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"Cette poudrerie fut créée à la fin du xviie siècle par la « Régie Royale des Poudres et Salpêtres » sous Louis XIV, par son ministre des affaires militaires, Michel Le Tellier.
Deux moulins qui existaient alors sur le site furent transformés en moulins à poudre (broyage du salpêtre (aussi appelé « Nitre », qui donnera « nitrate ») et du charbon de bois produit à partir d'aulne glutineux dans la proche « carbonnerie » ou « carbonnière » entretenue dans la vallée de l'Aa.
En 1883, des décrets d’expropriation permettent à l'état d'acquérir plusieurs dizaines de parcelles supplémentaires pour agrandir la poudrerie militaire d’Esquerdes ; 16 ha, 88 ares et 37 centiares sont ainsi achetés par l’état pour 82 425 F de l'époque.
Cette poudrerie figure parmi les points stratégiques relevés sur les cartes de la Première Guerre mondiale faites par les aviateurs anglais.
Ses équipements devenant désuets, elle cessa ses activités en 1970, pour être définitivement fermée en 19723.
Environ 130 bâtiments éparpillés dans un terrain de 26 ha servaient alors à abriter ou fabriquer les explosifs, non sans avoir pollué le sol par d'importantes quantités de nitrates (la nitre est en effet un des principaux composés de la poudre). Abandonnés durant environ 40 ans, certains de ces bâtiments étaient dans les années 1980 "transpercés" par des arbres qui ont recolonisés toute cette friche industrielle.
Histoire et devenir du site[modifier | modifier le code]
Le site a été acheté par divers propriétaires (un anglais, un belge), puis 13 sur 26 ha ont été achetés par la commune en 1995, et 10 ha par le Conseil général du Pas-de-Calais avant que la moitié du site soit acquise par le Conseil général afin de l'ouvrir au public (sur la seule partie dont il est propriétaire) après avoir été nettoyé et aménagé avec l'aide de l'EPF (Établissement public foncier, organisme régional qui associe l'État et le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais et l'État pour faire du portage foncier et un pré-aménagement de sites pollués et/ou à requalifier). L'autre partie du site a été achetée par une société civile immobilière de chasseurs, pour la chasse.
Ce site est épisodiquement touché par des inondations qui n'y sont pas anormales puisqu'il a été volontairement construit dans le lit mineur et majeur de l'Aa, justement pour qu'on puisse l'inonder en cas d'incendie pour limiter le risque d'explosion de munitions.
À l'initiative d'un sous-préfet de Saint-Omer, le site qui avait été colonisé par un important boisement spontané, a failli être rasé et déboisé pour donner du travail à des chômeurs. De nombreux arbres ont été coupés et certaines berges ont été à cette époque fortement déboisées. Le chantier a été stoppé faute d'autorisation de défrichement donnée par la DRAF.
En janvier 1999, le département du Pas-de-Calais, propriétaire d'une partie du site, y aménageait un parc arboré, un parking et un chemin de découverte pour accueillir le public qui peut notamment y apercevoir des lamproies remonter le cours de ce petit fleuve côtier.
La commune prit en charge la rénovation du bâtiment principal, devenu désormais salle des fêtes, ainsi que la cheminée, inaugurées respectivement le 24 avril 1999 et le 9 juin 2000. Un petit clocheton de 1856, ornant l'un des bâtiments construits le long de la route a été conservé et restauré."
"This powder was created at the end of the seventeenth century by the" Régie Royale des Poudres et Salpêtres "under Louis XIV, by its minister of military affairs, Michel Le Tellier.
Two mills then existing on the site were converted into powder mills (saltpeter crushing (also called "nitrate") and charcoal produced from glutinous alder in the nearby "carbonnerie" or "Carbonnière" maintained in the valley of the Aa.
In 1883, decrees of expropriation allowed the state to acquire dozens of additional plots to expand the military powder of Esquerdes; 16 ha, 88 ares and 37 centiares are thus purchased by the state for 82 425 F of the time.
This blizzard is one of the strategic points on the maps of the First World War made by the British airmen.
Since its equipment became obsolete, it ceased operations in 1970 and was finally closed in 1972.
Approximately 130 buildings scattered in a 26-hectare site served to house or manufacture the explosives, although the soil was polluted by large quantities of nitrates (nitre is one of the main compounds of the powder). Abandoned for about 40 years, some of these buildings were in the 1980s "pierced" by trees that recolonized all this industrial wasteland.
History and future of the site [edit | change the code]
The site was bought by various owners (one English, one Belgian), then 13 of 26 ha were bought by the commune in 1995, and 10 ha by the Pas-de-Calais General Council before half of the site was acquired by the General Council in order to open it to the public (on the only part of which it is the owner) after having been cleaned and equipped with the help of the EPF (Public Land Institution, a regional body which associates the State and the The Nord-Pas-de-Calais Regional Council and the State to make land portages and pre-development of polluted and / or requalified sites). The other part of the site was bought by a hunting civilian real estate company.
This site is episodically affected by floods that are not abnormal since it was deliberately built in the minor and major bed of the Aa, precisely so that it can be flooded in case of fire to limit the risk of explosion of ammunition.
At the initiative of a sub-prefect of Saint-Omer, the site which had been colonized by a large spontaneous afforestation, was almost shaved and deforested to give work to the unemployed. Many trees were cut and some banks were at that time heavily deforested. The construction site was stopped due to the lack of clearance by the DRAF.
In January 1999, the Pas-de-Calais department, owner of part of the site, set up a wooded park, a car park and a discovery trail to welcome the public, who can see lamprey in particular. small coastal river.
The municipality was responsible for the renovation of the main building, which now became the hall and the fireplace, inaugurated on April 24, 1999 and June 9, 2000. A small bell-tower of 1856, decorating one of the buildings built alongside the road has been preserved and restored. "