[FR]
Les bunkers de munitions vides qui se trouvent toujours dans le boisé situé à son extrémité témoignent de cette réalité. Un autre Plan Bouchard a bel et bien vu le jour. Celui-ci en 1941, alors que gouvernement fédéral acquérait près de 6000 acres de terrain en vue d'installer une usine de remplissage de munitions.
L'expropriation n'avait nécessité que quelques semaines. Le contexte de l'effort de guerre l'exigeait. Le 4 février 1941, d'énormes machineries arrivaient déjà de Montréal et assuraient l'érection de cette ville industrielle de quelque 339 bâtiments.
Tout y était prévu : une chapelle, une gare, une succursale de la Banque Canadienne Nationale, un hôpital, des bureaux, des garages, des entrepôts, une cantine et des bunkers où allaient être entreposées les munitions. La construction des diverses voies ferrées est également entreprise par le Canadien Pacifique au même moment.
Des employés à la production
Quand à elle, l'embauche allait se poursuivre jusqu'à la fin du mai 1942, alors que la production commençait. Toute l'activité se déroulait sur quatre lignes parallèles les unes aux autres, où les spécialités étaient bien déterminées et les employés attitrés. Ils étaient plus de 8000 à mettre la main à la pâte.
Contrairement à la croyance, le Plan-Bouchard n'était pas une usine de fabrication de munitions à proprement parler, mais bien un complexe où étaient faits l'assemblage et le remplissage des munitions. Les employés travaillaient alors sur des balles traceuses, des bombes, des cartouches, des grenades sous-marines, des mines terrestres des obus et des torpilles de toutes sortes.
D'autres villes sont touchées
Bien qu'elles constituaient alors un seul et unique territoire, plusieurs villes telles qu'elles sont divisées aujourd'hui ont également été utiles au Plan Bouchard qui était alors implanté sur ce qui était appelé la Paroisse Sainte-Thérèse-de-Blainville.
Le terrain occupé actuellement pas le pénitencier Archambault à Sainte-Anne-des-Plaines en est un exemple concret. Une soixantaine d'immeubles y étaient alors implantés et servaient d'entrepôts. Une trentaine de cultivateurs avaient dû céder du terrain.
La situation était la même dans un secteur de Bois-des-Filion, surnommé « plan de Pont-David ». Ces terres devaient être utilisées comme zone d'essai pour les balles et les obus.
Fin de la Deuxième Guerre mondiale
La fin de la Deuxième Guerre mondiale est venue marquer la fermeture du Plan Bouchard, en 1945. L'année suivante, le gouvernement fédéral ordonnait aussitôt la démolition de plusieurs bâtiments et reprenait le site en main afin d'en faire un dépôt de munitions et un camp d'entraînement. Le Plan Bouchard, nommé en honneur du ministre des Travaux publics de l'époque, devenait alors le Camp Bouchard. Jusqu'en 1973, près de 200 employés civils y travaillaient et de nombreux militaires y étaient affectés.
En décembre 1974, la Ville de Blainville a fait une offre d'achat à la Corporation de Disposition des Biens de la Couronne et a obtenu gain de cause. Le gouvernement fédéral lui céda alors une superficie de terrain de 63 acres et neuf immeubles situés à l'entrée du Camp Bouchard pour la somme de 50 000 $.
Enfin, en 1981, la Ville de Blainville acquérait 250 autres acres du fédéral et en venda 12 à la firme Stablex.
Le site a été nettoyé et décontaminé en 1995.
[EN]
The empty ammunition bunkers that are still in the wooded area at the far end testify to this reality. Another Bouchard Plan was born. It was in 1941, when the federal government acquired nearly 6,000 acres of land to install an ammunition filling plant.
The expropriation only took a few weeks. The context of the war effort required it. On February 4, 1941, huge machinery already arrived from Montreal and ensured the erection of this industrial city of some 339 buildings.
Everything was planned: a chapel, a train station, a branch of the Canadian National Bank, a hospital, offices, garages, warehouses, a canteen and bunkers where ammunition would be stored. The construction of the various rail lines is also undertaken by Canadian Pacific at the same time.
Production employees
As for her, hiring would continue until the end of May 1942, when production began. All the activity took place on four lines parallel to each other, where the specialties were well determined and the employees assigned. They were more than 8000 to get their hands dirty.
Contrary to belief, the Plan-Bouchard was not an ammunition manufacturing plant, strictly speaking, but a complex where ammunition assembly and filling was done. The employees were then working on tracer bullets, bombs, rounds, submarine grenades, landmines, shells and torpedoes of all kinds.
Other cities are affected
Although they were then a single territory, several cities as they are divided today were also useful Plan Bouchard which was then implanted on what was called the parish of Sainte-Thérèse-de-Blainville.
The land currently occupied by Archambault Penitentiary in Sainte-Anne-des-Plaines is a concrete example. About sixty buildings were then established and served as warehouses. Thirty farmers had to give ground.
The situation was the same in an area of ??Bois-des-Filion, nicknamed "Plan of Pont-David". These lands were to be used as a test area for bullets and shells.
End of the Second World War
The end of the Second World War marked the closure of Plan Bouchard in 1945. The following year, the federal government immediately ordered the demolition of several buildings and took over the site in hand to make an ammunition depot. a training camp. The Bouchard Plan, named in honor of the then Minister of Public Works, became Camp Bouchard. Until 1973, nearly 200 civilian employees worked there and many military personnel were posted there.
In December 1974, the City of Blainville made an offer to the Crown Assets Corporation and was successful. The federal government then gave it 63 acres of land and nine buildings at the entrance to Camp Bouchard for $ 50,000.
Finally, in 1981, the City of Blainville acquired another 250 acres of federal land and sold 12 to Stablex.
The site was cleaned and decontaminated in 1995.
Source: Web (
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