Temple protestant - Saint-Sulpice-de-Royan - Charente-Maritime - France
Posted by: Groundspeak Premium Member pmaupin
N 45° 40.450 W 001° 00.617
30T E 654969 N 5059771
[FR] Le temple protestant de Saint-Sulpice-de-Royan, est un lieu de culte de l'Église réformée de France. [EN] The Protestant temple of Saint-Sulpice-de-Royan, is a place of worship of the Reformed Church of France.
Waymark Code: WMTH85
Location: Nouvelle-Aquitaine, France
Date Posted: 11/25/2016
Published By:Groundspeak Premium Member RakeInTheCache
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[FR] Dès le XVIe siècle, la Réforme fait des progrès fulgurants dans la presqu'île d'Arvert, région largement ouverte sur l'océan et dotée de nombreux ports, que fréquentent marins et commerçants en provenance des régions du nord de l'Europe. Comme dans les autres paroisses des environs, une communauté protestante active se met en place à Saint-Sulpice. Divergences théologiques (souvent doublées d'intérêts économiques), provocations mutuelles de la part d'extrémistes « huguenots » ou catholiques exacerbent les tensions et, pendant les Guerres de religion, les protestants mettent à sac l'église Saint-Sulpice dont ils ne laissent debout que le clocher, la nef et la façade.

L'édit de Nantes, institué par le roi Henri IV en 1598, met un terme à cette longue période de conflits que représentent les Guerres de religion. Moins d'un siècle plus tard, à partir de 1682, la plupart des temples des environs sont détruits par ordre du roi Louis XIV, qui, par l'édit de Fontainebleau de 1685, révoque l'édit de Nantes. Commence alors la période « du désert » pendant laquelle les Protestants (désignés comme « ceux de la religion prétendue réformée » ou « religionnaires ») sont contraints, pour échapper aux persécutions, de fuir vers des contrées plus tolérantes (Provinces-Unies, Colonies anglaises d'Amérique du Nord...) ou de célébrer leur culte en plein air, dans des maisons particulières, des étables, voire en pleine mer, en évitant autant que possible d'attirer l'attention des autorités.

La deuxième moitié du XVIIIe siècle est marquée par une plus grande tolérance, alors que se développent les idées des Lumières. Une maison d'oraison (temple semi-clandestin, souvent aménagé dans une grange) est construite au Pouyaud, à Médis6. Les fidèles de Saint-Sulpice y sont rattachés, et doivent faire de longs kilomètres à pied pour se rendre au culte. Quelques années plus tard, une maison d'oraison est édifiée au hameau des Maries, mais elle reste toujours bien éloignée de Saint-Sulpice.

En 1811, une enquête révèle que la commune compte 516 habitants de confession réformée, ce qui représente 64 % de la population. Devant les contraintes que représente la distance entre Les Maries et Saint-Sulpice, une souscription est lancée pour la construction d'un nouveau temple, permettant de récolter 5000 francs. Le nouveau bâtiment est édifié dans le village. Inauguré en 1818, c'est le premier temple protestant construit dans le département pendant la Restauration. Cependant, quelques années plus tard, il est devenu trop exigu, inadapté aux besoins du culte et menace ruine.

Le consistoire envisage alors la construction du temple actuel, dont les plans sont confiés à l'architecte parisien Léon Jossier, auteur de plusieurs édifices similaires dans la région (Chaillevette, Étaules, mais aussi Exoudun, dans les Deux-Sèvres). Rompant avec le parti-pris architectural traditionnel inspiré du classicisme, il imagine un édifice octogonal néo-roman, aux vastes dimensions. Les travaux sont délégués à l'architecte Alphonse Bourgeat, de Rochefort, et le chantier est placé sous la direction de l'entrepreneur Pierre Bourdin, de Marennes. Ils commencent en 1854 et quelques mois plus tard, le 19 avril 1855, la cérémonie de dédicace, supervisée par le pasteur Jean-Pierre Lafon, président du Consistoire de La Tremblade, réunit de nombreux fidèles des environs.

Une campagne de restauration est menée en 1904 sous la direction de l'architecte René Baraton, puis de nouveau en 1994, avec notamment une remise en état de la charpente. Prenant en considération les qualités architecturales de l'édifice, unique dans la région, la Direction régionale des Affaires culturelles de Poitou-Charentes propose le temple à l'inscription à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques, mesure rendue effective en 1998, année du quatrième centenaire de l'édit de Nantes. Tout comme l'église, le temple a été mis en lumière (éclairage nocturne par une série de spots) et un panneau d'information a été posé sur la place des écoles (en face de l'entrée). Il permet de mieux appréhender l'histoire et l'architecture de ce monument.

[EN] As early as the 16th century, the Reformation made tremendous progress in the peninsula of Arvert, a region largely open to the ocean and endowed with numerous ports, frequented by seafarers and merchants from the northern regions of Europe. As in the other parishes in the vicinity, an active Protestant community is set up in Saint-Sulpice. Theological differences (often accompanied by economic interests), mutual provocations by "Huguenot" or Catholic extremists exacerbated tensions and, during the Wars of Religion, Protestants sacked the Saint-Sulpice church, which they did not allow Standing only the bell tower, the nave and the facade.

The Edict of Nantes, instituted by King Henry IV in 1598, put an end to this long period of conflicts represented by the Wars of Religion. Less than a century later, from 1682, most of the surrounding temples were destroyed by order of King Louis XIV, who, by the Edict of Fontainebleau of 1685, revoked the Edict of Nantes. Then begins the "desert" period in which the Protestants (referred to as "those of the allegedly reformed religion" or "religionists") are forced to flee to more tolerant countries (United Provinces, English Colonies North America ...) or to celebrate their worship in the open air, in private houses, stables or even in the open sea, avoiding as much as possible to attract the attention of the authorities.

The second half of the eighteenth century was marked by greater tolerance, while the ideas of the Enlightenment developed. A house of prayer (semi-clandestine temple, often arranged in a barn) is built at Le Pouyaud, at Medis. The faithful of Saint-Sulpice are attached to it, and must make long kilometers on foot to go to worship. A few years later, a house of prayer was erected in the hamlet of Les Maries, but it was still very far from Saint-Sulpice.

In 1811, a survey reveals that the commune counts 516 inhabitants of reformed confession, which represents 64% of the population. Faced with the constraints that represent the distance between Les Maries and Saint-Sulpice, a subscription is launched for the construction of a new temple, allowing to raise 5,000 francs. The new building is built in the village. Inaugurated in 1818, it is the first Protestant temple built in the department during the Restoration. However, a few years later, he became too cramped, unsuited to the needs of worship and threatened ruin.

The Consistory then envisages the construction of the present temple, whose plans are entrusted to the Parisian architect Léon Jossier, author of several similar buildings in the region (Chaillevette, Étaules, but also Exoudun, in Deux-Sèvres). Breaking with the traditional architectural bias inspired by classicism, he imagines a neo-Romanesque octagonal edifice with vast dimensions. The works are delegated to the architect Alphonse Bourgeat, of Rochefort, and the site is under the direction of the entrepreneur Pierre Bourdin, of Marennes. They began in 1854 and a few months later, on April 19, 1855, the dedication ceremony, supervised by Pastor Jean-Pierre Lafon, president of the Consistory of La Tremblade, brought together many faithful in the area.

A restoration campaign was carried out in 1904 under the direction of the architect René Baraton, and again in 1994, with the restoration of the framework. Taking into consideration the architectural qualities of the building, unique in the region, the Regional Department of Cultural Affairs of Poitou-Charentes proposes the temple for inscription in the Supplementary Inventory of Historic Monuments, a measure made effective in 1998, the Fourth centenary of the Edict of Nantes. Like the church, the temple was lit (nighttime lighting by a series of spots) and an information sign was placed on the school square (opposite the entrance). It allows us to better understand the history and architecture of this monument.
Dénomination de l'édifice (from Merimee DB): Temple

Localisation (from Merimee DB): Poitou-Charentes ; Charente-Maritime ; Saint-Sulpice-de-Royan

Adresse de l'édifice (from Merimee DB): Route de Rochefort, 17200 Saint-Sulpice-de-Royan

Siècle de la campagne principale de construction (from Merimee DB): 3e quart 19e siècle - 1854

Précision sur la protection de l'édifice (from Merimee DB):
Temple, en totalité, y compris son décor intérieur


Date de versement de la notice (Merimee DB): 09/23/1998

Relevant Website: [Web Link]

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Référence de la notice (from Merimee DB): Not listed

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