L’orgue de la cathédrale Saint Pierre d’Angoulême France - Musical Instruments on Waymarking.com

"Ce Grand-Orgue est situé au revers de la façade sur la tribune.Son histoire est bien connue grâce aux documents rassemblés et édités par Paul de Fleury à la fin du siècle dernier. En I562,un premier instrument placé dans le choeur est détruit par les bandes huguenotes. En 1598, le chapitre achète à l'organiste de Bordeaux un orgue qu'il possède en l'église Sainte-Croix de Bordeaux. Entre 1656 et 1658 le facteur Léonard Lefebvre vend aussi au chapitre un nouvel orgue qui provient de Saintes.

Ce dernier est réparé à plusieurs reprises, notamment en 1669 puis en 1682. En 1727 les réparations effectuées par le facteur ]. L. Ducastel sont expertisées par François Cordé de Tours. Entre 1780 et 1786 Simon-Pierre Miocque, un élève de Clicquot, construit l'instrument actuel muni de quatre claviers et pédale. Le père Engramelle, collaborateur de Dom Bedos, est consulté pour cette réalisation.

Le buffet est l'oeuvre de l'Angoumoisin Croizeau qui le réalise de 1781 à 1783. Quelques sculptures sont reprises par Jolliet, et il est monté sur une nouvelle tribune édifiée par Dereix entre 1781 et 1782. De 1786 à 1802 l'orgue est entretenu par Didier. Henry de Bordeaux procède à une profonde restauration en 1846. Puget entretient l'instrument dans la première moitié du xx e siècle. Vers 1960 R. Boisseau prend le relais, puis Beuchet. En 1965, ce dernier le reconstruit et lui donne son aspect actuel.

Le buffet est aujourd'hui classé. C'est un double buffet de douze pieds en chêne et châtaignier tandis que les sculptures sont en tilleul. Lors de la restauration de 1965, toutes les boiseries ont été décapées et laissées à l'état brut. Le buffet se compose d'un grand corps de seize pieds sur un soubassement parallélépipédique de présentation en mitre à cinq tourelles de cinq tuyaux,la plus grande au centre,séparées par quatre plates-faces de six tuyaux. Le corps de positif de dos de huit pieds est à trois tourelles de cinq tuyaux, les plus grandes disposées aux extrémités, séparées par deux plates-faces de huit tuyaux chacune. Les quatre-vingts tuyaux de ces façades sont à écussons relevés. Les culots des tourelles du grand corps sont à têtes d'angelots ailés. Les claires-voies des plates-faces sont sculptées à retombées de glands de draperies. Les tourelles sont sommées de groupes très diversifiés.La console est encastrée dans le soubassement en chêne plaqué de palissandre, couvercle à rideau. Elle est munie de trois claviers manuels de soixante et une notes,le Grand-Orgue,le Positif et le Récit de bas en haut, de deux frontons en biais réservés aux dominos des registres, soit cinquante-six dominos à bascule en ivoirine,la nomenclature gravée sur les dominos disposés sur quatre lignes horizontales correspondantes aux claviers." (visit link)

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