« Le presbytère de Saint-Georges est une résidence à caractère religieux érigée de 1835 à 1841. La maison curiale en pierre présente un plan rectangulaire, un soubassement surhaussé et une élévation d'un étage et demi. Le bâtiment est coiffé d'un toit à deux versants droits interrompus par des lucarnes-frontons centrales. Les murs pignons, dont un est couvert de planches horizontales, se terminent par des murs coupe-feu. Une galerie longe le mur est. Un tambour est adossé à l'arrière du bâtiment. Le presbytère de Saint-Georges est implanté perpendiculairement à la voie publique, sur un terrain au relief peu accusé planté de quelques arbres.»
Informations historiques
Le presbytère de Saint-Georges est situé sur le territoire de l'ancienne seigneurie Leparc concédée en 1673. Les premiers colons s'établissent dans le secteur de l'actuelle municipalité de Cacouna vers 1750 ou 1765. Les résidents de l'endroit assistent d'abord aux célébrations religieuses dans les paroisses de L'Isle-Verte et de Trois-Pistoles. À partir de 1789, des messes sont occasionnellement célébrées à Cacouna dans une résidence privée. En 1809, les habitants du secteur adressent une requête à l'évêque de Québec, Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), pour obtenir l'autorisation de construire un lieu de culte. La desserte est placée sous le vocable de Saint-Georges à la demande de Malcolm Fraser (1733-1815), père du seigneur de Rivière-du-Loup, Alexandre Fraser (1763-1837). Une chapelle en bois est érigée vers 1810 et un bâtiment servant de logement au curé y est annexé. L'ensemble est construit sur un petit coteau et le village s'organise rapidement autour de ce noyau religieux.
La paroisse de Saint-Georges est érigée canoniquement en 1825. Dès 1830, des requêtes sont adressées à l'évêque de Québec pour demander la construction d'une nouvelle église. Une demande de soumission pour la construction d'un lieu de culte et d'un presbytère est publiée en 1832, mais aucun édifice n'est érigé en raison d'un désaccord sur le choix de l'emplacement. En 1834, Édouard Quertier (1796-1872) est nommé curé de la paroisse. Dès son arrivée, il fait agrandir la chapelle en transformant le presbytère en sanctuaire et en sacristie. L'année suivante, le maçon Germain Petit dit Saint-Pierre et le charpentier-menuisier Joseph Rouleau sont engagés pour construire un nouveau presbytère en pierre. La première pierre est posée le 22 juillet 1835. Une annexe est érigée à l'arrière du bâtiment en construction pour loger temporairement le curé. Les travaux sont terminés en 1841. L'église en pierre est érigée quelques années plus tard, de 1845 à 1848.
En 1888, le curé de la paroisse, Majorique Bolduc (1842-1926), décide de rendre le presbytère plus fonctionnel. Plusieurs transformations sont alors effectuées par l'entrepreneur Louis-Arsène Cloutier pour accroître l'espace habitable. Le sous-sol est creusé pour augmenter la hauteur de l'étage du soubassement de deux mètres et des lucarnes sont percées dans le versant avant du toit pour mieux éclairer les combles. L'annexe arrière construite pour le curé Quertier qui abritait une cuisine est démantelée et remplacée par un tambour vitré. La menuiserie des ouvertures est aussi refaite et une galerie est ajoutée sur trois côtés. Plusieurs éléments menuisés de l'intérieur d'origine sont néanmoins conservés, tels que des plinthes, des portes, des plafonds lambrissés, des manteaux de cheminée ainsi qu'un escalier tournant à balustres menant du rez-de-chaussée aux combles.
En 1915, la couverture en bardeaux de cèdre est remplacée par une couverture en tôle à la canadienne. En 1953, les galeries sont retirées, à l'exception de celle située du côté est. Un escalier de pierre est alors érigé pour mener à l'entrée principale.
Le presbytère de Saint-Georges est classé en 1957. Le bâtiment est toujours utilisé comme maison curiale. »
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