«Le Cercle de la Garnison de Québec est implanté sur un terrain situé à l'intérieur des fortifications de Québec, au coin de la rue Saint-Louis et de la côte de la Citadelle, dans le site patrimonial du Vieux-Québec.
Dès la fin du XVIIIe siècle, lors de grands travaux entrepris aux fortifications de Québec et à la Citadelle temporaire, des ateliers et des entrepôts sont construits sur le site. En 1816, le bureau des ingénieurs royaux britanniques y est érigé. Alors désigné sous le nom de « Commanding Royal Engineer Office and Drawing Room », le bâtiment comporte le bureau du surveillant des travaux et les salles de dessin des ingénieurs. La construction en pierre située le long de la rue Saint-Louis présente alors un plan rectangulaire, une élévation d'un étage et un toit à quatre versants. À la fin des années 1820, le bâtiment est agrandi vers l'est. En 1857, une maison destinée au messager des ingénieurs est érigée sur le site, près de l'actuelle côte de la Citadelle. Construite en pierre et surmontée d'un toit à deux versants, cette maison sert aujourd'hui de bâtiment secondaire.
Après le départ de la garnison britannique en 1871, le site change de vocation. Désirant poursuivre la tradition britannique des clubs privés, un groupe d'officiers de la milice canadienne créent le Club de la Garnison de Québec en 1879. Dès sa fondation, l'association occupe l'ancien bureau des ingénieurs royaux. En 1881, une aile est ajoutée du côté est pour permettre l'aménagement d'une salle de billard. D'abord réservé aux militaires, le Club de la Garnison de Québec admet des civils dès 1891. Pour répondre aux besoins des membres, la partie principale de l'immeuble est surhaussée d'un étage en 1893 selon les plans de l'architecte Harry Staveley (1848-1925). S'inspirant d'un projet élaboré par l'architecte Eugène-Étienne Taché (1836-1912), Staveley ajoute au bâtiment un toit mansardé et deux tours carrées surmontées de toits en pavillon. En 1906, la partie est est également surhaussée d'un étage. La cour, aménagée à l'époque au sud-ouest du bâtiment, compte un boisé et un jardin où les membres du club, en plus d'y organiser des réceptions, pratiquent des activités extérieures comme le tennis, le boulingrin et le golf.
À partir de 1918, le Club de la Garnison de Québec admet les femmes comme membres privilégiés. Une annexe est érigée en 1921 pour les accueillir. Ce bâtiment, qui présente une élévation de deux étages et une façade arrondie, est réalisé d'après les plans de l'architecte d'origine écossaise Thomas Reid Peacock (1866-1937). Ce dernier dirige également les travaux d'aménagement d'une nouvelle entrée pour les hommes à partir de l'ancienne écurie de la maison Sewell. En 1948, le bâtiment est de nouveau agrandi par l'architecte Paul Rousseau (1902-1982). S'élevant sur deux étages le long de la côte de la Citadelle, l'agrandissement est surmonté d'un toit en fausse mansarde. En 1954 et 1956, deux incendies endommagent l'intérieur du bâtiment mais n'altèrent pas les murs extérieurs.
En 1984, le Club de la Garnison de Québec fusionne avec le Cercle universitaire de Québec et prend le nom de Cercle de la Garnison de Québec. La même année, les femmes deviennent membres à part entière. Au cours des années 1990, d'importants travaux de restauration des bâtiments sont entrepris. Durant la même période, des fouilles archéologiques permettent de mettre au jour plusieurs vestiges de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, dont une forge, un atelier de menuiserie, une boutique de charron, une écurie, des puits et des latrines.
Le Cercle de la Garnison de Québec est désigné lieu historique national du Canada en 2000. L'endroit constitue encore un lieu de rencontre pour les membres de cette association. »
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