[FR] Consacrée par Calixte II en 1119, le sanctuaire voit sa nef ravagée par un incendie en 1124 qui a aussi détruit la ville. Les travaux de reconstruction commencèrent vers 1160.
Grâce au financement de la reine Blanche de Castille, un chœur gothique est consacré en 1249. Il est élevé selon le modèle chartrain, avec une élévation à trois niveaux : grandes arcades, triforium et fenêtres hautes percées d'oculi.
À l'aide des financements des confréries de charité et des corporations de métiers, l'église connaît de nombreuses transformations dès la fin du XVe siècle, avec l'ajout de chapelles rayonnantes et d'un déambulatoire autour du chœur.
Confiés aux Grappin, une famille d'architectes du Vexin, les travaux se poursuivirent au XVIe siècle avec la reconstruction de la nef et des chapelles des bas-côtés en style gothique flamboyant puis de la façade ornée de motifs Renaissance.
L'ensemble de l'édifice mesure près de 70 mètres de long. Le plan du sanctuaire est en forme de croix latine, avec une nef formant un quintuple vaisseau, bordé de chapelles latérales. Le chevet plat est orné d'une rosace surmontant un triforium. Des vitraux aux tonalités claires ornent de vastes baies, percées au XVIe siècle. L'ensemble de l'édifice est voûté d'ogives. Les colonnes séparant la nef du transept sont massives, tout comme celles séparant la nef principale des bas-côtés. Des frises sculptées ornent certaines d'entre elles. Autour du chœur, des chapelles rayonnantes ont été percées à partir du XVe siècle. Au nord se trouve la chapelle de l'Assomption, au sud, la chapelle de la Vierge. Celle-ci abrite une peinture sur verre de style maniériste datée de 1545, réalisée par des artistes de l'école de Fontainebleau.
Les chapelles des bas-côtés présentent parfois des détails curieux autant que sordides. Ainsi, le bas-côté sud abrite la chapelle Saint-Claude, à proximité de laquelle se trouve une représentation macabre datant de 1530 : un haut relief représente un transi, c'est-à-dire un cadavre. Cette allégorie est soulignée par les vers gravés au-dessus : « Qui que tu sois, tu seras terrassé par la mort, reste là, prends garde, pleure. J’étais ce que tu es, tu seras ce que je suis, fais maintenant ce que tu voudrais avoir fait quant tu te mourras »
À l'intérieur se trouve également un escalier à vis caractéristique de la Renaissance.
Sources: http://www.ville-gisors.fr/fr/l-eglise-cathedrale
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Consecrated by Calixtus II in 1119, the sanctuary sees its nave ravaged by a fire in 1124 which also destroyed the city. The rebuilding began around 1160.
Thanks to the funding of Queen Blanche of Castile, a Gothic choir is consecrated in 1249. It is raised according to the chartrain model, with a three-level elevation: arcades, triforium and high windows pierced with oculi.
From the end of the 15th century, the church underwent numerous transformations with the addition of radiant chapels and an ambulatory around the choir.
Entrusted to the Grappin, a family of Vexin architects, work continued in the 16th century with the rebuilding of the nave and the chapels of the aisles in flamboyant Gothic style and then the façade decorated with Renaissance motifs.
The entire building is nearly 70 meters long. The plan of the sanctuary is in the form of a Latin cross, with a nave forming a quintuple vessel, bordered by lateral chapels. The flat chevet is decorated with a rosette surmounting a triforium. Stained-glass windows with clear tones adorn large bays, pierced in the sixteenth century. The whole of the edifice is vaulted with ogives. The columns separating the nave from the transept are massive, as are those separating the main nave from the aisles. Carved friezes decorate some of them. Around the choir, radiant chapels were pierced from the 15th century. To the north is the Chapel of the Assumption, to the south, the Chapel of the Virgin. It houses a glass painting style Mannerist dated 1545, made by artists of the school of Fontainebleau.
The chapels of the aisles sometimes present curious as well as sordid details. Thus, the southern aisle houses the chapel of Saint-Claude, near which is a macabre representation dating from 1530: a high relief represents a transi, that is to say a corpse. This allegory is underlined by the verses engraved above: "Whoever you are, you will be overcome by death, stay there, take care, cry. I was what you are, you will be what I am, do now what you would have done when you die "
Inside, there is also a characteristic Renaissance staircase.
Sources: http://www.ville-gisors.fr/fr/l-eglise-cathedrale