«La maison Chapais comprend un corps de logis principal et une dépendance. Construit en 1833 et 1834, le corps de logis principal est une demeure bourgeoise en bois de plan rectangulaire, à deux étages et demi, à laquelle une allonge est greffée du côté nord. La dépendance est située à l'arrière du corps de logis, du côté est. Un passage couvert relie les deux édifices. La maison Chapais est située dans la municipalité de Saint-Denis.
Informations historiques
La maison Chapais est construite en 1833 et 1834 pour Jean-Charles Chapais dans la toute nouvelle paroisse de Saint-Denis-de-la-Bouteillerie. Un magasin général est aménagé au rez-de-chaussée et devient le centre de la localité. En 1864, Chapais accède au Cabinet. Au même moment, il entreprend d'orner sa résidence. Deux années plus tard, il fait percer deux lucarnes et fait ajouter, entre autres, une galerie avec des escaliers tournants et un large portail. L'aménagement du terrain est aussi amélioré et un nouvel escalier tournant est construit à l'intérieur de la maison.
En 1888, au moment du décès de Georgina Dionne, épouse de Jean-Charles Chapais, la propriété revient à ses quatre enfants. De ce nombre, sir Thomas est le dernier à s'éteindre, en 1946. Il cède par voie testamentaire la nue propriété (le bâtiment sans les biens meubles) de la maison familiale à son filleul, baptisé également Thomas, et le droit d'usufruit à ses nièces, Élodie et Julienne Barnard.
En 1950, les dames Barnard vendent les bibliothèques, publications, droits d'auteur, manuscrits, peintures et objets d'art du célèbre historien au gouvernement de la province de Québec. Plus tard, en 1968, c'est au tour du filleul de sir Thomas de vendre son héritage à l'État, ce qui met fin aux 134 années de propriété familiale de la résidence.
La maison Chapais est classée en 1990. Elle est ouverte au public comme lieu d'interprétation. En 2004, la maison appartient à l'Association touristique de Saint-Denis-de-la-Bouteillerie.»
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Jean-Charles Chapais
«Né à Rivière-Ouelle, le 2 décembre 1811, Jean-Charles Chapais est le fils de Jean-Charles Chapais, négociant, et de Julienne Ouellet.
Il étudie à Rivière-Ouelle, puis au séminaire de Nicolet de 1824 à 1830. Il s'installe ensuite à Québec, où il prend des leçons d'anglais auprès du révérend Daniel Wilkie de 1830 à 1832.
En 1833, Chapais s'établit comme marchand général, agriculteur et négociant dans le fief de Saint-Denis, près de Kamouraska. Il est associé dans les firmes Chapais et Fils et Chapais et Frères de 1840 à 1850. Il est actif dans plusieurs domaines et finit par exercer une influence considérable dans sa région. Il s'intéresse notamment à l'agriculture, à l'élevage et à la pêche. Il est également un des administrateurs de la Compagnie du Grand Tronc de chemin de fer du Canada. Intéressé par le développement régional, il s'engage aussi dans de nombreux projets. Après avoir travaillé à l'érection canonique et civile de la paroisse, il participe à la construction de l'église paroissiale de Saint-Denis, de 1840 à 1856. Il s'occupe de l'administration scolaire et fait construire une bibliothèque. Enfin, il est le premier maire de Saint-Denis en 1845 et le premier maître de poste en 1849.
Sous l'influence de son beau-père, Amable Dionne, Chapais se lance ensuite en politique et est député de Kamouraska de 1851 à 1867. Il fait partie du ministère dirigé par Étienne-Paschal Taché et John Alexander Macdonald, au sein duquel il est conseiller exécutif et commissaire des Travaux publics en 1864 et 1865. La même année, Chapais participe au ministère dirigé par Narcisse-Fortunat Belleau et par Macdonald. Il est alors conseiller exécutif et commissaire des Travaux publics de 1865 à 1867. Son mandat de député prend fin avec l'avènement de la Confédération, le 1er juillet 1867. Quoiqu'il ne participe qu'à la conférence de Québec, Chapais prend part aux travaux préparatoires à la nouvelle constitution et est reconnu comme l'un des Pères de la Confédération.
Appelé au Conseil privé en 1867, il en est membre jusqu'à sa mort. Il siège au sein du cabinet Macdonald à titre de ministre de l'Agriculture de 1867 à 1869, puis de receveur général de 1869 à 1873. Chapais est également sénateur de la division de La Durantaye à compter de 1868. À la même époque, il est député de la circonscription de Champlain à l'Assemblée législative de la province de Québec. En 1873, le gouvernement Macdonald traverse une crise importante à la suite du scandale du Pacifique. Pour se refaire une image, Macdonald décide d'opérer une refonte de son cabinet. Chapais, qui a déjà été rétrogradé du poste de ministre de l'Agriculture à celui de receveur général, doit donner sa démission du ministère fédéral.
Il est décédé en fonction à Ottawa, le 17 juillet 1885. Il est inhumé à Saint-Denis, dans l'église paroissiale.
Il avait épousé à Kamouraska, en 1846, Henriette-Georgina Dionne, fille du marchand Amable Dionne et de Catherine Perrault.»
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