à cet endroit.

Depuis cette date, le parc automobile et l’administration de la société se situent route de Desvres à Saint-Martin-Boulogne, un site stratégique, à deux pas de l’hôpital et de la clinique Côte d’Opale. "

Sources : L’Article