source la Nouvelle Republique :
Le site de Sainte-Soline va faire l’objet d’une étude scientifique. La communauté de communes du Mellois veut valoriser ce patrimoine archéologique.
Moins connu que ses grands frères de Bougon, moins imposant que celui de Péré à Prissé-la-Charrière, le tumulus de Montiou mérite pourtant plus qu'un détour. Situé sur la petite commune de Sainte-Soline, son propriétaire, ce monument funéraire va enfin livrer tous ses secrets. « Aujourd'hui, il est surtout connu par les adeptes du géocaching », plaisante Ludovic Malécot, directeur du musée du Raurarum de Rom. Par le biais de cette structure, la communauté de commune du Mellois a décidé de mettre en valeur ce patrimoine classé monument historique depuis 1986.
L'intérêt touristique, et pédagogique, en lien avec le musée de Bougon, a poussé les élus à lancer en mai dernier une étude scientifique confiée à un archéologue de l'université de Montpellier, Vincent Ard. Ce docteur en préhistoire, qui a fait un programme commun de recherche sur les tumulus de la région, sera chargé d'établir un état des lieux, notamment en scannant le terrain et en réalisant des prospections géophysiques, en lien avec l'université de La Rochelle. Un prélude avant d'envisager, dans un deuxième temps, des mesures de protection et de sauvegarde du site.
"?Ils servirent de carrière?"
Les trombes d'eau tombées cette semaine ont privé les visiteurs de la découverte du tumulus de Montiou, ce week-end des Journées de l'archéologie. Un miraculé, à l'échelle du temps. Le monument faisait partie d'un ensemble de trois monuments?: « Dans les années vingt, ils servirent de carrière et furent labourés », indique Ludovic Malécot. Si bien que deux tumulus ont disparu.
Bien conservé, le rescapé mesure 25 m de long sur une quinzaine de larges, abritant sous son amas de pierres et de terre trois chambres funéraires, dont deux sont visibles. Plusieurs campagnes de fouilles ont été menées, de 1975 à 1981, qui permirent de lever une partie des secrets sur les rites funéraires des occupants, du Néolithique moyen au Néolithique final (3500 - 2000 av J.C.). A l'issue de ces recherches, de nombreux restes de sépultures ont été découverts (pointes de flèche, haches et lames de couteaux en silex taillé, tessons de poterie) qui figurent parmi les collections du musée de Bougon. « Ce site appartient à la culture néolithique dite des "?Cous?", du nom d'un ensemble de monuments semblables qui se trouvent à Bazoges-en-Pareds, en Vendée », précise Ludovic Malécot. Les archéologues sont priés de ne pas effaroucher la petite chauve-souris qui s'est approprié une chambre de Montiou.
la Nouvelle republique :https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/commune/lezay/le-tumulus-de-montiou-va-enfin-sortir-de-l-oubli
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