Émile Nelligan
Émile Nelligan, né le 24 décembre 1879 à Montréal et mort le 18 novembre 1941 dans la même ville, est un poète québécois influencé par le mouvement symboliste ainsi que par les grands romantiques. Souffrant de schizophrénie, Nelligan est interné dans un asile psychiatrique peu avant l'âge de vingt ans et y reste jusqu'à sa mort. Son œuvre est donc à proprement parler une œuvre de jeunesse. Ses poèmes, d'abord parus dans des journaux et des ouvrages collectifs, sont publiés pour la première fois en recueil par son ami Louis Dantin sous le titre Émile Nelligan et son œuvre (1904).
Ce recueil constitue un ensemble inégal sur le plan de l'authenticité créatrice – nombre de poèmes sont des pastiches ou des reflets de plumes bien connues –, mais révèle néanmoins un poète original au talent indéniable. La musicalité des vers est très certainement l'aspect le plus remarquable de la poésie d'Émile Nelligan. Les principaux thèmes abordés sont l'enfance, la folie, la musique, l'amour, la mort et la religion.
Au fil des ans, sa figure prend de plus en plus d'ascendant et il est généralement vu comme le point de départ de la poésie québécoise moderne, rompant avec la thématique patriotique de son époque pour explorer plutôt son espace intérieur. Depuis plus d'un siècle, Nelligan a inspiré chansons, films, tableaux, pièces de théâtre et même un opéra ; nombre de critiques, d'écrivains et de cinéastes ont exalté son génie, sa folie ou son martyre. Le phénomène a atteint une telle ampleur que sa figure a pris la dimension d'un « mythe » populaire, qui conjoint la figure romantique du poète maudit et celle de l'éternel adolescent. En tant que tel, il a aussi suscité la controverse et certains ont tenté d'attribuer son œuvre à un « compositeur de génie » de ses amis.
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Alexandre Sergueïevitch Pouchkine
Alexandre Pouchkine est né à Moscou, le 28 mai 1799.
Son père appartient à la très ancienne noblesse russe.
Par sa mère, il est l’arrière petit fils d’un esclave maure offert à Pierre le Grand, connu sous le nom d’Abraham Hannibal.
Il commence à écrire très jeune. Ses premiers poèmes sont remarqués.
En 1816, à sa sortie du lycée, il entre au Ministère des affaires étrangères.
Il mène une vie mondaine et écrit une série de poèmes révolutionnaires dont la Grabrieliade.
Il devient rapidement célèbre.
Mais après la publication d’une épopée fantastique, Rouslane et Lioudmila, son premier grand récit en vers sa position devient suspecte.
En société, il ne fait pas mystère de ses opinions libérales notamment dans ses épigrammes qui n’épargne ni le Tsar, ni l’église.
Son poème, le Village, dénonce le servage. Il est exilé mais grâce à des amis, évite la Sibérie.
Nommé dans des fonctions subalternes, il passera quatre ans en Bessarabie, de 1820 à 1824.
Il écrit ses poèmes Le Prisonnier du Caucase (1821) et la Fontaine de Bakhtchissaraïn(1823) et commence la rédaction de son célèbre roman en vers, Eugène Onéguine.
Il compose également Les Tsiganes (1824) et son drame historique Boris Godounov (1825).
En 1826, Pouchkine est autorisé à rentrer à Moscou puis en 1827, à Saint- Pétersbourg, mais il surveillé de près. Il n’a pas le droit de voyager à l’étranger.
En 1829, il rejoint l’armée du Caucase et écrit Voyage à Arzoum.
En 1830, il est bloqué à Boldino, dans la province de Nijni-Novgorod, par la quarantaine du choléra qui sévit dans toute la Russie.
Il achève Eugène Onéguine et écrit aussi les Petites Tragédies, les Nouvelles de Belbine et des dizaines de poèmes.
En 1831 il se marie avec la belle Natalia Gontcharova et s’installe à Pétersbourg. Sa femme mène une vie mondaine qui l’oblige bientôt à s’endetter.
Le Tsar le nomme « cadet de la chambre », plus pour le surveiller que pour l’honorer car le titre est habituellement réservé à de jeunes hommes.
D’ailleurs le Tsar va interdire la publication du Cavalier de bronze, écrit en 1833 date à laquelle il sera cependant élu à l’Académie russe.
Pouchkine entreprend alors plusieurs études historiques : Histoire de Pougatchov et Histoire de Pierre le Grand qu’il ne terminera pas.
Sa femme est courtisée par un jeune émigré français, Georges d’Anthès. Pouchkine le provoque en duel. Il est grièvement blessé et meurt le 29 janvier 1837.
Ottomar
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